Yann Bourven
Je ne débande plus, regarde-là, elle est dure comme du bois ! Tâte ces veines diurnes qui surgissent une à une gonflées à mort ! De vraies racines qui palpitent !
in Chroniques du Diable consolateur
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Je ne débande plus, regarde-là, elle est dure comme du bois ! Tâte ces veines diurnes qui surgissent une à une gonflées à mort ! De vraies racines qui palpitent !
in Chroniques du Diable consolateur
Rire est une manière simple de se venger
C’est ce que je disais dans une lettre adressée à demain
Mais il n’a toujours pas compris
Son QI ressemble à une affiche électorale
L’écho du tonnerre retentit, les enfants jouent le rite tape-pierre de l’orage.
La fin et le début du temps s’enroulent
et se déroulent simultanément sur l’axe des pôles.
Un sifflement sourd tout le jour t’enfonce sous la terre des ancêtres.
in Zoartoïste
Je traverse des forêts
des lacs
des nuits pleines de poudre
in Poème bleu – Nikhol sous la surface de l’eau
Certains matins, on tamise grossièrement l’horizon avec les mains.
On fait avec ce qu’il reste.
in Trouver refuge
Je suis devenue une âme errante au corps de nuage, je rencontre tour à tour chacun des esprits qui zozotent en dansant sur le fil de la nuit, mes amis sont les oiseaux-mouches et tous les êtres minuscules.
in Zoartoïste
L’un avec l’autre,
couchés.
Valse finissante des draps,
au mitan dépassé
de l’arbre de vie,
la chair encore si chaude
en son achèvement.
in Le ciel du dessous
Disons nous et disons à nos enfants que tant qu'il restera un esclave sur la surface de la Terre, l'asservissement de cet homme est une injure permanente faite à la race humaine toute entière.
Un plein sac de silence à prise rapide
répandu sur des morceaux de paroles et de rêves
gorgés de ténèbres depuis presque toujours. Puis…
Dans l’épaisseur du moment
passer par l’entaille de la lenteur
entrer dans l’espace noir
vaguer de songes de sel en vertiges quantiques
chaleur de pierre aux creux des mains
Les gens s'en vont.
Les arbres dépouillés
murmurent-ils ?
Sous les ponts de Paris coulent la Seine et les Arabes
sous le pont Mirabeau coule la peine et Paul Celan
in Dehors s’enlise dans nos plaies
Le désordre mal souvenu des rêves est-il l’essentiel de l’existence ?
in D’un silence inachevé
Tu n’es qu’un souffle
issu de la bouche de ceux qui avant toi habitèrent entre ces murs
ou d’autres demeures aussi.
in D’un silence inachevé