Serge Lardans
Départ prévu
Un jour,
Quand ?
Il faudra s’en aller
Et il n’y aura
Rien de bien regrettable.
On part, le plus souvent,
En laissant son bol
De soupe, fumant
Sur le coin de la table…
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Départ prévu
Un jour,
Quand ?
Il faudra s’en aller
Et il n’y aura
Rien de bien regrettable.
On part, le plus souvent,
En laissant son bol
De soupe, fumant
Sur le coin de la table…
Je peux entendre,
- semblables à des joyaux
ainsi qu’aux plumes du Quetzal, -
les paroles que l’oiseau coyolli,
en décrivant des cercles,
dit dans son gazouillis.
Sa voix ruisselle,
telle une douce pluie ;
est-ce en ce monde
la seule vérité ?
j’ai le goût du sang dans la bouche
et de vous qui cousez
votre nuit à mon corps.
in Lettres bohémiennes
La poésie
C’est mon refuge en automne,
C’est mon bout de jardin
En été,
C’est mon coin d’atelier
En hiver.
Dédaignant toute école
Et loin de toute mode,
A mon gré,
Je bricole…
Une collection de certitudes, épinglées comme autant de papillons défunts, et dont la contemplation, qui les réjouit, leur tient lieu de vie intérieure :
-Souffrirais-je vraiment de n’être pas leur semblable ? Sont-ce là gens à envier ?
in Snul
Mais la mémoire n’est qu’une feuille d’automne qui murmure un instant dans le vent et puis se tait.
in Epilepsie force douze
Vous cousez sur ma peau
Des mots
Rauques et blêmes
Ça fait des entailles partout
Je les lèche
in Lettres bohémiennes
Défaite, ma défaite, ma compagne audacieuse, Tu entendras mon chant, mes cris et mes silences, Et nul, à part toi, ne me parleras du battement d'ailes, Et de l'agitation des mers Et des montagnes qui brûlent dans la nuit. Et toi, seule, grimperas les chemins escarpés et rocheux de mon âme.
Défaite, ma défaite, mon courage immortel, Toi et moi rirons ensemble avec la tempête. Et ensemble nous creuserons des tombes pour tout ce qui meurt en nous. Et nous nous tiendrons face au soleil avec obstination Et nous serons dangereux.
in Le fou
et aucune peur
aucun désir
être simplement là
recevoir
donner
participer du tout et du rien
être harmonie et chaos
plénitude et néant
Défaite, ma défaite, mon épée brillante et mon bouclier,
Dans tes yeux j'ai lu
Que celui qui cherche le trône se rend lui-même esclave,
Et celui qui veut être compris se ravale
Et pour scruter le fond d'un être il nous faut atteindre sa plénitude
Et tel un fruit mûr tomber et être consommé.
in Le Fou
Je connais les visages parce que je les regarde à travers l’étoffe que tissent mes propres yeux, parce que je contemple la réalité qu’ils voilent.
in Epilepsie force douze
Nous naissons tous fous. Certains le demeurent.
Défaite, ma défaite, ma solitude et mon isolement,
Tu es pour moi plus chère que mille triomphes
Et plus douce pour mon cœur que toute la gloire du monde.
in Le fou
La nuit me moule
au creux de toi
mon corps t’inverse
et tu t’engouffres
in Larghetto
Je vous écris d’une nuit d’encre violette,
quand l’amitié rameute ses étoiles
in Lettres d’appel