George Orwell
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Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres
La poésie, toujours, a sa demeure dans le ventre des montagnes
là où toutes les pierres ont un visage
Regarde-moi dans le bleu
au vif de ma coupure
là où je suis intacte
là où je suis si pure
ma lueur vient du froid
du cri fauve de mes morts
Je suis une terre sauvage
sous ma peau des braises
des poussées interdites
le chant fertile des femmes
à faire des racines, du lien
Dans les ruines et les drames
j’ai bâti de l’amour
Vois, il suinte du poème
de l’encre et des secrets
ma tendre rage de vivre
in Bleu en écho avec Domi Bergougnoux
Je pense 99 fois et je ne trouve rien.
J'arrête de penser, nage en silence, et la vérité vient à moi.
coule-moi dans tes mains de ciel de soie
la tête la première pour ne plus revenir
si ce n'est pour remonter debout à ton flanc
nouveau venu de l'amour du monde
constelle-moi de ton corps de voie lactée
Nous l’avons tous compris
nous sommes poussière
mais le sable n’est pas né ainsi
il fut rocher il fut falaise
inutile de se pulvériser avant l’heure
in Pas de côté (éditions Sauvages, mai 2022)
Notre séparation les uns des autres est une illusion d'optique.
pour que ma main déboîte l'armure de la mélancolie
l'astre des lueurs se doit d'être au rendez-vous
je signerai pour sûr la flamme du courage
mon chat sur mon dos je creuserai l’abcès du soleil
Où est l'ombre
d'un objet appuyé contre le mur ?
Où est l'image
d'un miroir appuyé contre la nuit ?
Où est la vie
d'une créature appuyée contre elle-même?
Où est l 'empire
d'un homme appuyé contre la mort ?
Où est la lumière
d'un dieu appuyé contre le néant ?
Dans ces espaces sans espace
est peut-être ce que nous cherchons.
in Poésie et Réalité
Et je remonte toujours de mes enfers
roulement cyclique
création et destruction
mort et renaissance
ne font qu'un
rien ne meurt rien ne naît
juste un changement d'état
de l’éternité impertubée
in en cours
je sors de la forêt d’amour
avec à ma peau cousue
les runes de mes avatars
le chant tatoué
de chacun de mes noms
volé au désir d’être l’autre
Rusé renard me regarde passer de loin
entre les pattes des grands pins
Rusé renard porte dans sa gueule le don secret
de mon seul vrai nom mort
in L'impossible séjour
Je m’efforçais de revoir ses cheveux flottants
estompés dans le décor,
résille d’astres
subtil réseau de la nuit dépeignée…
in Extraits d’Aveux non avenus, 1930
Briser la gangue des douleurs passées,
Ôter délicatement les peaux de tristesse,
N’en garder qu’une digne retenue,
L’espoir doux d’une possible renaissance.
Raffermir légèrement le fragile,
Irriguer intensément ce qui palpite,
Ressentir à nouveau la soif,
S’ouvrir à la vie qui frémit.
j'écouterai le bruissement d'un rêve courant les champs
je fredonnerai la chanson des labours d'hiver
sur mon chemin un oiseau sifflera l'air du festin des vergers
le soir venu j'irai saluer mon cheval au ruisseau des tendresses justes
sur lui je courrai jusqu'à l’étouffement de ma peur
je partirai loin loin loin des démangeaisons de la gueuse
j'écouterai le feu d'une caresse d'une jouissance d'une peau
la vie porte en elle les biens et les méfaits des hommes
je me réserve à la clarté de l'âme