Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

CATHY GARCIA-CANALES - Page 41

  • Milan Kundera 

    Le rôdeur de la côte qui brandit, frénétique, une lanterne à bout de bras, ce peut être un dément. Mais la nuit, lorsque les vagues malmènent une barque déroutée, cet homme est un sauveur. La planète où nous vivons est la zone frontalière entre le ciel et l'enfer. Nulle action n'est en soi bonne ou mauvaise. Seule, sa place dans l'ordre la fait bien ou mal.


    in La plaisanterie

     

     

     

  • Milan Kundera

    Vivre, il n'y a là aucun bonheur. Vivre : porter de par le monde son moi douloureux.
    Mais être, être est bonheur. Être : se transformer en fontaine, vasque de pierre dans laquelle l'univers descend comme une pluie tiède. 

    in L'immortalité

     

    Bon voyage vers le Grand Tout monsieur Kundera !

     

     

     

  • Atelier "Collage & écriture" -Festival Kinoramax (46) - 14 juillet 2023

    347389730_1713590832406100_6522871933597044257_n.jpg


      ·
    ☆ 15h30 >>> ATELIER - COLLAGE & ÉCRITURE / Cathy Garcia Canalès - 3h - Places limitées à 6 personnes - Sur inscription : mc.gc@orange.fr ou directement auprès de l'association Kinomad : contact@kinomad.fr. L'atelier est compris dans le pass week-end ou à la journée :

    https://www.helloasso.com/associations/kinomad/evenements/festival-kinoramax-14-15-juillet-2023

     

    Programme complet et toutes les infos ici : 

    https://kinomad.over-blog.com/2023/06/kinoramax-2023-le-programme.html

     

     

     

  • Atelier "Collage & écriture" du 4 juillet à Cajarc

     

    Brigitte_n.jpg

    B.

     

    Métronome_oser_tournis_vortex

     

     

    *

    Il fallait oser ce charivari !
    Qu’allait donc engendrer ce magnifique vortex, ce tournis inextinguible ?
    Le métronome ne parviendrait pas à réguler toute ces forces !

    J.

     

     

    *

    Je suis d'une autre galaxie, j'arrive d'un vortex insaisissable et complexe. Je me prénomme Lolita, j'ai le temps d'atterrir. 
    Il me suffit d'oser poser mon métronome pour que mon espace d'anamorphose se replace ailleurs que dans ce cercle infernal 
    qui me donne le tournis. 
    Patientez quelque peu bientôt mon regard ne sera plus vide.

    P.

     

     

    *

    Métronome, oser le tournis du vortex


    Métronome du temps et de l’espace, oser se laisser emporter par le tournis, rêve et cauchemar s’emmêlent dans la démesure. Vortex karmique, luxe et simplicité, sagesse et frivolité, oser descendre dans les couches les plus profondes de la psyché. Entrepôts et entrevoir, le monde est une éclipse, le monde est une ellipse.

    C.

     

     

    *

    J'ose le tournis sidéral du vortex terrien sur le rythme d'un métronome extraterrestre. Les lignes se télescopent… Mon cerveau se démultiplie et embrasse tout… Mystère de la création.

    B.

     

     

     

     

    Pascale collage.jpg

    P.

     

    Attente_carcéral_torture_focus

     

     

    *

    L'attente carcérale de la torture dans un environnement sordide met le focus sur l'homme oublié. misère et solitude... Forêt tremblante et néanmoins solaire.

    B.

     

     

    *

    Dehors, les arbres étaient si beaux.
    Mais l’œil, tel un focus démesuré, surveillait l’intérieur des salles carcérales.
    Un prisonnier, allongé, semblait apprécier ce moment de repos et de répit.
    D’autres, assis, en apparence plus détendus, 
    étaient-ils en attente de quitter ce lieu 
    où se pratiquaient violence et torture ? 

    J.

     

     

    *

    Attente carcérale : torture et focus

    Prise dans le mécanisme infernal de la machine carcérale, une jeunesse broyée par une accumulation d’injustices et des voies d’avenir barrées, se retrouve livrée à la torture de l’attente d’un hypothétique jugement. Effondrement dans l’effondrement, focus sur l’ennui féroce d’un désœuvrement total, elle attend — quoi d’autre ? — la mort comme une libération sans condition.

    C.

     

     

    *

    En lévitation quand il ne reste plus rien d'humain, je scrute d'un œil mon intériorité. 
    Le monde m'apparaît carcéral. Sidérée, je suis en attente, focus sur les murs délabrés de mon cortex malade.
    Est-ce vraiment une torture que de ne plus rien penser ou bien ne plus rien penser ne vous évite-t-il pas la torture, la lobotomie et les électrochocs ?

    P.

     

     

     

     

    Josette coll.jpg

    J.

     

    Sang_esclave_ombre_questionnement

     

     

    *

    Le travail des esclaves sorti de l'ombre projette sur les murs blancs du sang et de la sueur. Un questionnement silencieux se profile et fait vibrer notre cortex frontal. Pas de réponse.

    B.

     

     

    *

    Balayez-moi le plancher, au propre comme au figuré. Tout ce sang répandu ! 
    Je ne veux plus rien voir, ni même cette ombre rouge indiscrète et bavarde. Balayez-moi tout cela. 
    Je veux une surface sans aspérité. Vos questionnements me fatiguent, esclaves modernes resurgis du passé ! 

    P.

     

     

    *

    Sang d’esclave, l’ombre d’un questionnement…

    Sang d’esclave, ombre pour ombre, venu de tous les continents. Le travail ne manque pas quand il est asservissement. Travailler pour, oui, se dit-elle, mais le questionnement sans fin,  c’est comment vivre avec ces blancs aux mains si rouges. Esclaves d’hier et d’aujourd’hui, ombres dans l’ombre de l’argent.

    C.

     

     

    *

    Retirée dans un coin d’ombre, la jeune fille noire se rappelait tous ces esclaves entachés de sang.  En elle ne cessait un questionnement récurrent : comment vivre avec les Blancs ?

    J.

     

     

     

     

    La Question.jpg

    C.

     

     

    Vivant (le)_abysse_couronnement_question

     

     

    *

    Le vivant remonte des abysses pour aller vers son couronnement. le féminin veille, préoccupée mais sans se poser de question.  Mèr(e) veille…

    B.

     

     

    *

    Moi, l'Irlandaise de Courbet, j'ai cru voir dans mon miroir le fond des abysses bleu, j'ai vu l'homme, l'homo-sapiens se lever droit 
    et marcher comme un homme debout. 
    J'ai vu un théâtre de mots sur le sable profond. 
    J'ai regardé de face la tristesse du tigre. 
    J'ai pris 1000 chemins stroboscopiques pour répondre à l'incendie vivant dont le couronnement vous posait question 
    et j'ai pu enfin y répondre.

    P.

     

     

    *

    Pensive, elle regardait ce collage : elle y voyait le couronnement du vivant, 
    celui des animaux en particulier, 
    des abysses au plus haut des coupoles.
    Mais aujourd’hui le trône de l’homme était vide et à terre. 
    Pourquoi ?
    La réponse à cette question lui semblait évidente : on ne pouvait ignorer sa responsabilité 
    dans l’extinction des espèces et les pollutions de l’air, des eaux, des terres.

    J.

     

     

    *

    Le vivant, abysse et couronnement d’une question


    Du fin fond des abysses jusqu’au rituel du couronnement, toujours la même question : qui sommes-nous ? Quelle place dans l’échelle du vivant ? Quel pouvoir nous oct-roy-ons-nous ? Nous cherchons dans le visible, l’invisible, notre origine et notre destination et nous nous épuisons dans cette quête sans fin de savoir, de pouvoir. Nous cherchons l’impossible et ne savons plus vivre.

    C.

     

    *

     

    Et deux autres collages du même jour par la très prolifique P. !

     

    Pascale 2_n.jpg

     

     

    Pascale 3n.jpg

     

     

     

    Merci aux participantes et à La souris verte !

    Le prochain atelier en ce lieu : le 25 juillet,

    attention, places très limitées !

     

    Inscription : mc.gc@orange.fr

     

     

     

     

     

     

  • Atelier "Collage & écriture" du 26 juin à Cahors

    Collage odile du 26 juin 23.png

    O


    Passion_bouillonnement_traversée_procession

     

     

     

    *

    Avec un stylo-plume, toutes les traversées sont permises. Tu peux lever l’encre ! La sève noire, dans un grand bouillonnement, irrigue, fertilise tous les mondes, les temps, en couleur ou en noir et blanc. La grande procession de l’imaginaire jaillit. Tout peut arriver par le tumulte de la passion qui palpite entre les doigts de l’écrivain.

    L.

     

     

    *

    Bouillonnement, envolée, transcendance, talent, vibrations. Des mots qui ne suffisent pas, jamais, car la passion c’est TOUT... Il nous faut TOUT. Parce que pour accompagner la traversée, il y aura une procession de verbes, d’adjectifs, d’articles, de synonymes, beaucoup d’amour... et que sais-je encore ? Le ciel sera voilé, il n’y aura plus de bruit, il restera l’écrit.

    J.

     

     

    *

    Écrire à l’encre de la passion, le bouillonnement, la mélodie bigarrée de tout un peuple en soi d’émotions contrastées en lente et entêtante procession. La vie est une traversée qui nous traverse aussi. Joie et ténèbres, amour et désillusion, une mélodie étrange, tantôt douce, tantôt grinçante jusqu’à ce que la cartouche soit vide et que le diable de Dieu rafle sa mise.
    C.

     

     

    *

    Sans le savoir, le collage auquel je m'étais attelée est devenu épitaphe ; ma main a assemblé des images qui me parlaient de toi, l’homme de toutes les passions, le dissident farouche qui n’était qu’amour, et qui nous a quittés ce matin . Tu avais survécu à bien des pitreries de la vie avant l’ exil choisi où tu voyageais d’une table à l’autre , îlien insaisissable pour écrire jusque tard dans la nuit , sans réelle notion du temps. Depuis peu, tu peignais... Y a-t-il une porte sur les déserts ?... J’ai collé pour toi un heurtoir à côté de Dieucifer comme tu aimais le craindre, pour qu’il puisse t’ouvrir en grand la fenêtre par laquelle tu t'éterniseras à observer le bouillonnement du monde que tu continueras d’écrire en me soufflant des mots sur mes rêves ; et je cueillerai pour toi les palmes dont tu imaginais voir couronner tes livres…

    O.

     

     

     

     

    collage Liliane juin 2023.jpg


    L.

     


    Contemplation_calme_fusion_envahir

     

     

     

    *

    Rescapée de la proximité urbaine, elle a grimpé dans la montagne pour poser sa chaise rouge, rouge sang, rouge passion, en aplomb du lac . Il règne là, le calme qui redonnera force à sa solitude. Tout à la contemplation de deux marmottes craintives, on pourrait la croire totalement envahie par un sentiment de fusion avec la nature… En réalité ,elle rêve au rapace qui l'emporterait au-dessus des cimes ou au grand plongeon qu'elle ferait dans l'eau glacée… un battement d'aile, une fragrance surprenante, la fragilité des fleurs la retiennent miraculeusement. D'un coup de pied, elle envoie valdinguer la chaise au bas des rochers. Rouges, les débris au bord de l’eau.

    O.

     

     

    *

    Le calme du lac et de la mer entoure des êtres fragiles. Dans les falaises d’une nature magnifique, se cachent des animaux ailés ou à quatre pattes qui survivent comme ils peuvent. Ils essaient de passer inaperçu à l’œil hagard de ces touristes en mal de verdure. Là-bas, pas très loin vous verrez les vacanciers envahir l’espace. Tout proche une multitude de petites cellules de béton blanc, des locations étriqués, pour quelques jours, donneront l’illusion du calme à des petits hommes et enfants. Ils cherchent la fusion de la vie en contemplation, assis sur leurs chaises. 

    J.

     

     

    *

    On lui avait dit de s’asseoir sur la chaise rouge et d’attendre. De se laisser aller et d’entrer dans un état de contemplation qui lui permettrait assez rapidement d’entrer en fusion avec le paysage. De se laisser observer par les petites bêtes, les oiseaux, sentir une connexion avec les fleurs, la roche et puis petit à petit, les ailes viendraient. Un petit chatouillis derrière les épaules, un courant d’air délicieusement frais et enfin le battement de plus ample, l’air devant de plus en plus dense et léger à la fois et sans bouger de la chaise, sentir le calme l'envahir, la remplir, les soucis disparaître… Et hop, d’un coup, la petite écharde dans le cœur : supprimée ! Emportée dans le bec de l’oiseau qu’elle était devenue tout en restant immobile sur la chaise rouge. Envolée la petite écharde, disparue ! Alors pourront commencer véritablement ce qu’on appelle "vacances".

    C.

     

     

    *

    Sur des balcons, des terrasses, l’Homme dans un grand moment de fusion s’extasie sur les beautés de notre monde. « Quelle merveilleuse planète ! Si émouvante de diversité ! » pense t-il pendant sa contemplation tarifée. « J’y étais ! » peut-il dire à son retour. « La vue, le calme, la faune et la flore sauvages dans un paysage à couper le souffle… J’en pleurais, une pure poésie ! » s’épanche t-il. « Fallait y aller avant que tous les connards de la terre viennent envahir l’espace » précise t-il à un collègue collé à lui dans la rame de métro bondée.

    L.

     

     

     

     

    Collage juin-2 2023.jpeg

    J.

     

    Titanic_destin_décompte_tournesol

     

     

     

    *

    C'est un jour comme les autres en pays d'Absurdie où le temps se décompte heure par heure, minute par minute,… Quelle trace laisseras-tu ? Comment périras-tu ?  Quel naufrage sans retour ? Mordue violemment par un serpent ? Sombreras-tu en pleine mer rejoindre les victimes du Titanic ?Demeureras-tu maître de ton destin,  plus forte que le Roi Lion ou resteras-tu à espérer heure par heure que le soleil se lève à nouveau ,guettant la moindre densité de sa présence, tournée vers lui comme un tournesol en deuil ?

    O.

     

     

    *

    C’est ballot, la terre n’était plus bien loin ! la mouette volant près du bateau en était la preuve. Les trois jeunes et beaux passagers pleins d’avenir y voyaient le signe irréfutable d’une arrivée imminente au port. Le destin en a décidé autrement. Il faut savoir que le capitaine du Titanic, complètement murgé, naviguait et se dirigeait uniquement au tournesol. Du coup, à force de tourner en rond on finit par se mordre la queue… de poisson et couler CQFD. Mais rien ne se perd en mer. Et dans le royaume abyssal de Neptune, les crabes et autres créatures grouillantes des profondeurs font vite le décompte des membres, en se pourléchant les pinces…

    L.

     

     

    *

    C’est un jour comme les autres, sauf que le soleil refuse de se coucher, il persiste comme un tournesol figé à l’horizon. Est-ce le temps qui s’est arrêté ou la Terre qui a cessé de tourner ? Une mouette ne cesse de ricaner et Murgeman qui a bu toute la soirée nous parle de destin, de décompte et du monde qui va couler comme un Titanic. Il nous fout les jetons à force et ce foutu soleil qui reste collé à l’horizon comme un poster des années 80. Je le savais, je n’aurais jamais dû venir à cette soirée, en plus tu parles d’un thème pour une plage-party : les super héros…  Et voilà Supermurgeman qui sonne le tocsin de l’apocalypse, y’a plus de jour, y’a plus de nuit, nous voilà tous bloqués sur un éternel coucher de soleil ! Tu me diras, y’a pire comme fin du monde…

    C.

     

     

    *

    Tic-Tac : l’aube, le matin, le jour, l’après-midi, le soir, la nuit… 
    C’est le décompte des jours… jours après jours, du destin… la pendule inexorable, compte… 
    Filles et garçons et tous les autres comptent les jours, mois, années. 
    Regardez ce fantôme de granit aux yeux rouges, il apparaît, disparaît, inquiétant.
    Aujourd’hui le professeur Tournesol a dit : «  Nous ne nous en sortirons pas !! Le Titanic s’enfonce tous les jours dans les scories ».  
    Chantons, dansons, buvons et aimons, la vie. Encore un jour, encore une heure. 

    J.

     

     

     

     

    Silence.jpg

    C.

     

    Froideur_forêt_solitude_silence

     

     

     

    *

    Le silence a recouvert la forêt d’ une chape de solitude. Plus un bruit si ce n'est le clapotis des vagues qui viennent lécher l'arbre rescapé. Froideur de l'hiver ... Emmitouflée de noir ,le corps abrité de toute atteinte, une femme attend à la fenêtre. Elle attend de plus d'être une icône condamnée à être encadrée, elle attend l'aube renaissante qui recollera les morceaux du paysage qu'elle a déchiré.

    O.

     

     

    *

    Les forêts grises de l’hiver ressemblent aux cheveux blancs et les branches dénudées aux rides profondes. Au bout du chemin, il ne resterait que froideur et nostalgie face à la mort… Pour les vieux, la vie est une photographie en noir et blanc dit-on. Qu’en savons-nous ? Peut être que le silence, la solitude rendent le regard plus clair et que l’avenir est devant. Droit devant.

    L.

     

     

    *

    Conte de fée, aujourd’hui, la princesse s’est perdue dans la froideur de la forêt. Mais, elle n’a pas peur, car elle sait que des femmes belles et nues l’attendent malgré le silence et la solitude. Ces femmes vont l’aider, vont l’accompagner, il y a toujours de la sollicitude, pour franchir la peur. Elles seront près de toi, et éloigneront ce vieil homme qui observe par la fenêtre de son œil torve, ensemble elles lui jetteront un sort !!!

    J.

     

     

    *

    Elle rêvait de solitude, de silence, de fenêtre grande ouverte sur la froideur de l’hiver. Elle rêvait de forêt figée sous la neige… Son été avait mal tourné, l’amour n’est plus qu’un arbre mort sur une plage faussement paradisiaque. Elle rêvait de ce quelque chose d’autre, inaccessible, une sagesse ancienne et sauvage, un érotisme subtil et exhaussant mais pour l’instant, elle veut juste ouvrir en elle toutes les fenêtres et laisser entrer le silence parfait d’une forêt du grand Nord.

    C.

     

     

    Merci à toute les participantes !