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CITATIONS - Page 65

  • Marc Tison

     

    Les notes juteuses - qui touchent le corps – se sont tirées des clips maniérés. Parties continuer la fête ailleurs. (…) Nous appelons alors musiques les dérangements sonores qui habillent les cliquetis des caisses enregistreuses des supermarchés.

     

    in Des abribus pour l’exode

     

     

  • Marc Tison

     

    Les animateurs des émissions d’actualité et de divertissement des chaines de télévision ont des trous dans leurs mots. A travers passent d’immenses tristesses de rien. Alors les téléspectateurs tombent dedans.

    Ceux qui n’ont pas de parachute s’écrasent méchamment le dedans de la tête.

     

    in Des abribus pour l’exode

     

     

     

  • Sébastien Ménard

     

    Nos peaux sels soleils et sales. On pose une carte sur la table. On prononce le nom des villes. Le nom des lieux. On cherche le nom des vents. On monte un campement. Graminées. L’eau est tiède. Les lendemains ont le nom des routes. Tout s’embrase.

     

    in Je suis un monstre des chemins

     

     

     

  • Jean Bédard

     

    Partout où nous posons l’œil, nous rencontrons un savoir dense qui fait le cosmos. Nous seuls, les hommes, ne savons pas nous comporter et dédaignons de l’apprendre.

    Pourtant, certains jours, le corps que nous méprisons de façon si hautaine nous rappelle à l’ordre. Alors que nous flânons dans les vastes solitudes de notre inconnaissance, nous gaussant des coqs et des ânes, notre corps fait soudain appel à nous.

    in Marguerite de Porète

     

     

     

     

  • Allen Ginsberg

     

    Les corps chauds

    brillent ensemble dans l'obscurité,

    la main s'avance vers le centre

    de la chair, la peau tremble

    de bonheur et l'âme vient

    joyeuse à l’œil

     

    in Song

     

     

  • Federico Mastrogiovanni

     

    Dans les zones de conflit, où règnent violence et pétrole, la disparition forcée des personnes et une stratégie des plus efficaces pour semer la terreur parmi la population. Avec les assassinats massifs, la torture ou les décapitations, c’est un des éléments les plus sûrs pour que les gens abandonnent par vagues entières leurs foyers et leurs villages.

    in Ni vivants, ni morts – La disparition forcée au Mexique comme stratégie de terreur

     

     

     

  • Michelle Caussat

     

    Il faut secouer la poussière de mes sandales, parfum noir de dérision et de peine, sur chacun des seuils de ces langues, qui brodent des tartufferies dans les pages de l’Ombre.

    in Traction Brabant 76

     

     

     

  • Étienne de La Boétie

     

    Ces misérables voient reluire les trésors du tyran ; ils admirent, tout ébahis, les éclats de sa magnificence ; alléchés par cette lueur, ils s'approchent sans s'apercevoir qu'ils se jettent dans une flamme qui ne peut manquer de les dévorer.

     

     in Discours de la servitude volontaire (1549)

     

     

     

     

  • Jean Bédard

     

    J’espérais pouvoir raconter dans dix mille ans tout ce que j’avais vu, simplement raconter ce roulement des vagues terrestres qui vont successivement, dans une belle lenteur, se renouveler entre les lèvres flamboyantes du soleil couchant.

    Je voulais être cet œil, cette mémoire, le parchemin sur lequel cela se trace d’instant en instant. J’étais une âme en pleine commémoration.

     

    in Marguerite de Porète

     

     

  • Jean Bédard

     

    Curieuse mer dans laquelle nous enterrons nos morts, dans laquelle les arbres vont pourrir, où reviennent tous les vivants comme à leur patrie. Elle les retourne au printemps, les ramène à la surface verdissante pour leur ensoleillement, elle les reprend et les remonte dans la lumière afin qu’ils donnent leurs semences dans les ruées de la jouissance, puis qu’ils s’évanouissent sur sa peau terreuse et disparaissent dans ses entrailles.

    Un grand roulement de rouleaux qui retournent les ingrédients dans l’obscurité pour les offrir à nouveau à la lumière dans des recompositions sans cesse différentes.

     

    in Marguerite de Porète

     

     

     

  • Michelle Caussat

    Dans ma lumière verte

    Mes coussins de luciole

    Mes bombyx de satin

    Dans l’écharpe des rêves

    La soie des souvenirs

    Et des yeux, des langues me guettent

    Jusqu’à l’aurore aux mille oiseaux

    Et je foule l’air vif

    Du bleu de mes sabots

     

    In Traction Brabant 76