Robert Filliou
L'art, c'est ce qui rend la vie plus intéressante que l'art.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
L'art, c'est ce qui rend la vie plus intéressante que l'art.
Ne juge pas chaque jour à la récolte que tu fais,
mais aux graines que tu sèmes
Seule une grande peine ou une grande joie peuvent révéler ta vérité. Si tu désires être révélé, tu dois danser nu au soleil ou porter ta croix.
in Le sable et l'écume
On ne sait s'il est risible ou bien sinistre, lors d'une perpétuelle, indéracinable et croissante pénurie d'emplois, d'imposer à chacun des chômeurs décomptés par millions – et ce, chaque jour ouvrable de chaque semaine, chaque mois, chaque année – la recherche " effective et permanente " de ce travail qu'il n'y a pas.
L'horreur économique, 1996
Chacun de nous est un essai de la nature dont le but est l'homme.
Nous vivons au sein d'un leurre magistral, d'un monde disparu que des politiques artificielles prétendent perpétuer. Nos concepts du travail et par là du chômage, autour desquels la politique se joue (ou prétend se jouer) n'ont plus de substance : des millions de vies sont ravagées, des destins sont anéantis par cet anachronisme. L'imposture générale continue d'imposer les systèmes d'une société périmée afin que passe inaperçue une nouvelle forme de civilisation qui déjà pointe, où seul un très faible pourcentage de la population terrestre trouvera des fonctions. L'extinction du travail passe pour une simple éclipse alors que, pour la première fois dans l'Histoire, l'ensemble des êtres humains est de moins en moins nécessaire au petit nombre qui façonne l'économie et détient le pouvoir. Nous découvrons qu'au-delà de l'exploitation des hommes, il y avait pire, et que, devant le fait de n'être plus même exploitable, la foule des hommes tenus pour superflus peut trembler, et chaque homme dans cette foule. De l'exploitation à l'exclusion, de l'exclusion à l'élimination... ?
in L'horreur économique – 1996
Foudre et tonnerre !
à chaque éclair le monde guérit
Millimètre par millimètre
L’ombre lente des arbres
Dévore l’ennui
Reste t-il un ongle gelé dans la nuit qui tremble sur ton sein
Une trace, une lueur, une tendresse gravée
comme un fer rouge sur la peau
tes mots adoucissent mes hanches
et la déchirure du vent
comment vivre enfin
L'or des gitans ne brille ni ne tinte.
Il luit dans le soleil et hennit dans l'obscurité.
bistro du quartier
les gens parlent de tout et de rien
leurs silences gueulent
Une seule misère suffit
à condamner une société.
Il suffit qu'un seul homme soit tenu
ou sciemment laissé dans la misère
pour que le pacte civique
tout entier soit nul.
Aussi longtemps qu'il y a un homme dehors,
la porte qui lui est fermée au nez
ferme une cité d'injustice et de haine.
Le jour de mon arrivée à Potosi, sur le toit bolivien, je me doutais un peu que ce lieu dissimulait une pauvreté humiliante. Ce fut toutefois au sortir de la mine que je sus que l’endroit était le véritable nombril de la misère humaine. J’étais arrivé en simple voyageur. Ce que j’y ai vu suffirait à faire de tout être normal un révolutionnaire.
in Soleil noir
Que sont devenus les Pequots ?
Où sont les Narragansetts, les Mohicans, les Pocanets
et les autres tribus puissantes de notre peuple ?
Elles ont disparu sous l'avarice et l'oppression de l'homme blanc,
comme la neige sous le soleil de l'été ....