Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

CATHY GARCIA-CANALES - Page 1219

  • Wandjinas - Australie

    wandjinas.JPG

     

    wandjinas 0.jpg

     

    wandjina-figures-raft-point-the-kimberly-australia.jpg

     

    wandjina.jpg

     

    Wandjina0002.jpg

     

    Wandjina_rock_art.jpg

     

    wandjina2b.jpg

     

     

     

    Wandjinas-paintings.jpg

     

    Ce style pictural spécifique du Kimberley, au Nord-Ouest de l'Australie, représentant des êtres mythologiques impliqués dans la création du monde, est appelé Wandjina. Les Wandjina sont selon les aborigènes de cette région des êtres ancestraux qui sortirent de la mer qui ont peint sur des murs de cavernes leur propre image durant le Temps du rêve. Ils ressemblent à des humains, mais sans bouche. Les légendes autour de ces personnages précisent qu'ils ont causé un grand déluge qui dévasta les terres et décima la race humaine. Déçu par le comportement corrompus des humains, les Wandjina ouvrèrent leur bouches et relâchèrent des torrents d'eaux. Les marques blanches qui couvrent leurs corps représentant la pluie. Leurs fantômes existent encore dans les mares. Après ce déluge, les Wandjina asséchèrent différentes parties du "pays" et créèrent de nouveaux humains et les aidèrent à mettre en place une nouvelle société. Pour empêcher de nouveaux déluges, les Wandjina gardèrent leurs bouches fermées. Par la suite leur bouches disparurent complètement (d'où les peintures représentées sans bouche)Ils sont associés à l'eau, à la pluie, à la fécondité et aux enfants esprits. Walaganda, l'un des Wandjina, devint la Voie lactée. Les Wandjinas auraient été engendrés par Ungund (le serpent d'arc en ciel) pour continuer la création du monde qu'il avait initié pendant le temps du rêve; ils sont décrits comme des êtres surhumains (hommes ou femmes) dont le séjour est souterrain et qui possèdent le pouvoir de donner la vie, pouvoir lié à l'eau. La racine Win/Wan/Wun, très répandue en Tasmanie et en Australie, signifie eau, Wandjinas se traduit donc littéralement par « proche de l'eau ». Il n'est pas recommandé de les peindre sans en avoir l'autorisation.Suivant le protocole culturel, seuls quelques artistes autochtones ont le droit de représenter Wandjina, et seulement après des années d'initiations et de cérémonies.


    Les premières ont été peintes par les WORORAN il y a 20 000 ans.

  • Henri Michaux

     

    ***

    J'ai vu l'époque, l'époque tumultueuse et mauvaise, travaillée par les hormones de la haine et les pulsions de la domination, l'époque destinée à devenir fameuse, à devenir l'Histoire, qui s'y chamarrerait de l'envers de nos misères.

     

    ***

  • Lucia Bianchi

    Lucia Bianchi n.jpg

     

     

    Encore une fois, s’accrocher. A quoi ?

     

    L’amour ne se partage pas. Le sexe est égoïste. Il nous est toujours demandé beaucoup plus que ce que l’on a. On finit par s’arracher lambeaux de peaux, morceaux de chair, de poumons, de cœur. Ne serions-nous que des trous noirs déguisés de viande ? Je cherche, creuse, malaxe mon ventre, m’essore jusqu’à la moelle et cherche sans repos.

     

    Je cherche et constate, impuissante. Ne plus savoir les cycles, se savoir si démunis.

     

    Je vois, je sens, me méprends. M’éprends ? S’éprendre et ne plus comprendre. Lâcher le mental, descendre dans l’émotion. Perdre sa vie à tenter un impossible compromis. Ce champ de guerre où tous les coups frappent deux fois.

     

    Un frisson me parcourt, me désole de moi-même et de la vanité. Je n’ai pas les clés de mes rêves. Je coince et barbote.

     

     

    Cg in Celle qui manque (Asphodèle, 2011)

  • Rebecca West -1913

     

     ***

     

    Je n'ai jamais réussi à définir le féminisme, tout ce que je sais, c'est qu'on me traite de féministe chaque fois que mon comportement ne permet plus de me confondre avec un paillasson.

     

    ***

     

     

     

     

  • Phil Mcdarby

    phil-mcdarby digital.jpg

     

    TERRE DU QUERCY

     

    Que m’as-tu fait terre, terre de chênes, m’aurais-tu enchainée ?

    Envoûtée à tes sources secrètes, ton sol osseux, tes bras de genièvre ?

    Tu m’offres ta couche de pelouse sèche où se pressent pelures d’univers,

    Mondes miniatures enchanteurs et cruels.

    Que m’as-tu fait terre du Quercy ?

    Des racines me poussent, je me noie dans ton ciel.

    Les oiseaux me parlent et je capte la langue nomade des nuages

    Sans même plus avoir le désir de les suivre.

    Que m’as-tu fait ? Agenouillée dans ton hiver,

    Je guette avide tes premières érections printanières, tes orchis clitoris.

    Qu’as-tu fait terre pour que je me sente si ancienne 

    Entre la rose chienne et les sortilèges du chèvrefeuille ?

    J’arpente tes courbes et tu me découvre les secrets de ton causse.

    Me rendras-tu fertile et profonde comme l’échancrure de tes combes et vallées ?

    Te joues-tu de moi pour que je me sente reine avec des bois sur la tête ?

    M’enverras-tu tes chasseurs ? La bête se cache

    Et je deviens ta bête, ô terre du Quercy.

    J’entends rire les arbres et pleurer aussi.

    Et tout leur travail d’arbre.

    Les écorces me dévoilent

    Le trésor de leur art, ma chevelure s’emmêle

    De lichen et de mousse.

    Plus de sept ans que tu me tiens sous tes charmes,

    Pays d’Avalon d’Occitanie.

    Tes pierres, tes eaux, parlent plus que les hommes.

    Tu m’apprends ça aussi, à me taire, terre du Quercy.

    Tes galets remplissent mes poches,

    Tes branches, tes racines rampent jusqu’à ma porte.

    Que veux-tu ? Que je sois chêne parmi les chênes,

    Que j’y perde ainsi mes chaînes d’humanité ?

    Ou bien m’acceptes-tu jardinière, poète, contemplatrice ?

    Terre du Quercy, je sais qu’autrefois tu as connu bien plus de vie.

    Aujourd’hui sur ta peau broussailleuse ce sont les pèlerins

    et autres amoureux des chemins qui te caressent.

    Certains peut être te font même l’amour.

    Terre de beauté, prends-moi encore contre ton sein,

    Que j’y sente couler la sève des rêves.

     

    Cg 2009