Guy Goffette
Je connais les visages parce que je les regarde à travers l’étoffe que tissent mes propres yeux, parce que je contemple la réalité qu’ils voilent.
in Epilepsie force douze
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Je connais les visages parce que je les regarde à travers l’étoffe que tissent mes propres yeux, parce que je contemple la réalité qu’ils voilent.
in Epilepsie force douze
Nous naissons tous fous. Certains le demeurent.
Défaite, ma défaite, ma solitude et mon isolement,
Tu es pour moi plus chère que mille triomphes
Et plus douce pour mon cœur que toute la gloire du monde.
in Le fou
La nuit me moule
au creux de toi
mon corps t’inverse
et tu t’engouffres
in Larghetto
Je vous écris d’une nuit d’encre violette,
quand l’amitié rameute ses étoiles
in Lettres d’appel
Les matins nous sautaient au visage par volée d’oiseaux. Doigts entrelacées à des herbes inventées. Cheveux noués à ces fils d’ambre qui, entre chien et loup, font à l’air comme un pelage.
Et dans ma folie, j’ai retrouvé à la fois ma liberté et ma sécurité ; la liberté d’être seul et la sécurité de n’être pas compris ; car ceux qui nous comprennent nous asservissent de quelque manière.
in Le Fou
Je vous écris d’un ennui fécond.
in Lettres d’appel
à nouveau
blesser le silence
inciser
sa chair insonore
déchirer
à vif l’être muet
lui tailler
de nouvelles lèvres
qu’à nouveau
coule un sang de sens
à quoi bon
tout mot n’est
qu’une cicatrice
taciturne
de nous se détourne
à nouveau
le tout qui nous pense
in La traversée d’ici
Avant que la mort t’anéantisse, pourquoi te priver du plaisir de disparaître sous des formes nombreuses et variées ? Ce me semblerait d’un homme vraiment digne de ce nom, que de mourir aussi multiple qu’il est né.
in Loxias
Je cherche un écho, je tâtonne et balbutie, je béquille vers vous.
Répondez-moi.
in Lettres d’appel
Des trains de nuit filent sur tes jambes,
sur tes cuisses où s’inscrivent les veines des voies
J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient.
in Journal -2 juin 1890
Songeant à ses parents, qu’il aimait bien :
Certes, dit Snul, ils m’ont donné la vie.
Mais ils m’ont pris tout le reste.
in Snul
Vivant sous le couvert de l’homme, à quelle inhumanité
ne laissons nous pas de donner cours chaque jour ?
In Les ténèbres