John Muir
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J’appelle dépravé tout animal, toute espèce, tout individu qui perd ses instincts, qui choisit, qui préfère ce qui lui fait mal.
in L’Antéchrist - 1888
Mains, fleuve, vallée
avec des orages de griffes…
in Le séjour impossible
Alors que la vie elle-même est démente, qui de nous peut dire où se trouve la folie ? Trop de bon sens, n’est-ce pas aussi de la folie ? Chercher des trésors là où ne se trouve que la boue, n’est-ce pas pure folie ? Et la folie suprême n’est-elle pas de voir la vie telle qu’elle est et non telle qu’elle devrait être ?
Le Grand Enchanteur !
Méfie-toi de lui Sancho.
Son cœur est de glace, glacée est son âme.
Ses yeux sont de cliquetantes mécaniques,
la terre est flétrie où son pas s’est posé.
Pourquoi, pourquoi voit-il pousser la rose
Là où la rose ne poussera pas ?
Pourquoi veut-il toujours brûler sa vie ?
Courez lièvre des éboulis,
que s’accouplent partout
le souple et l’indécis
dans le bruissement
des fougères.
Je voulais être cet œil, cette mémoire, le parchemin
sur lequel cela se trace d’instant en instant.
J’étais une âme en pleine commémoration.
in Marguerite de Porète
Sa difficulté à se définir entretient sa vulnérabilité : femme-qui-quitte, femme-qui-s’attend, femme-qui-rêve, femme-qui-danse-sous-la-montagne, elle ne cesse de se multiplier, de s’étendre, de devenir. Elle ressemble au plateau karstique qu’elle a parcouru, sensible aux infiltrations, creusée, rongée. Toute en porosité.
in L’arrachée-belle
Une main inattendue se tend — ange, énergie, être sans nom ou vertige de la lumière aux périphéries de l’attente — et des îles imprévisibles percent la peau des nébuleuses
in Une brèche dans la tapisserie des ombres
Il se rappela que les indiens Caribou possédaient un vocabulaire varié pour décrire la neige. [...] Cinquante-deux mots au total, s'il se souvenait bien. On devrait en posséder autant pour décrire l'amour.
in Déneiger le ciel
- Qu'est-ce que je fais dans cette société de merde ?
- la merde est un engrais : enfonce en elle tes propres graines.
in Le livre de la Genèse de poche
les heures se courbent dans l'espace
et tournent autour d'un monde ancien
où les lunes s'estompent et s'effacent
en glissant sur un flux sans fin
d'aucuns en cherchent la sortie
depuis des siècles et ma mémoire
au fil des brouillards et des nuits
se perd dans les ombres du soir
in Les ombres du soir
Marcher
Avancer
Puisque la joie n’est pas encore au rendez-vous
Et que si elle existe c’est ailleurs
L’aiguille dans la botte de foin