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CATHY GARCIA-CANALES - Page 6

  • Expériences kombucha

    Je continue d'expérimenter, ici kombucha cannelle, gingembre, bilva & et quelques pelures de clémentine, la belle couleur !

    Kombucha gingembre cannelle bilva et pelure de clémentines.JPG

    Le kombucha est meilleur après quelques jours ou plus au frigo, il continue à travailler. Celui au cacao, girofle et cannelle, un temps trop acide que j'utilisais comme vinaigre est maintenant plus doux et les arômes.... ❤, il se laisse boire !

     

     

  • Courges gourmandes

    Improvisation avec une jack be little et deux petites butternuts : la Jack be litte et une des extrémité de butternut sont farcis d'ail, purée de châtaignes (non sucrée), pommes, crème de soja, sel, poivre, l'autre extrémité de butternut : ail, noix de cajou, muscade, sel, poivre. Les tranches de butternut sont sur lit de graines, avec de la crème de soja, un fond d'eau et huile de tournesol, sel, poivre et noix de muscade. Y'a plus qu'à mettre au four !

     

    DSC05462.jpg

     

    Après dégustation, noix de cajou, je ne referai pas comme ça mais le mélange ail, purée de châtaignes, pommes, crème de soja, sel, poivre, c'est juste parfait !

     

  • Faire jardin de Pierre Gondran dit Remoux

    Faire-jardin.jpgFaire jardin

    comme d'autres font leur vie

     

    J'ai pleuré en refermant ce livre, il m'a touchée, vraiment beaucoup, il est magnifique, délicat, juste, déchirant, planté comme une belle stèle de schiste... pour que le vent qui sent la mer n'éparpille pas tout. Faire jardin, c'est à la fois une histoire de mémoire et de perte, de vie et de mort.

     

    grand jardin à guêpe dans la peau du lait

    en parfum de cheval épandu

    parsemé d'huîtres à nacre piquetée de coups de bec

     

    Terre qui donne naissance et terre qui enfouit, jardin des gestes perpétués et des douleurs muettes, jardin où le rouge-gorge a un œil crevé, où les doryphores poissent, écrasés, entre de petits doigts, où l'or des feuilles de bouleau peut guérir la griffure des roses. Jardin où fleurs, outils, souvenirs sont vieux.

     

    à mains jamais gantées aux ouïes noires de terreau

    retendre les fils de fer des contre-espaliers

    chauler les poiriers de blanc

    aiguiser

    aiguiser encore et encore

     

    réparer

     

    (...)

     

    faire jardin

    — de ses ongles noirs

     

    sous les ombelles vibrant miel de la haie de sureau

    à l'ombre acide du pin (qui empoisonne même ses enfants)

     

    Jardin où erre le père silence, puis juste le silence, jardin où doivent brûler la ronce et le matelas taché brun de mort. Jardin (cet enfant exigeant que tu jalousais) auprès duquel (se) construire n'a pas été possible.

     

    une charpente sans ses tuiles
    une charpente morte qui vogue dans les limbes
    des bois coupés

     

    L'écriture de Pierre Gondran dit Remoux, en petites touches, délicates, respectueuses, juste ce qu'il faut de douceur, ce qu'il faut de cru, pour dire le vrai et même la mise en page est au service de ce qui est dit et n'a pu être dit. Faire jardin s'adresse à la fille, à la fille du jardinier.

     

    entre ses mains-outils si peu de caresses

     

    (...)

     

    tu te dis

    "peut-être le jardin était-il le langage de mon père"

     

    La petite fille et puis l'adulte, il y a des plaies à refermer, l'or du bouleau sera t-il suffisant ?

    ton père ce printemps-là comme tu es née

    est-il venu à la maternité couteau à greffer en poche ?

    (...)

    Comment faire jardin à l'ombre acide du pin ?.

     

    CGC

     

     

    gondran-pierre.jpgPierre Gondran dit Remoux est né en 1970 à Limoges. Ingénieur agronome de formation, ce Parisien d'adoption n'a pas oublié l'étang limousin de l'enfance et vit entouré d'animaux, d'aquariums et de plantes, comme autant de compagnons nécessaires pour traverser la ville.

     

     

    Paru aux éd. Unicité en novembre 2024.

     

     

     

     

     

     

  • Vassili Peskov -  Des nouvelles d'Agafia, ermite dans la Taïga

     

    Des-nouvelles-d-Agafia-ermite-dans-la-taiga-3711986905.jpg

    Née en 1945 dans la forêt sibérienne, Agafia est la dernière survivante de la famille Lykov, famille de vieux-croyants (issus d'un schisme du XVIIe siècle) retirée dans la taïga depuis 1928 pour une incroyable robinsonnade d'un demi-siècle, puis « découverte » en 1978 par un groupe de géologues. Vassili Peskov révéla cette aventure dans le livre Ermites dans la taïga, qui s'achevait sur le désir d'Agafia de continuer à vivre solitaire et en autarcie. Par la suite, de nombreux lecteurs se sont interrogés sur le destin de cette femme courageuse qui avait choisi de ne pas revenir à la civilisation.

    Dans ce récit, basé sur des voyages effectués de 1992 à 2008, on voit l'héroïne évoluer au fil des ans malgré elle, en raison notamment de l'involontaire notoriété que lui a apportée le livre de Peskov. Tandis que son amitié perdure avec Erofeï, de nouveaux candidats à la vie érémitique dans des conditions primitives et difficiles rejoignent Agafia, dont Sergeï, artiste peintre, et l'étonnante Nadia, venue elle aussi se perdre au fin fond de la Sibérie.

    A la fois récit de vie d'une femme hors du commun et documentaire, cet ouvrage évoque dans leur absolue nécessité des notions comme la puissance de la foi et la relativité de la civilisation.

     

    Vassili Mikhaïlovitch Peskov, né le 14 mars 1930 à Orlov, dans l'oblast de Voronej, et mort le 12 août 2013 à Moscou, est un écrivain, journaliste, photographe, voyageur et écologiste russe.

     

    Paru chez Actes Sud - Babel Aventure, 2013


    Et je les ai lus dans l'ordre inverse du temps, ce qui était très intéressant finalement, donc je viens de finir celui-ci qui précède celui au-dessus, paru chez Actes Sud, même collection, en 1992 :

     

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    "Une famille de vieux-croyants démunis à l'extrême, subsistant dans une cabane misérable, en pleine taïga, coupés de la civilisation depuis... 1938 : telle est l'incroyable réalité décrite par Vassili Peskov, qui raconte ici avec passion et minutie l'aventure des ermites de notre temps, puis les vains efforts de la plus jeune d'entre eux, Agafia, pour se réadapter au monde. Nouvelle version du mythe de Robinson, manuel de survie dans la taïga, histoire de femme aussi, ce livre riche et multiple a rencontré lors de sa parution chez Actes Sud en 1992 un succès qui ne s'est jamais démenti. Et Agafia, sa magnifique héroïne, vit toujours, loin du " siècle ", dans la sauvage solitude de la taïga."

     

    Je me demande ce qu'est devenue Agafia, elle a eu 80 ans l'an dernier, alors j'ai cherché et je suis tombée sur des vidéos, elle qui ne voulait même pas être photographiée au début, "péché"  chez les Lykov. Une des plus récentes doit être celle-ci :

     

     

     

     

     

  • ©Ourse (bi)polaire lu par...

    ©Ourse (bi)polaire est un livre que je devais faire, et au bon moment, ce qui est donc fait pour clôturer cette terrible année 2024. Je ne suis pas étonnée des réactions qu'il suscite.

     

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    "j'achève juste ©Ourse (bi)polaire. C'est .... tremblement de terre+éruption volcanique+tsunami !!! Une vraie course de l'ourse au milieu des obstacles de sa vie. Un slalom spécial ou plutôt un fil ténu (dé)tendu entre désespoir, colère, impatience et sapience : a 'long and winding road' s'il en est.
    Un choc violent.
    Je comprends que la rédaction/publication de ce recueil-divan te fut indispensable. Une borne déposée brute et vrac au bord de ta nouvelle route... dans l'espoir d'un pied plus léger."
    Jean-Louis M.

     


    Et une note reçue de mon amie poète et auteur Guénane :

     

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  • Revue Nouveaux Délits n°80

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    Que 2025 soit, c’est certain, puisqu’il en a été décidé ainsi et que cette date grégorienne a pris le dessus sur les autres. Tenter d’appréhender l’être humain dans son Histoire, dans son présent, dans ses projections, dans ses éclatements, sa diversité, sa beauté indissociable hélas de sa cruauté, son intelligence et sa folie, bref NOUS appréhender NOUS et toutes celles, ceux et celleux qui ont du mal à se retrouver dans le NOUS qui les englobe ou cherche à les englober, ces multiples NOUS qui s’affrontent avec de multiples VOUS, les AUTRES ; qui s’agressent, se détruisent, s’interdisent, se fuient ou s’ignorent, c’est vertigineux. Regarder, se regarder simplement soi-même, c’est vertigineux. Les voix qui semblent les plus fortes sont vieilles, usées, répétitives et pourtant elles impactent car elles rassemblent sous leurs ailes dures d’innombrables peurs, de terribles ignorances. En a-t-il toujours été ainsi ? Usées et répétitives. De même, ces éditos qui voudraient pouvoir se réjouir d’un authentique neuf, d’un ressourçant innovateur, d’un audacieusement salvateur, de ce qui peine à être essayé en grand puisque toujours étouffé, écrasé, nié, moqué, enfermé, abattu. Et qui persiste pourtant, se relève encore et encore, perce la croûte épaisse des obscurantismes redondants, du monopole d’idéologies mortifères. Et quoi d’autres encore une fois que la force incroyablement habile de la vie qui insiste, malgré cet acharnement à la détruire, et nous montre la voie ? Les vents, les vagues, la pluie, les rivières, les océans, les plantes, les montagnes, les animaux, les insectes, les champignons, les bactéries nous montrent la voie mais aussi ce qui reste des humanités qui ne l’ont jamais quittée et qui ont tant souffert et souffrent encore pour ne pas dévier. La seule voie viable : comprendre notre responsabilité et notre place dans le grand orchestre du vivant et de nous y tenir comme on tient une promesse. Alors 2025, oui, c’est l’identifiant de cette nouvelle année, et 2026, 2027, 2057, seront un enfer ou un monde plus accueillant selon la voie que nous allons emprunter. Et le goulot des choix collectifs, comme dans le cours d’une vie individuelle, se resserre, les conséquences sont de plus en plus immédiates et irréversibles. Alors quelles voix allons-nous écouter ? Celles qui assourdissent le plus, artificiellement légitimées par leurs excroissances technologiques toujours plus infiltrées ou les quasi imperceptibles qui font pousser la plante, l’arbre, digérer les vaches, tomber les pluies, chanter les océans ? Je me répète aussi et continuerai à le faire car dans cette répétition, je ne sens rien d’usé mais bien au contraire, j’entends des paroles d’eau à user le béton, à rouiller les armes, à fertiliser chaque bout d’espace atteint en l’autre malgré les barrages. J’entends des paroles de vent à secouer les inerties, abattre les murs de séparation, des paroles de feu à brûler les scories des mondes tristes et méchants dont NOUS ne voulons plus, des paroles de terre qui savent quand il faut parler et quand il vaut mieux…. se taire. Aussi…

     

    Meilleurs vœux de meilleure humanité !

     

     

    CGC

     

    *

     

    Sommaire et + ici : 

    http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/archive/2025/01/03/nouveaux-delits-n-80-6529566.html