Richard Russell
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dégorgez des chimères la
crinière trempée et qu’appareille
enfin le galion des embruns
cinglant ses sortilèges
délavez des légendes la pourpre et la dorure
mettez à nu le blanc dont le temps fait des spectres
in Ah ! salines des aubes…
Mes ongles ont poussé, on dirait des griffes. Le temps se rétrécit à force de mettre des trucs dedans. Quelque chose nous appelle, simple autant qu’inaccessible.
cg in A la loupe
Et alors, j'ai pris feu dans ma solitude car écrire c'est se consumer... L'écriture est un incendie qui embrase un grand remue-ménage d'idées et qui fait flamboyer des associations d'images avant de les réduire en braises crépitantes et en cendres retombantes. Mais si la flamme déclenche l'alerte, la spontanéité du feu reste mystérieuse. Car écrire c'est brûler vif, mais c'est aussi renaître de ses cendres.
in Lettre à Edouard Peisson, Aix-en-Provence le 21 août 1943
Vie et mort
J’ai la connaissance
Des profondeurs
C’est pour cela
Que le serpent m’a aimée
cg in Universelle
Viendront encore
Des forges violées par le feu
Des branches sans oiseaux
Avec des cordes qui pendent
Du grand deuil des cerisiers
Sous lesquels les mâchoires tremblent
in See you later alligator
Des rêves, reste cette argile rouge et molle entre les doigts. Colmater les fissures, se peindre la face et hurler à la vôtre des sons barbares qui ne racontent rien d’autre que le cœur battant, le sang dans le ventre et le limon de nos sexes. Vous, mes semblables si dissemblables, si prévisibles, je veux poser mes mains sur vos corps qui s’effacent, qui s’aplatissent et s’étalent en pixels. Cette chair si corruptible, cette ordure, je veux la retenir encore et creuser en elle des chemins de fête, ô divine solitude. Je ne vis que par le vent qui me traverse, qui me caresse, je suis si lasse de vous regardez tourner en rond dans vos boîtes. Je voudrais vous ouvrir, comme des fruits trop mûrs qui refusent de délivrer leurs graines.
cg in A la loupe
Nous naissons tous fous. Certains le demeurent.
À l’impossible je suis en proie,
et à ce qui jour après jour
dans le temps suspendu
m’exténue et me tue et me mène,
comme le désir plus vif que l’aube
de tous les univers,
ou le feu du soleil noir qui nous escorte
Un soir de paseo grande.
in Paseo grande