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CITATIONS - Page 193

  • Eugène Savitzkaya

     

    Le temps ne passe pas, il monte rejoindre le grand fluide, le « tout-temps » qui se dilate et ne peut qu’accueillir le courant des objets, des êtres et des mots lâchés comme buée dans le feu du soleil.

     

    in Fou trop poli

     

     

  • Jean Anouilh

     

    C'est sinistre la jeunesse. On peut tout et on ne peut rien. J'aime encore mieux avoir mal aux pieds et sentir que la mécanique s'enraye. Dans ces ruines, j'ai l'esprit libre. Mais à vingt ans... 

     

    in Le directeur de l'Opéra

     

     

  • Henri Perruchot

     

    Degas avait raison de dire qu'« il faut décourager les arts ». Les hommes qui doivent créer créeront en dépit de tous les obstacles. Ce sont des hommes-fleuves : on n'arrête pas les fleuves.

     

    in La peinture

     

     (Note de cg : et les femmes ? Est-ce qu'on arrête les femmes fleuves ? non ne me dites pas que les femmes sont des rivières qui se jettent dans les bras des fleuves... Qu'importe la taille du lit (de l'eau), c'est le courant qui compte, créons, créons...)

     

     

     

  • Michel Camus

     

    Au fond, la poésie est une sorte de magie opérative. Ce n'est pas une science, mais un art, un faire initiatique, un pouvoir d'autotransformation sans que l'on puisse en identifier la source. Le poète n'en est pas le maître ou le démiurge. Il n'est que l'instrument ou le porte-parole du silence qui le hante . Il est habité par ce qui le traverse et le dépasse. Le poète, disait Jean Carteret, est l'homme le plus troué du monde.

       

     in Transpoétique. La main cachée entre poésie et science

     

     

     

  • René Barjavel

     

    Si la vie existe en dehors de la planète terre, s'il existe quelque part ailleurs des êtres vivants, ce serait un bien grand hasard, une bien étrange coïncidence, qu'ils soient dotés des mêmes sens que nous... Imaginez qu'ils arrivent, qu'ils nous conquièrent, qu'ils nous goûtent et qu'ils nous trouvent bons !


    in La faim du tigre