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CATHY GARCIA-CANALES - Page 4

  • ONIROMANCIE, livre d'artiste, lu par Guénane Cade

                                                              

     

                Un livre d’artiste est presque toujours une alliance artiste et poète.

                Oniromancie, la romance onirique de Cathy GC, nous offre deux en une, face à face. Mots et collages se pollinisent. Vous feuilletez, vous ressentez des doigts et des yeux. Il faut de l’audace à l’artiste pour que surgisse la magie, il en faut aussi pour lire, contempler, prendre place. Chaque livre est unique et orchestré pour vous sur papier calcaire recyclé.

                Couverture, une chouette aux yeux écarquillés de curiosité invite à frôler les mystères. Chouette de sagesse, elle incite à ne plus craindre ce qui est enfoui en vous, à voir dans votre nuit. Œuf de pierre ou cellulaire sont brisés juste pour donner naissance au rêve. Pas de clé mais, toi qui regardes, à toi d’ouvrir la porte, de renaître encore, de ressurgir à ta manière.

                Vous ouvrez le livre, la Pachamama, la Terre-Mère vous fait présent de son sein. Opulence butineuse, complice de toutes les espiègleries des mystères de la Création. Liberté du souffle, les ondes s’emmêlent, Cathy GC est-elle voyante ou voyeuse ? Catharsis, se purger, se défouler, lire le ciel. La lune se lève, son œil effeuille, affole la vierge, un dragon se réveille, le chant des origines remonte des avens. En lune noire, nous restaurons Futhark, cet alphabet qui murmure aussi dans les runes celtiques. Le sentier de la guerre saigne, des liseuses d’ombres retrouvent des plantes guérisseuses, font macérer dans les chaudrons du monde les pensées nauséabondes. Des pensées neuves renaîtront, le corbeau ami d’une fée-femme de légende acquiesce. Au détour de la page s’ouvre un rideau rouge théâtral, une déesse en transe s’offre à la joie. Elle se consumera mais le ciel gardera trace de ses bras-ailes. Le dieu Pan exalte les clowns, s’accorde une sauvagerie stridente, le sorcier chat noir veille, regard tendre et sourire invisible. Passe un frisson, l’arabesque d’un serpent et sous nos doigts un froissement d’écailles. De nous aux nues nous volons entre terre et ciel, entre tête et cœur.

                La verticalité des mots s’efface, horizontalité moins agressive. Vieil homme aveugle, le destin nous attend. Sourire malgré soi aux souvenirs glissés dans un petit sac à ne pas ouvrir, marcher sans se retourner. Le silence enseigne, le silence répond à l’instant. Passe un condor, une flûte andine vibre, ouvre le cosmos, à chacun ses vestiges. Le livre de tous les calvaires, le livre des ombres qui pleurent, le livre des terreurs, des trahisons, il faut l’abandonner. Ultime quête, délaisser le sang, déchirer tous les voiles, marcher vers la clairière. Des runes naîtront des pensées nouvelles. Avec le soleil lire le livre du ciel. Que de clins d’yeux ! Un œuf. À chaque page, avoir un regard neuf.

                Un, deux, trois, feu ! Fin ! Trois c’est la Trinité Sainte. Trois c’est Dieu ! Pourquoi, parfois, est-il si difficile pour un enfant de faire tenir le 3 debout ?

     

                                                               Guénane Cade, en écho à Oniromancie numéro deux fois

     

    3.

  • Oniromancie, livre d'artiste : La Queste

     

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    Oniromancie est un livre d’artiste en série limitée (sur commande), composé de 10 poèmes imprimés & 9 collages papier directement réalisés dans chaque exemplaire. Chacun d’eux est ainsi une pièce absolument unique, en papier recyclé (calcaire 250 g.). Numéroté et signé.

    Ci-dessus les 6 collages qui accompagnent le poème « La Queste » dans les 6 exemplaires réalisés à ce jour.

     

     

  • Capharnaüm par Nadine Labaki (Liban, 2018)

     

     

    On en oublie que c'est du cinéma car cela semble un documentaire et j'ai été particulièrement plombée et même suffoquée en le regardant, impossible de dire que j'ai "aimé", trop de malaise mais je crois que c'est important qu'il existe. Le parti pris de la réalisatrice est très brut, un casting de personnes sans papier, les oubliés des bas-fonds insalubres de Beyrouth, nous sommes plus que proche de la réalité, elle s'emmêle étroitement au film et en même temps la focalisation sur le presque trop beau jeune Zain devient parfois oppressante. Zain magnifiquement incarné par Zain al-Rafeea, lui-même réfugié syrien arrivé au Liban à l'âge de 7 ans. Yordanos Shiferaw qui joue Rahil, la mère éthiopienne, a été arrêtée puis relâchée pendant le tournage, comme son personnage. Le parti pris c'est l'enfant qui porte plainte contre ses parents pour l'avoir mis au monde, c'est la colère légitime d'un jeune garçon de 12 ans —  nul ne sait vraiment son âge, il n'existe pas — condamné pour avoir poignardé "un fils de chien" qui  a épousé sa sœur de 11 ans après l'avoir échangée contre deux poulets, sœur qui mourra quelques mois après devant les portes de l'hôpital d'une grossesse qui tourne mal. Colère d'un jeune garçon aux prises avec toute la violence d'un monde dans lequel ses parents sont tellement plus bas que terre qu'ils ne peuvent se comporter en parents tout en continuant à faire des enfants. Colère légitime mais le portrait à charge des parents est brutal car peu importe ici leur propre histoire. Capharnaüm ne peut laisser indifférent, surtout quand Zain se retrouve seul avec le fils encore bébé de Rahil et ce film a reçu à sa sortie à Cannes (trois fois primé) autant d'éloges que de vives critiques.

     

     

     

  • Nid de papier

     

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    Je pensais guêpe

    mais au stade primaire

    difficile d'identifier

    guêpe ou frelon ?

    à l'entrée de mon atelier

    il est mal placé

    ne voyant aucune activité

    par précaution

    je l'ai finalement retiré

    dommage

    un si beau travail !

     

     

     

     

  • Gratitude

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    Rose vive au parfum fruitée

     

     

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    Iris vieil or, splendeur

     

     

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    Heuchère, nommée le Désespoir des peintres

     

     

    Merci aux personnes inconnues qui un jour ont planté la beauté dont je suis maintenant gardienne et à mon tour, je sème et plante pour rajouter nourriture et beauté.