Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

CATHY GARCIA-CANALES - Page 1039

  • Le Cow-boy de Malakoff de Thierry Roquet

    édition Le pédalo ivre, mars 2014

     

    cowboymalakoff1.jpg

     

    75 pages, 10 €.

     

     

     

    Le Cow-boy de Malakoff est un héros presque solitaire qui vit avec « une squaw du Maroc, une berbère au sang pur et noble » et une fillette qu’il appelle « mon trésor ». Le Cow-boy de Malakoff vit dans « l’immensité poussiéreuse d’un tipi d’avant-guerre » au troisième étage sans ascenseur, « il n’y a pas de digicode, pas de boîte aux lettres (juste une fente dans la porte) ». Le Cow-boy de Malakoff a un lasso de sept mètres, 10 000 vaches qui paissent « jusqu’au quai de la ligne 13, station plateau de Vanves-Malakoff » et des « crocodiles qui viennent de la cave (les larmes d’encore plus loin). Le cow-boy de Malakoff écrit des poèmes « - Je ne sais pas faire autre chose, ma chérie… » et son ranch donne sur l’open space « ce sont des quartiers à perte de vue des immeubles des villes et encore des villes qui s’étendent à l’infini » qu’il peut observer depuis la fenêtre rectangulaire de son tipi deux pièces. Une fenêtre sur les rebords de laquelle « les rayons du soleil s’échouent comme des merdes ». Le cow-boy de Malakoff  mène « un vide sédentaire », et même si un vague espoir demeure « comme les oiseaux cherchent la branche au dessus des nuages d’où ils pourront s’élancer vers la rivière poissonneuse qui coule dans le couloir du bus 191 entre deux blocs de béton et un supermarché », le cow-boy de Malakoff sait que le désert est à la porte «  - De quoi tu parles, mon chéri ? – De ce qui nous entoure ; referme la porte derrière toi, s’il te plaît. ».

     

    « Dans le décompte des jours indifférenciés », le cow-boy de Malakoff met un pas devant l’autre, bon gré, mal gré, parce qu’il le faut bien :

     

    « - c’est comme ça qu’on avance, je crois

    un peu comme une mouche

    attirée par

    le cul d’une vache. »

     

    Même si parfois, « les jours de peur irraisonnée quand je n’ose plus foutre les pieds dehors », ce n’est que pour aller du lit à la salle de bains, roulant du cul justement « comme John Wayne », « en imitant Robert Mitchum devant la glace beuglant d’une voix virile : - Do you want à biggest target ? ».

     

    « Satori par ci, Satori par là », c’est pourtant bien de la sagesse que le cow-boy de Malakoff ramène à coups de poèmes-lasso.

     

    « Succession de hauts et

    de bas

    de doux vallons

    et de hautes montagnes

    pierreuses

    le temps

    d’une vie

    présente les mêmes aspérités

    qu’une toile

    entre les mains

    d’un maître

    qui n’en finirait plus

    de boire un

    dernier verre

    puis

    de tout recommencer

    sans trouver

    jamais la justesse

    à la fin. »

     

    Le cow-boy de Malakoff, alias Thierry Roquet, a une fois encore, mais peut-être plus encore dans ce recueil là, le don de ré-enchanter le désenchantement. Ce recueil plein d’amour et jamais sans humour est comme une canette d’oxygène pour un chinois de Pékin, un espace intérieur illimité pour les cowboys urbains. A lire à cheval sur un bon vieux canapé. Hiiiiiiiii haaaaaa !

     

     

    Cathy Garcia

     

     

     

     

    roquet.jpgNé en 1968 en Bretagne, Thierry Roquet vit à Malakoff (banlieue sud de Paris). Après une adolescence boutonneuse et solitaire, des études assez vite écourtées, divers boulots alimentaires, des lectures marquantes, une belle histoire d’amour, un enfant et un licenciement (presque) à l’amiable, s’oriente vers l’écriture (du quotidien) petit format… mais longue durée. Ne compte pas s’arrêter là. Inch’allah !

     

     

     

     

     

  • Henri-François Guitard

     

    La vie n’est donc qu’une course éperdue

     Rien ne sert de courir

     Il faut partir à point

    Il faut mourir à point

    Chercher devant une ombre

    Et se ronger les poings

    L’on voudrait résister bien ou mal

    Et mettre les poings sur les i d’idéal. 

     

     

     

     

     

     

  • Terres de Femmes n° 112 ― mars 2014

    Un extrait de Fugitive :

    L’âme s’encorde aux cailloux sorciers
    Ph., G.AdC







    [JE DOIS MARCHER ENCORE]



    Je dois marcher encore, vers les jachères où les sources vives brassent des runes de rocs et d’ongles. Ça ulule, ça hurle, les nuits sont glacées, les étoiles toujours inaccessibles mais le cœur résonne dans le bois, dans les pierres.

    Tambours, feux couvés. Flammèches, camouflage des crinières.

    Nuques renversées. Transe insolente.
    L’âme s’encorde aux cailloux sorciers.

    Voir : http://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2014/03/cathy-garcia-je-dois-marcher-encore.html

     

      

    Merci à Angèle Paoli.

     

     

  • Barbara

      

    Toi que j’ai souvent cherché

    A travers d’autres regards

     Et si l’on s’était trouvé

    Et qu’il ne soit pas trop tard

    Pour le temps qu’il me reste à vivre

    Stopperais-tu ta vie ivre

    Pour venir avec moi

    Sur ton île aux mimosas. 

     

     

  • Raphael Macek

    Raphael Macek.jpg

     

    Je ne pars pas en Asie les mains vides. Je pars avec des bagages de lumière. A moi de savoir les utiliser. La nervosité me guette mais je connais les moyens de l’apaiser. C’est l’esprit qui créé cet état alors c’est l’esprit qu’il faut calmer. Pour cela le corps est un instrument exceptionnel. L’esprit est le cheval, le souffle est le cavalier. Seul le cavalier peut maîtriser le cheval.

     

     

    cg in Journal 1999