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CITATIONS - Page 64

  • Marc Tison

     

     Prends le matin nu en embrassade. Tu l’effleures et tu lui souffles des siroccos. Ta bouche pleine du sucre des figues fraîches de l’aube.

     

    Fais l’amour, alors fais l’amour comme se maquillent les rêves. Dans tes yeux explosent des couleurs, des rouges mélangées de jaunes et d’ailleurs.

     

     in Des abribus pour l’exode

     

     

     

  • Lionel Mazari

     

    Sous les cimes, l’horizon brûle sa partition

    encore verte de feuilles lentes.

    Il y a des pages bruyantes d’oiseaux dans l’air grenat,

    Et des fruits immobiles sous le ciel presque mauve

     

    in Dehors s’enlise dans nos plaies

     

     

     

  • Fabrice Marzuolo

     

    et pourquoi pas à côté de ci-git l'inconnu

    le paysage du soldat Marlboro

    abattu par le tabac

    et parti en fumée chez les indiens

     

     

    extrait d'Une fois de plus dans les cimetières

    in Traction Brabant 77

     

     

     

     

  • Isabelle Le Gouic

     

    La gare était invisible, la salle des pas perdus se remplissait de mes doutes feutrés, l’horloge faisait des tic tac, trois par trois puis se taisait. Tic tac trois fois et je me regardais et tombais dans mon ombre. Un deux trois, soleil ! Le soleil luit, lui, quand moi je sombre, sombre. Les rayons dénombrent mes avatars. Il est trop tard.

    J’ai raté le train qui ne m’attendait pas, alors ma solitude en a pris un autre. Les passagers étaient dans ma tête et ma tête voyageait.
     

     

     

     

  • E.M. Cioran

     

    Ce qu'on écrit ne donne qu'une image incomplète de ce qu'on est, pour la raison que les mots ne surgissent que lorsqu'on est au plus haut ou au plus bas de soi-même.

     

     

  • Stig Dagerman

     

    Je ne possède pas de philosophie dans laquelle je puisse me mouvoir comme le poisson dans l’eau ou l’oiseau dans le ciel. Tout ce que je possède est un duel, et ce duel se livre à chaque minute de ma vie entre les fausses consolations, qui ne font qu’accroître mon impuissance et rendre plus profond mon désespoir, et les vraies, qui me mènent vers une libération temporaire. Je devrais peut-être dire : la vraie car, à la vérité, il n’existe pour moi qu’une seule consolation qui soit réelle, celle qui me dit que je suis un homme libre, un individu inviolable, un être souverain à l’intérieur de ses limites.

    in Notre besoin de consolation est impossible à rassasier (1952)

     

     

     

  • Marc Tison

     

    On ne va plus dans les étoiles. Les fusées sont dépiécées. La tête en feu de joie c’était pourtant bien là, claquant le réel à l’enchantement du voyage.

     

    Il y a si peu de temps. Il y a si peu de soi.

     

    in Des abribus pour l’exode