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CITATIONS - Page 203

  • Viviane Forrester

     

    La pente suivie est bien celle-là, néanmoins. Une quantité majeure d'êtres humains n'est déjà plus nécessaire au petit nombre qui, façonnant l'économie, détient le pouvoir. Des êtres humains en foules se retrouvent ainsi, selon les logiques régnantes, sans raison raisonnable de vivre en ce monde où pourtant ils sont advenus à la vie. 

     

    in L'horreur économique - 1996

     

     

  • Isabelle Eberhardt

     

    Toute jeune j’ai senti que la terre existait et j’ai voulu en connaître les lointains. Je n’étais pas faite pour tourner dans un manège avec des œillères de soie.

     

    in Dans l’ombre chaude de l’Islam

     

     

  • Khalil Gibran

     

    Seule une grande peine ou une grande joie peuvent révéler ta vérité. Si tu désires être révélé, tu dois danser nu au soleil ou porter ta croix.

     

    in Le sable et l'écume

     

     

  • Viviane Forrester

     

    On ne sait s'il est risible ou bien sinistre, lors d'une perpétuelle, indéracinable et croissante pénurie d'emplois, d'imposer à chacun des chômeurs décomptés par millions – et ce, chaque jour ouvrable de chaque semaine, chaque mois, chaque année – la recherche " effective et permanente " de ce travail qu'il n'y a pas. 

     

    L'horreur économique, 1996

     

     

  • Viviane Forrester

     

    Nous vivons au sein d'un leurre magistral, d'un monde disparu que des politiques artificielles prétendent perpétuer. Nos concepts du travail et par là du chômage, autour desquels la politique se joue (ou prétend se jouer) n'ont plus de substance : des millions de vies sont ravagées, des destins sont anéantis par cet anachronisme. L'imposture générale continue d'imposer les systèmes d'une société périmée afin que passe inaperçue une nouvelle forme de civilisation qui déjà pointe, où seul un très faible pourcentage de la population terrestre trouvera des fonctions. L'extinction du travail passe pour une simple éclipse alors que, pour la première fois dans l'Histoire, l'ensemble des êtres humains est de moins en moins nécessaire au petit nombre qui façonne l'économie et détient le pouvoir. Nous découvrons qu'au-delà de l'exploitation des hommes, il y avait pire, et que, devant le fait de n'être plus même exploitable, la foule des hommes tenus pour superflus peut trembler, et chaque homme dans cette foule. De l'exploitation à l'exclusion, de l'exclusion à l'élimination... ? 

     

    in L'horreur économique – 1996

     

     

  • Charles Péguy

     

    Une seule misère suffit

    à condamner une société.

    Il suffit qu'un seul homme soit tenu

    ou sciemment laissé dans la misère

    pour que le pacte civique

    tout entier soit nul.

    Aussi longtemps qu'il y a un homme dehors,

    la porte qui lui est fermée au nez

    ferme une cité d'injustice et de haine.