Manchester Orchestra - The Silence
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Par jlmi dans l'oeil & la plume le 14 Novembre 2019 à 00:55
texte de ferruccio brugnaro 11-2019 ill. jlmi 11-2019
En ces jours la mort
commande sarcastique
sur toute la terre
Le cœur des enfants kurdes
à genoux en ces heures
brûle
dans un martyre
et une solitude
cruels.
Où nous cacherons-nous un jour
quand le peuple kurde
descendra en aval
dans nos villes
sur nos routes ?
Baragouinerons-nous encore avec arrogance
l’ordre international,
la convivialité, les règles civiles ?
Où nous réfugierons-nous, comment éviterons-nous la honte…
Un jour le peuple kurde
descendra des montagnes
avec le poids de l’extermination
dans l’âme,
avec l’angoisse de ces nuits
terribles et ces neiges
avec la terreur glaciale
des fusils pointés,
les bombes sur la tête.
Comment pouvons-nous évoquer encore
l’amour
comment pouvons-nous évoquer encore
la vie.
Il n’y aura aucun abri
nous ne trouverons aucun abri.
Le peuple kurde reviendra
en aval
un jour…
Nous ne trouverons plus, nous ne retrouverons plus
d’explications claires
nulle part.
Ferruccio Brugnaro, Venise, Italie ( trad. : Jean-Luc Lamouille ) 2019
Le tableau du monde présenté aux gens n’a pas la plus petite relation avec la réalité, car la vérité sur la moindre affaire est enterrée sous des montagnes de mensonges.
O mundo virou braseiro e a gente carvâo
(Le monde est devenu brasier et l’homme charbon)
cité dans Nordeste de Guénane, Rougerie 1976
La tristesse est un poids que la poésie transforme en rideau de pluie. La douleur est un poison qui sculpte les mots comme les chairs, la poésie les transforme en joyaux ou en mer.
cg in Journal 1999