Jany Pineau
La ville est arrivée en voiture, agressive, bruyante.
in Regarde ou écoute, c’est selon (Gros textes 2017)
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La ville est arrivée en voiture, agressive, bruyante.
in Regarde ou écoute, c’est selon (Gros textes 2017)
La plage blanche silencieuse de l’état mental parle à travers la bouche ouverte des poissons… quelque chose a été oublié au fond de la mer pendant la traversée des morts…
in Zoartoïste
On sacrifie
des hécatombes d’enfants au
Baal du profit
la mort fera
pencher les tournesols noircis
de nos âmes
vers des terres arides et dures
la vie préparera
le cerveau du poulpe ou du rat
afin qu’ils apprennent
à rire en se souvenant de nous
et de nos vies
in comme les eaux s'agitent au plus profond d'un puits
L’hiver est un pays d’hommes distants et de feux trop intimes.
in D’un silence inachevé
On boxe le vent noir aux trottoirs de ma ville
Le bois abrite des rêves anciens, ténèbres approbatrices.
in D’un silence inachevé
Je ne débande plus, regarde-là, elle est dure comme du bois ! Tâte ces veines diurnes qui surgissent une à une gonflées à mort ! De vraies racines qui palpitent !
in Chroniques du Diable consolateur
Rire est une manière simple de se venger
C’est ce que je disais dans une lettre adressée à demain
Mais il n’a toujours pas compris
Son QI ressemble à une affiche électorale
L’écho du tonnerre retentit, les enfants jouent le rite tape-pierre de l’orage.
La fin et le début du temps s’enroulent
et se déroulent simultanément sur l’axe des pôles.
Un sifflement sourd tout le jour t’enfonce sous la terre des ancêtres.
in Zoartoïste
Je traverse des forêts
des lacs
des nuits pleines de poudre
in Poème bleu – Nikhol sous la surface de l’eau
Certains matins, on tamise grossièrement l’horizon avec les mains.
On fait avec ce qu’il reste.
in Trouver refuge
Je suis devenue une âme errante au corps de nuage, je rencontre tour à tour chacun des esprits qui zozotent en dansant sur le fil de la nuit, mes amis sont les oiseaux-mouches et tous les êtres minuscules.
in Zoartoïste
L’un avec l’autre,
couchés.
Valse finissante des draps,
au mitan dépassé
de l’arbre de vie,
la chair encore si chaude
en son achèvement.
in Le ciel du dessous
Disons nous et disons à nos enfants que tant qu'il restera un esclave sur la surface de la Terre, l'asservissement de cet homme est une injure permanente faite à la race humaine toute entière.