Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

CITATIONS - Page 66

  • Étienne de La Boétie

     

    Vous semez vos champs pour qu'il les dévaste, vous meublez et remplissez vos maisons pour fournir ses pilleries, vous élevez vos filles afin qu'il puisse assouvir sa luxure, vous nourrissez vos enfants pour qu'il en fasse des soldats dans le meilleur des cas, pour qu'il les mène à la guerre, à la boucherie, qu'il les rende ministres de ses convoitises et exécuteurs de ses vengeances.

     in Discours de la servitude volontaire (1549)

     

     

     

  • Marguerite Yourcenar

     

    quand on aura allégé le plus possible les servitudes inutiles, évité les malheurs non nécessaires, il restera toujours, pour tenir en haleine les vertus héroïques de l'homme, la longue série de maux véritables : la mort, la vieillesse, les maladies non guérissables, l'amour non partagé, l'amitié rejetée ou trahie, la médiocrité d'une vie moins vaste que nos projets et plus terne que nos songes : tous les malheurs causés par la divine nature des choses.

     

    In Mémoires d'Hadrien

     

     

     

  • Black Elk

     

    Tandis que je me tenais là, je vis plus de choses que je puis raconter, et je compris plus que je ne vis. Car je voyais les formes véritables de toutes choses, l'esprit de toutes choses et la forme de toutes les formes vivant ensemble comme un seul Être.

     

     

     

  • Jean Bédard

     

    Nous sommes des agrégats précaires, de petits tas de limon, et tant bien que mal, nous tenons nos éléments au bon endroit dans un tout plus ou moins cohérent. Le vent, la pluie, les joies, les peines, les larmes, les désirs, les espoirs, les désespoirs érodent cet étrange château de poussière, et un jour pas très différent des autres, nous tombons en ruine, poussière sur poussière.

     

    in Marguerite de Porète

     

     

     

  • Jean Bédard

     

    On ne se lasse pas de regarder la vie cyclique et mystérieuse qui déroule ses inventions devant nous. On devient ridicule à force de réinventer des mots pour dire et tenter de conserver l’étonnement. S’il y a un miracle incompréhensible sur toute la terre, c’est que la vie finisse par nous apparaître naturelle.

     

    in Marguerite de Porète

     

     

  • Jean Bédard

     

    Le pouvoir n’a de pouvoir que sur ce qui n’est plus vivant,

    ce qui ne résiste plus,ne pense plus et ne se transforme plus.

     

    in Marguerite de Porète

     

     

     

  • Étienne de La Boétie

     

    La nature de l'homme est d'être libre et de vouloir l'être, mais il prend facilement un autre pli lorsque l'éducation le lui donne [...] Ainsi, la première raison de la servitude volontaire, c'est l'habitude. Ils disent qu'ils ont toujours été sujets, que leurs pères ont vécu ainsi. Ils pensent qu'ils sont tenus d'endurer le mal, s'en persuadent par des exemples et consolident eux-mêmes, par la durée, la possession de ceux qui les tyrannisent.

     

    in Discours de la servitude volontaire (1549)

     

     

     

  • Jean Bédard

     

    Ils ont peur de la vie, ce qu’ils aiment, c’est la mort, pas la vraie mort,  mais la mort telle qu’ils l’imaginent, je veux dire la rigidité des pierres. C’est ça, leur amour de la mort : un attachement renfrogné à des modèles immuables.

    in Marguerite de Porète