Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

CITATIONS - Page 65

  • Gabriel Henry

     

    Alors un soir naissent des feux modestes

    les montagnes de là-bas sont reconstruites

    presque clandestinement

    et les cellules du souvenir, pudiquement

    posent des chants sur les coups

    que chaque jour ici passé

    porte à l’horizon

     

    extrait d'à vol d’oiseau

    in Hazard zone #4

     

     

     

  • Federico Mastrogiovanni

    La stratégie de nombreuses compagnies pétrolières multinationales consiste à soutenir les gouvernements autoritaires de pays riches en ressources énergétiques. En retour, les gouvernements doivent s’engager à laisser se développer, dans les zones de gisements importants, un haut niveau de violence et de terreur, avec un grand nombre d’assassinats et de disparitions, afin de faciliter le déplacement forcé des populations qui y vivent.

     

    in Ni vivants, ni morts – La disparition forcée au Mexique comme stratégie de terreur

     

     

     

  • Federico Mastrogiovanni

    Mais on ne peut plus ignorer les inégalités sociales, terribles au Mexique. La pauvreté du pays a été délibérément aggravée, la richesse se concentre entre les mains de quelques-uns et il y a des millions de pauvres. En même temps, on renforce l’armée et la police, parce qu’on sait que la réaction populaire peut éclater à tout moment. (…) Les personnes non seulement sont marginalisées, mais elles sont jetables.

     

    in Ni vivants, ni morts – La disparition forcée au Mexique comme stratégie de terreur

     

     

     

  • Marc Tison

     

    Le sommeil t’attend. Tu n’en veux pas. Pourtant les draps frais sentent si près la mélancolie de l’enfant. Cet état qui t’apeure.

    Comme un licol sur l’encolure d’un mustang.

    in Des abribus pour l’exode

     

     

     

  • Murièle Modély

     

    Tu écris des poèmes

    lorsque tu sens le réel se dérober

    dès l’instant où personne ne te comprend

    et vice et versa où tu ne comprends personne.

     

    in Tu écris des poèmes

     

     

     

  • Marc Tison

     

    Il y a tant d’espaces délabrés que tu revisites plein d’espoir, incrédule.

    L’avant ne s’est pas peint d’éternité.

     

    in Des abribus pour l’exode

     

     

     

  • Louis Calaferte

     

    Haïssez celui qui n’est pas de votre race
    Haïssez celui qui n’a pas votre foi
    Haïssez celui qui n’est pas de votre rang social
    Haïssez, haïssez, vous serez haï.
    De la haine, on passera à la croisade,
    Vous tuerez ou vous serez tué
    Quoi qu’il en soit, vous serez les victimes de votre haine
    La loi est ainsi :
    Vous ne pouvez être heureux seul
    Si l’autre n’est pas heureux, vous ne le serez pas non plus,
    Si l’autre n’a pas d’avenir, vous n’en aurez pas non plus,
    Si l’autre vit d’amertume, vous en vivrez aussi,
    Si l’autre est sans amour, vous le serez aussi.
    Le monde est nous tous, ou rien.
    L’abri de votre égoïsme est sans effet dans l’éternité.
    Si l’autre n’existe pas, vous n’existez pas non plus.

     

     

     

  • Marc Tison

     

    Les notes juteuses - qui touchent le corps – se sont tirées des clips maniérés. Parties continuer la fête ailleurs. (…) Nous appelons alors musiques les dérangements sonores qui habillent les cliquetis des caisses enregistreuses des supermarchés.

     

    in Des abribus pour l’exode

     

     

  • Marc Tison

     

    Les animateurs des émissions d’actualité et de divertissement des chaines de télévision ont des trous dans leurs mots. A travers passent d’immenses tristesses de rien. Alors les téléspectateurs tombent dedans.

    Ceux qui n’ont pas de parachute s’écrasent méchamment le dedans de la tête.

     

    in Des abribus pour l’exode

     

     

     

  • Sébastien Ménard

     

    Nos peaux sels soleils et sales. On pose une carte sur la table. On prononce le nom des villes. Le nom des lieux. On cherche le nom des vents. On monte un campement. Graminées. L’eau est tiède. Les lendemains ont le nom des routes. Tout s’embrase.

     

    in Je suis un monstre des chemins

     

     

     

  • Jean Bédard

     

    Partout où nous posons l’œil, nous rencontrons un savoir dense qui fait le cosmos. Nous seuls, les hommes, ne savons pas nous comporter et dédaignons de l’apprendre.

    Pourtant, certains jours, le corps que nous méprisons de façon si hautaine nous rappelle à l’ordre. Alors que nous flânons dans les vastes solitudes de notre inconnaissance, nous gaussant des coqs et des ânes, notre corps fait soudain appel à nous.

    in Marguerite de Porète