Evgenia Arbugaeva - de la série The weather man

ou l'histoire de Vyacheslav Korotki, le météorologue isolé en Arctique


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ou l'histoire de Vyacheslav Korotki, le météorologue isolé en Arctique



Et voilà, mise en bouteille de mon cheong de mûres, un mélange de deux bocaux, un de trois mois et l'autre avec 10 jours de moins, maintenant attendre un an !
Avec une grosse cuillerée à soupe de fruits, qui vont se conserver au frigo (crufiture), j'ai fait une tarte, pommes, cannelle, noix et mûres donc.
Le monde est plein de bruits et de fureur
Il fait froid
Trop paresseux pour me lever
Les pensées en désordre
J’ouvre mon vieux livre de poèmes
Je pense à l’endroit où personne ne vient
Je pense aux arbres, aux nuages et aux rochers
Je pense à l’odeur des herbes
Je pense aux corbeaux de la montagne
Je pense au jardin de Lo Yang
Je pense aux deux grues qui savent danser

puissante émotion
vos cris dans le ciel
forts presque tragiques
peut-être une projection
plus au nord l’hécatombe
vous a fauchées par milliers
virus né de la concentration abjecte
de nos folies carnivores
mais quel bonheur intense
à pleurer
et je pleure
tandis que vous passez
au surplomb de ma tête
majestueuses grues
vous volez très bas
victoire déployée
je vous caresse des yeux
et je pleure
vous êtes des survivantes
Adapté du livre de Claire Lajeunie, Sur la route des invisibles, femmes dans la rue (2015). À l'exception de Marie-Christine Orry et Sarah Suco, l'ensemble des actrices qui jouent des SDF ne sont pas des actrices professionnelles, mais des femmes qui ont elles-mêmes vécu dans la rue pendant un temps. Leurs personnages ont été créés en se basant sur leur personnalité.
Après sa sortie en salle, le film a eu d'importantes retombées sociales. L'une d'entre elles est la création de l'association Les Femmes invisibles, association venant en aide aux femmes et familles en situation de précarité en leur apportant écoute, soutien et produits d'hygiène féminine.
Je ne l'avais pas vu ce film malgré qu'il soit sorti il y a 7 ans déjà et je l'ai trouvé, juste, sans prétention, sensible, émouvant.

Chaque matin, se lever et nourrir les chèvres, travailler aux champs et au jardin. Participer. Insérer les grains entre les lèvres tièdes de la terre. Refermer avec la paume. Sentir les lèvres de la terre jouir un instant de la semence.
in Marguerite Porète
Poivrons Mandarine encore verts
Mizuna, radis violet et ses fanes, fleurs de bourrache
Au fond du jardin, derrière les hautes herbes qui
raccommodent l’illusoire, la cabane de planches
repeinte de lumière grince dans son ombre apeurée.
Son toit de tôle presque aveugle sous les flatteries
du lierre où carillonnent les scènes d’oiseaux résiste
encore. Les abeilles affairées y tressent une parole de miel.
La porte ne ferme plus sur les féroces odeurs de chiotte qui
roucoulaient là jadis. Les intempéries de la rouille l’ont poussé
dans un sommeil d’orties.
La lumière paresse là parmi ces outils encore tout crottés de
leurs souvenirs de terre.
Textes de Thierry Metz
Comédiens : Guillaume Metz et Lionel Mazari

éditions Wild project/Les Liens qui libèrent, septembre 2025
https://wildproject.org/livres/desertons
« C’est à quel sujet ? La désertion. La désertion de qui, de quoi. La désertion comme acte politique, philosophique, poétique, pratique ? Déserter, c’est quitter quelque chose. C’est pas juste quitter, c’est refuser. »
Refuser de nuire, refuser de dominer, refuser la guerre. Partant du phénomène de désertion des jeunes diplômé·es d’écoles d’ingénieurs dont elle est elle-même une protagoniste, l’autrice nous invite ensuite à conjuguer déserter à plusieurs personnes, plusieurs temps, plusieurs échelles : « Pouvons-nous déserter collectivement de la trajectoire sociale meurtrière et catastrophique dans laquelle nous sommes lancé·es ? »
Dans ce récit intime et engagé, Jeanne Mermet interroge le rôle des sciences et des techniques ainsi que celui des personnes qui les font, et propose des pistes pour prendre soin et refuser de nuire collectivement.
L’autrice
Jeanne Mermet est diplômée de l’École Polytechnique et de l’Université Technique du Danemark en 2019. Elle choisit ensuite de ne pas exercer le métier d’ingénieur, et adopte pendant quelques années un mode de vie nomade en rencontrant les luttes écologistes et les milieux alternatifs, pour explorer diverses manières de mettre en lumière et en débat les enjeux de la gestion de l’énergie, et la place des sciences et des techniques dans les crises en cours.
