Marc Tison
On se cache dans la condition d’être social
Dans la queue de la boulangerie
Dans les commentaires météorologiques
in Traction Brabant 78
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On se cache dans la condition d’être social
Dans la queue de la boulangerie
Dans les commentaires météorologiques
in Traction Brabant 78
Vous réprimez votre désir afin d'être sans désir, n'est-ce pas? Vous étranglez votre désir, vous essayez de le tuer, et vous croyez alors avoir atteint l'état de non-désir - ce qui est complètement faux. Qu'est-ce que le désir? C'est une énergie, n'est-ce pas? Et dès que vous étouffez votre énergie, vous devenez par votre propre faute terne et sans vie. C'est ce qui s'est passé en Inde. Tous les hommes soi-disant religieux ont étranglé leur désir: les hommes qui pensent, les hommes libres sont très peu nombreux. Ce qui compte, ce n'est donc pas d'étouffer le désir, mais de comprendre l'énergie et d'utiliser l'énergie dans la bonne direction.
in Le sens du bonheur
La vérité n'a pas d'ancrage fixe, elle est élusive et non permanente, on ne la voit que d'instant en instant.
Elle est toujours nouvelle, et donc intemporelle.
Ce qui était vérité hier ne l'est plus aujourd'hui, ce qui est vérité aujourd'hui ne le sera plus demain. La vérité n'a aucune continuité.
C'est l'esprit qui veut à tout prix donner une continuité à l'expérience qu'il baptise du nom de vérité, mais jamais un tel esprit ne la connaîtra.
La vérité est toujours neuve: la vérité,
c'est voir le même sourire comme un sourire neuf,
voir la même personne d'un regard toujours neuf,
voir les palmiers qui se balancent
– voir la vie – comme pour la première fois.
in Le livre de la méditation et de la vie
Bien des gens dans le monde sont indépendants, mais très peu sont libres.
in Le sens du bonheur
L'éducation dans le vrai sens de ce mot consiste à comprendre l'enfant tel qu'il est, sans lui imposer l'image de ce que nous pensons qu'il devrait être.
tout ce qui vit enseigne à qui sait entendre
in Ma Patagonie
Tu es l'éclat de verre
Du miroir où se cachent
Les défunts
Qui te rêvent
Sans voir
Eux qui songent
Au miroir des miroirs
Où se sont engendrés
Les mensonges du rien
Et l'image d'un corps
Que l'absence
A creusé
Dans les débris du feu
Et la fuite
Utérine des astres
Tu es l'ombre
De l'ombre d'une nuit
Comme soudain
Fleurit le sable
Sous l'averse ou l'ozone
A la suite de l'éclair
Uluru
T'as rêvé
Et tu rêves
Uluru
Ici à Paris
Où les hommes pèsent si peu
Qu'ils ne rêvent jamais
Les longs rêves patients
De la pierre
Là-bas dans la grande île sèche
Uluru dort
Et tu dors
Dans Uluru la porteuse
Maternelle de l'ocre semence
Des crépuscules
Où tu agites
Ton ombre
Là-bas sur la Grande Terre
Où tu n'es pas quelque chose
D'isolé mais un morceau non détaché
Du cordon ombilical
Des millénaires en cours
Là-bas Uluru dort
à ta place
et remplit le contrat initial
de rêver l'essentiel
Et son nombril est un tunnel d'étoiles
Vers l'âme unique de la matière
Et l'œil humide de l'amour
Alors écoute ici à Paris
Où les hommes sont tellement sourds
Qu'ils ont besoin de livres
comme des bouées qu'on lance dans le bruit
Ecoute
Ce que là-bas
Dit le didjeridoo
Quand l'homme à la peau
Peinte en rouge
Pour la danse féconde des jours
Arrache de sa bouche
Le grand brame doux
Et la giclée sonore
Du sperme de son souffle
Ecoute ce que disent
Les talons bien rythmés
De tes frères et soeurs
Dans la chaîne de la genèse
Et la poussière qui retombe
En silence sur leurs pas
Comme d'un tambour à l'autre
Des galaxies
Quand les tambourinaires de la lumière
Se répondent par-dessus
La forêt des ténèbres
in Uluru
La création n'appartient jamais à l'individu. Elle cesse complètement quand la personnalité prédomine par ses aptitudes, ses dons et ses techniques. La création est le mouvement de l'essence inconnaissable du tout, jamais elle n'est expression de la partie.
in Carnets
Serrant mes mains dans ses mains
elle me dit
Gamin, c'est une bulle de savon, la vie,
ça pique les yeux et c'est fini.
in Petite histoire essentielle de la futilité (Nouveaux délits 2018)
On voulait refaire le monde.
Bah, je peux te dire que c’est lui qui nous a refaits, et méchamment !
in Monsieur Ernesto
Les êtres s’aiment… s’unissent menottés dans un calme médusé.
in La Somnambule dans une Trainée de Soufre
Les paumés éclatants des taudis célestes.
Ils marchent étincelants.
Ils baisent dans des chambres collantes
De peinture et d’extases.
Ils draguent l’infortune
Jusqu’à ce qu’elle les soûle de visions,
Jusqu’à ce qu’elle les saisisse au flanc
in Cheval Rouge
la mort est extraordinairement semblable à la vie lorsque nous savons vivre. On ne peut vivre sans en même temps, mourir. On ne peut pas vivre sans en même temps mourir psychologiquement toutes les minutes. ce n'est pas un paradoxe intellectuel, je dis bien pour vivre complètement, totalement chaque journée en tant qu'elle présente une beauté toute neuve, on doit mourir à tout ce qu'était la journée d'hier, sans quoi on vit mécaniquement et l'on ne peut savoir ce qu'est l'amour, ce qu'est la liberté.
in Se libérer du connu
Je vois des hommes mordre des hommes dire qu’ils sont des hommes je vois des abeilles butiner des thorax fleuris champs de coquelicots c’est l’après-midi (…) l’entre-prise des hommes jusqu’au bout se tiennent se tiennent l’un l’autre je les vois battre le fer dans le noir faire une cage pour le soleil (…) je sens les hommes coquelicots remplis de nectar je mords des thorax creux écoute le bruit des abeilles (…) résonne le bruit des abeilles dans le noir des corps entre-pris jusqu’au bout des corps se tiennent c’est l’après-midi tu n’es pas seul au pays des hommes immobiles mille soleils coquelicots béants
in vision des coquelicots
in Hazard Zone#4