Arthur Rimbaud
Glaciers, soleils d’argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés des punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !
in Le bateau ivre
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Glaciers, soleils d’argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés des punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !
in Le bateau ivre
La mer y est nomade,
rouge,
sous un ciel détrempé.
Elle palpite
comme au sursaut des veines.
Des hublots sont ouverts sur nos âmes sereines.
Nous avons effacé les tempêtes.
Parler d’une voix inhumée parmi des cahiers de marbres éblouis.
in D’un silence inachevé
à y regarder de près
toute chose que le jour t’apporte
est mystère et étrangeté
appel au silence
& terreur d’écorché vif
in Traction Brabant 78
L’homme a peu de chances de cesser d’être un tortionnaire pour l’homme, tant qu’il continuera à apprendre sur l’animal son métier de bourreau.
in Les Yeux ouverts
si tu prononces
Humains
pourquoi cette impression toujours
que s’annonce un déclin ?
in Ma Patagonie
comment fait-elle l’Histoire
avec ce perpétuel goût de l’échec en bouche
d’où tient-elle cet estomac d’acier ?
in Ma Patagonie
Elle dit que dieu est une fleur
et que l'hiver il s'absente
vérifier un autre monde dans une autre dimension.
Elle dit que les hommes sont peut être bons.
Elle dit peut être.
Elle dit que la vie parle dans tous les atomes
et qu'il est déroutant de ne plus savoir écouter.
Elle dit que la vie est un cadeau du hasard
pendant que dieu est dans une autre dimension.
Elle dit que les océans sont des larmes de sirènes.
Elle dit que le monde est une maison à l'abandon.
Peur et espoir ces notions là
vous font atteindre des sommets de négation de soi.
Ne soyez pas arrogant. Le cercle parfait de la lune ne dure qu'une nuit.
L'espoir ne doit plus être tourné vers l'avenir mais vers l'invisible.
La corde tire.
Je veux vivre.
Regarder ce monde.
Le traverser.
Le comprendre sans couteau
sans avoir besoin de le disséquer
de l’ouvrir, de le piéger.
in Poème bleu – Nikhol sous la surface de l’eau
Je tourbillonne dans les vents qui font rouler la roue de toutes les vies… allant et venant du sentiment océanique à la déréliction du vieillard et du nouveau-né dans l’intimité glaciale de la mort…
in Zoartoïste
Alors on reste allongé là, proche de ces ombres
qui retournent le ciel avec de grandes pelles.
in Trouver refuge