Henri Bergson
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Le ventre est encore fécond,
D'où a surgi la bête immonde.
in La Résistible Ascension d'Arturo Ui, 1941
À la loupe, tout est rituel vient clôturer une tétralogie commencée en 2005, composée de Jardin du causse, Chroniques du hamac et Calepins paisibles d’une pâtresse de poules, sorte de journaux poétiques où l’inspiration puise à l’environnement immédiat, à l’ordinaire des jours. La poésie peut-elle naître de cette source si infime ou bien s’y épuise-t-elle ? Aux lectrices et lecteurs d’en décider.
« Il nous faut changer de cap, lâcher du lest, faire face aux vraies peurs masquées par les fausses, les peurs conformes, les peurs induites, celles qu’il est bon d’avoir même si on ne les a pas. Il nous faut embarquer vers l’inconnu, sans rives, sans repère. Ne rien projeter, ne rien regretter, s’ouvrir à l’espace infini de l’instant, desserrer les vis, libérer, par le souffle paisible, nos viscères, admettre que l’on ne sait rien de l’amour. »
Format A5, 52 pages agrafées
Illustrations originales de l'auteur
Édité et imprimé par elle-même
sur papier 90gr calcaire
couverture 250 gr calcaire
100 % recyclé
à réserver par mail à mc point gc arobase orange point fr
12 € + 2 pour le port
pour le règlement : chèque ou virement
Georges Cathalo parle du n°66 sur le site de la revue Décharge, merci à lui !
"À lire chaque nouvelle livraison de Nouveaux Délits, on se demande toujours comment Cathy Garcia s’y prend pour trouver des auteurs originaux et peu lus qui changent du ronron de bien des revues. Fidèle au découpage habituel de sa publication, elle fait se succéder des univers poétiques très différents au fil d’une dizaine de pages afin que le lecteur se fasse une idée précise de chaque auteur. Placé sous un édito de choc intitulé « Le miroir du virus », ces pages d’une brûlante actualité se gravent dans la mémoire. Sinon, que des découvertes, à commencer par Christophe Salus, poète autodidacte marginal dont le parcours rappelle fortement celui du sublime Thierry Metz. On rencontre ensuite Philippe Labaune avec de longs poèmes élégiaques. Les proses poétiques de Jean-Louis Millet permettent de belles rencontres comme celles de Nicolas Kutovitch dans une déambulation édifiante. L’invitation à cette entreprise de décontamination mentale se place sous le sceau de l’humour puisque le bulletin d’abonnement en fin d’ouvrage se livre « masqué et ganté comme il se doit »…"
https://www.dechargelarevue.com/No6-Reves-cairns-et-noirs-delits.html
Je buvais pour noyer ma peine
mais cette garce a appris à nager.
nous pleurons,
nous pissons,
nous chions,
nous saignons,
le bas des immeubles s’effrite sous un battement de paupière,
les dunes s’abattent comme des automnes sur des vies
plus pauvres qu’un sablier de verre bâti dans une bouteille
en plastique tranchée.
et on ne nous apprend pas
la terreur d’un homme seul entretenant une plante séchée
dans la condamnation éternelle
d’une honte privatisée.
non,
nous ne sommes pas heureux.
nous pleurons,
nous pissons,
nous chions,
nous saignons.