Auteur inconnu - John Fire Lame Deer (1900 ou 1903-1976)
en Lakota, Tahca Ushte, il appartenait à la société Heyoka (clown sacré)
Leader spirituel, medecine man et activiste.
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en Lakota, Tahca Ushte, il appartenait à la société Heyoka (clown sacré)
Leader spirituel, medecine man et activiste.
Albin Michel, 1995
"Quand Harley voyait son père, Calvin Wind Soldier, et son frère Duane dans ses rêves, ils portaient des couronnes de verre. Des filets de sang coulaient sur leur front, se transformaient en perles sur leurs cils noirs et glissaient jusqu'aux commissures des lèvres. Quatre semaines avant sa naissance, son père et son frère aîné avaient été victimes d'un accident de la route."
Ainsi s'ouvre ce remarquable premier roman d'une jeune Sioux originaire de la réserve de Standing Rock (Dakota du Nord) qui, à trente-deux ans, fait une entrée fracassante en littérature. Publié aux États-Unis en 1994, son Danseur d'Herbe est déjà traduit dans une dizaine de langues. À travers le destin d'Harley Wind Soldier, un jeune Sioux d'aujourd'hui, s'élabore une étonnante fresque familiale où, de personnage en personnage, d'une génération à l'autre, secrets et drames se répercutent jusqu'à nos jours. Le bien et le mal, l'esprit et la matière sont des notions bien dépassées dans cet univers où se côtoient magique, merveilleux et irrationnel, où les esprits des ancêtres prédestinent les vivants."
Susan Power est née à Chicago. Sa mère est affiliée aux Sioux de la réserve de Standing Rock, dans le Dakota du nord. Elle est diplômée en psychologie et en droit de l'université de Harvard. Alors qu'elle se fait opérer de l'appendicite, elle a une vision et décide d'abandonner sa carrière juridique pour l'écriture. Son premier roman, Grass dancer, a reçu un accueil triomphal aux États-Unis et a été traduit dans une dizaine de langues.
Elle est également l'auteur de plusieurs autres romans, non traduits à ce jour en français. Elle enseigne à l'université de Hamline, dans le Minnesota.
Je suis en train de le terminer, c'est un roman superbe, à la construction particulière, comme une rivière qui retournerait à sa source. Une voix de femme sioux, très belle voix, atypique, qui va fouiller en profondeur dans les racines de son peuple mais aussi de la terre et de la puissance féminine universelle. Magie noire, magie blanche, magie rouge, quelque chose d'universel qui parle des blessures et de leurs conséquences.
Plaidoyer pour que la recherche scientifique se mette au service de l’écologie
Parce qu’il ne peut y avoir de décroissance sans décroiscience
« En 1972 déjà, le mathématicien Alexandre Grothendieck, unanimement reconnu comme un des plus importants de l’histoire, écrivait : “Je ne veux pas dire que la seule cause de tous les maux, de tous les dangers [qui pèsent sur planète], ce soit la science. Mais en l’état actuel, la science joue un rôle important.” Ce constat n’a rien perdu de sa pertinence. Ni son interrogation : “Allons-nous continuer la recherche scientifique ?” La même année, à la question “Quelles sont les limites à la croissance économique ?”, les auteurs du rapport Meadows répondaient : les ressources de la planète étant finies, comment peut-on diable imaginer une croissance sans fin ?
» Plus d’un demi-siècle après, l’activité scientifique est principalement au service de la croissance économique. Visant à produire brevets, innovations et algorithmes, elle participe au problème, plus qu’à la solution. Dès lors, ne faut-il pas plutôt envisager une “décroiscience” ? Une diminution volontaire et maîtrisée de la recherche scientifique. La question agace. Mais elle mérite d’être posée. »
Aux prêtres de la religion scientifique qui voient dans la science la solution à tous les problèmes (qu’elle a souvent engendrés), ses critiques les plus radicaux répondent par l’arrêt de toute recherche scientifique. Évitant ces deux écueils, l’auteur de ce livre, épris de rationalité et amoureux des sciences, analyse les dysfonctionnements de la recherche, sa soumission aux diktats du capitalisme et des politiques de puissance. Contre la prééminence du quantitatif sur le qualitatif, il en appelle à remettre de la démocratie dans les décisions, les programmes, les finalités. Brider les sciences, car une conclusion s’impose : « Pas de décroissance sans décroiscience. »
En réponse à l’urgence climatique, on assiste à d’intéressantes reconversions professionnelles. Ainsi un physicochimiste travaille désormais sur la boulangerie solaire, un spécialiste des nanotechnologies sur la sidérurgie solaire, une paléoclimatologue se reconvertit dans l’anthropologie des peuples arctiques et un neurobiologie du CNRS dans l’écologie politique. Un astrophysicien travaille désormais sur les problématiques socio-environnementales et un mathématicien explique que, « face à l’extrême urgence de l’anéantissement biologique global, du dérèglement climatique, de la dérive ontologique de la civilisation occidentale et de l’effet catalytique du monde numérique dans cette destruction planétaire, [il s]’intéresse au démantèlement numérique ». Ou encore, un « groupe Grothendieck », constitué « d’étudiant·e·s, de démissionnaires de l’Université, de non experts experts de leur vie, de jardiniers utopistes et de fouineurs d’information », dénonce la collusion entre les recherches et les intérêts militaires. Ces points d’appui permettent d’esquisser ce que pourrait être une recherche au service de la décroissance.
Agone éd., coll. Contre Feux
Illustrations de Stéphane Humbert-Basset.
Préfacé par Pascal Engel.
Pour l’écriture de cet ouvrage, l’auteur a bénéficié du soutien du CNL.
En librairie le 22 août 2025
13x19,5 cm — 288 pages — 15€
ISBN 9782748905939
En souvenir de mon adorée grand-mère...
Sureau gingembre
Chaque jour, de nouvelles roses
mon nouveau jardin est un grand romantique !