Le Trio Joubran - Majâz
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La moitié des habitants de Bombay n’ont pas de toilettes et chient donc où ils peuvent. Il y a quelques années, on a calculé que six ou sept millions d’adultes chiaient chaque jour dans les bidonvilles de Bombay : si chacun évacue une livre, cela signifie quelques 3000 tonnes de merde tous les matins – dispersée dans des ruisseaux archi immondes ou s’amassant autour des huttes et des allées.
L’absence de toilettes entraine bien-sûr des problèmes sanitaires extrêmes : dans les bidonvilles de Bombay, deux morts sur cinq sont dues à une infection ou à des parasites à cause de la contamination de l’eau et faute d’égouts. Cela entraine aussi d’autres problèmes : les femmes, qui ne veulent pas que les hommes les voient, y vont en groupe avant l’aube ; elles s’aventurent parfois sur des terrains éloignés où les rats et les serpents leur tiennent compagnie. Où les attendent parfois des hommes pour les violer, si elles s’écartent trop.
in La faim, 2015
Dharavi était un marais périphérique cerné par deux voies de chemin de fer et habité par quelques pêcheurs. Aujourd’hui, incrusté au-milieu de Bombay, c’est le plus grand bidonville d’Asie, ruelles étroites sales puantes, des gens, des gens et encore des gens, des animaux, des cris : la densité de tout espace indien puissance huit. Dharavi est un agrégat de mondes très divers, un million de personnes et une douzaine de communautés différentes agglutinées dans moins de deux kilomètres carré.
in La faim, 2015
Cette région du centre de l’Inde, isolée, voir presque oubliée du Madhya Pradesh accueille aujourd’hui les descendants de ceux qui ont lutté pour rejeter toutes formes de discriminations sociales et religieuses. Localisés en partie dans le bassin et les plaines bordant le fleuve Mahanadi , les Ramnami ont toujours été assimilés à des groupes et des individus placés au plus bas du système des castes indiennes.
Avec le temps, les Ramnami ont développé des caractéristiques visuelles et vestimentaires qui les démarquent des communautés présentent en Inde. Depuis quelques temps les actions menées par la Ramnami Samaj évoluent positivement, paradoxalement le constat reste amer et inquiétant pour les anciens !…. qui succédera aux derniers représentant ?... il n’existe plus l’engouement qui jadis faisait la force des Ramnami.
Si au début du XIXème siècle, ils comptaient quelque quarante cinq mille membres, aujourd’hui il n’en reste plus que sept dont les corps sont entièrement tatoués !