Connivence...
Poème de Cathy Garcia, photo de JL Millet, à voir et à lire ici :
http://jlmi22.hautetfort.com/archive/2013/02/19/l-oeil-la-plume-sous.html
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Poème de Cathy Garcia, photo de JL Millet, à voir et à lire ici :
http://jlmi22.hautetfort.com/archive/2013/02/19/l-oeil-la-plume-sous.html
HAITI, Carnaval de Jacmel
HAITI, rituels
VENEZUELA, Etat de Yaracuy. Cerro de Sorten. Maria Lionza cult. 2006
Maria Lionza est le personnage central dans l'un des plus grands cultes au Venezuela. Son culte est un mélange de croyances africaines, autochtones et catholiques, similaire à la Santeria des Caraïbes. Elle est vénérée comme une déesse de la nature, d'amour, de paix et d'harmonie. Elle a des adeptes dans de nombreuses couches de la société vénézuélienne, des petits villages ruraux à la capitale moderne de Caracas, où une statue se dresse en son honneur. Selon les légendes, María Lionza est né en 1502 d'un chef indien de la région de Yaracuy. On l'a représente comme une femme bien dotée et forte, montée sur un grand tapir. On dit qu'elle règne sur les bêtes sauvages, et son trône était décoré d'animaux, de tortues et de serpents .
BRESIL, offrande à Yemanja, 2008
Née à Puertollano, Province de Ciudad Real, en 1949. Photographe photojournaliste espagnole. Licenciée en Beaux-Arts à l’Université de Madrid, Cristina García Rodero débute dans la photographie en 1974. Elle a publié dans de nombreux journaux espagnols et étrangers, tels El Mundo, Libération, Le Figaro, Le Monde, Photo, Corriere della Sera. Cristina García Rodero est la première femme espagnole à devenir membre de l’Agence Magnum.
Gallimard, coll. Folio « sagesses »
janvier 2013. 88 pages. 2 €.
Ces textes sont extraits du Mauvais démiurge (Gallimard, collection NRF Essais, 1969).Plongeons-y sans rien savoir de Cioran ou tout du moins en oubliant ce que l’on sait, afin d’entrer directement dans l’essence de ce qui est écrit.
Toutes les voies peuvent mener à la sagesse, y compris celles du désespoir et du pessimisme les plus noirs, bien qu’on ne puisse imaginer qu’elles aient été délibérément choisies. Cioran en tout cas, y est naturellement enclin, et on lui doit outre une intelligente réflexion poussée parfois jusqu’à son extrême, des éclairs de génie qu’il traduit en phrases lapidaires, d’une force percutante et d’un humour ironique sans doute salvateur.
« Dieu est le deuil de l’ironie. Il suffit pourtant qu’elle se ressaisisse, qu’elle reprenne le dessus, pour que nos relations avec lui se brouillent et s’interrompent. »
La frontière entre les deux étant mince, son ironie flirte souvent avec le cynisme, mais Cioran est doté d’un sens aigu de la critique dont il ne s’exclut pas et d’un besoin sans doute intense de sincérité avec lui-même.
« Rien ne donne meilleure conscience que de s’endormir avec la vue claire d’un de ses défauts, qu’on n’osait pas s’avouer jusqu’alors, qu’on ignorait même. »
Dans de ce petit condensé de ses pensées « étranglées », il s’appuie sur les croyances gnostiques pour développer l’idée que l’humanité a besoin d’un démiurge, et que même s’il n’existe pas, il faut de toutes façons l’inventer et le réinventer encore.
« Il est difficile, il est impossible de croire que le dieu bon, le « Père » est trempé dans le scandale de la création. Tout fait penser qu’il n’y prit aucune part, qu’elle relève d’un dieu sans scrupules, d’un dieu taré. ».
« Le mauvais dieu est le dieu le plus utile qui fut jamais. Ne l’aurions-nous pas sous la main, où s’écoulerait notre bile ? N’importe quelle forme de haine se dirige en dernier ressort contre lui. »
Dans ce qu’il appelle sa lucidité chronique, Cioran ne peut éviter de voir derrière toute chose son ombre négative. Ce qui peut conduire à la sagesse comme à la folie.
« Mais c’est dans la volupté que nous comprenons à quel point le plaisir est illusoire. Par elle, il atteint son sommet, son maximum d’intensité, et c’est là, au comble de sa réussite, qu’il s’ouvre soudain à son irréalité, qu’il s’effondre dans son propre néant. La volupté est le désastre du plaisir. »
Un questionnement et un constat que l’on retrouve chez les Taoïstes, les Bouddhistes, et auquel ces philosophies ont su apporter quelques réponses, mais pour Cioran, cette vanité des choses et des sentiments, est un telaccablement que peu lui importe que ce soit un cycle, un mouvement qui au final s’équilibre dans un recommencement perpétuel, pour lui c’est un enfer, un néant.
Pour Cioran l’homme est le point noir de la création.
Autant être sur cette Terre, en tête à tête avec elle, tel un ermite contemplatif, passe encore, « L’horreur d’apercevoir un homme là où on pouvait contempler un cheval » mais vivre au milieu de ses semblables le plonge dans des abimes de dégoût. « Or, comme l’expérience nous l’enseigne, il n’existe pas d’être plus odieux que le voisin. » C’est pourquoi les croyances gnostiques au contraire du Christianisme semblent pouvoir apporter un semblant d’éclairage à cet atroce sentiment de répugnance : la Création n’est pas bonne. Cioran cependant ne prêtera pas foi au gnosticisme, pas plus qu’à n’importe quelle autre croyance.
Cioran est habité de véritables interrogations métaphysiques qui le conduisent à un vif mais vain débat intérieur. On sent chez lui une aspiration spirituelle qui l’encombre, mais il sait que « Les athées, qui manient si volontiers l’invective, prouvent bien qu’ils visent quelqu’un. Ils devraient être moins orgueilleux ; leur émancipation n’est pas aussi complète qu’ils le pensent : ils se font de Dieu exactement la même idée que les croyants. » Mais, cela ne répond pas à sa problématique personnelle. « L’enfer c’est la prière inconcevable » et « Nos prières refoulées éclatent en sarcasmes. »
« Il est aisé de passer de l’incroyance à la croyance, ou inversement. Mais à quoi se convertir, et quoi abjurer, au milieu d’une lucidité chronique ? Dépourvue de substance, elle n’offre aucun contenu qu’on puisse renier ; elle est vide, et on ne renie pas le vide : la lucidité est l’équivalent négatif de l’extase. »
Et cette dernière phrase résume peut-être la structure même de toute l’œuvre de Cioran. Elle pourrait en être aussi son issue. Car si on lit « négatif », on lit aussi « équivalent ». Et le vide peut devenir une forme de plénitude.
Et il l’écrit lui-même : « Nous ne fument heureux qu’aux époques où, avides d’effacement, nous acceptions notre néant avec enthousiasme. ».
C’est presque à un travail d’alchimiste auquel s’est livré Cioran, mais un alchimiste rongé et souvent aveuglé par la colère et l’amertume, qui tourne en rond dans l’œuvre au noir. Insomniaque lui-même, il s’interroge sur le lien qu’il peut y avoir entre insomnie et cruauté, la cruauté qui lui semble être une condition première chez l’homme. « L’impossibilité de dormir est-elle cause ou conséquence de la cruauté ? » Et il évoque Hitler et Caligula…
Chez Cioran, le désenchantement est trop puissant. « D’où vient que, dans la vie comme dans la littérature, la révolte, même pure, a quelque chose de faux, alors que la résignation, fut-elle issue de la veulerie, donne toujours l’impression de vrai » ? ». Un désenchantement, qualifié de nihilisme, qui freine chez lui le flux vital, l’élan premier, annihile semble t-il sa capacité d’agir « On vous demande des actes, des preuves, des œuvres, et tout ce que vous pouvez produire, ce sont des pleurs transformés. »
Des pleurs transformés, ce pourrait être une définition de l’écriture et de toute création artistique en général. Ce barrage existentiel, « l’esprit défoncé par la lucidité », l’oblige en quelque sorte à plonger en lui-même, à chercher des chemins plus en profondeur. « J’ai refoulé tous mes enthousiasmes ; mais ils existent, ils constituent mes réserves, mon fonds inexploité, mon avenir, peut-être. »
Souvent, dans une sorte d’aveu, il reviendra sur les peurs qui le manipulent de l’intérieur : « L’anxieux construit ses terreurs, puis s’y installe : c’est un pantouflard du vertige. », mais il sait aussi que « Sur le plan spirituel, toute douleur est une chance ; sur le plan spirituel seulement » précise t-il.
II semble pourtant que Cioran quoiqu’il en dise conservait en lui les graines d’un libre émerveillement qui lui font noter, par exemple, ce mot d’un mendiant : « Quand on prie à côté d’une fleur, elle pousse plus vite ». Des graines, qu’il s’est bien gardé de mettre en terre cependant, du moins en tant que personnage littéraire.
Cathy Garcia
E.M. Cioran, né le 8 avril 1911 à Rășinari en Roumanie, mort le 20 juin 1995 à Paris, est un philosophe et écrivain roumain, d'expression roumaine initialement, puis française à partir de 1949 (Précis de décomposition). À 22 ans, il publie Sur les cimes du désespoir, son premier ouvrage, avec lequel il s'inscrit, malgré son jeune âge, au panthéon des grands écrivains roumains. Après deux années de formation à Berlin, il rentre en Roumanie, où il devient professeur de philosophie au lycée de Brașov pendant l'année scolaire 1936-1937. Il assiste, en compagnie de Mircea Eliade, à l'ascension du mouvement fasciste et antisémite de la Garde de fer, combattu par les armes et effectifs de la police du régime parlementaire. Une ambiance de guerre civile s'installe alors dans le pays, nationalisme xénophobe ultra-chrétien d'un côté (la Garde de fer elle-même s'affichant comme chrétienne), laïcité démocrate de l'autre. Les premiers font appel aux anciennes traditions roumaines, aux valeurs de la paysannerie longtemps opprimée par les Empires étrangers voisins ; les seconds s'inspireront plutôt des valeurs de l'Occident. En 1936, Cioran publie La Transfiguration de la Roumanie où il développe une pensée influencée par les thèses de la Garde de fer (qui, à ce moment, n'a encore assassiné personne et cultive une aura de martyre patriotique, car la police tire sans sommation sur ses rassemblements), mais il fera clairement part aussi, suite à ses études à Berlin, d’une grande admiration pour Hitler, il approuvera notamment et ouvertement la nuit des longs couteaux, et foncera tête baissé dans un extrémisme véritablement délirant qu’il regrettera plus tard. Contrairement à d’autres, il ne cherchera pas à le cacher, mais au contraire en fera la base d’une position farouchement anti-utopiste dont il ne se débarrassera plus. Marta Petreu dans son essai « Un passé infâme : E.M. Cioran et la montée du fascisme en Roumanie », reconnaît que Cioran a pu être motivé par des raisons égoïstes pour se distancier de son œuvre des années 1930. Pourtant, dans sa vieillesse, pense-t-elle, il « avait substantiellement reconsidéré ses anciennes idées et en était venu à les détester profondément ». Dans une lettre de 1979, il décrivit Transfiguration comme inacceptable. En 1937, la publication de son troisième ouvrage, Des larmes et des saints, avait fait scandale dans son pays. Il est interdit de séjour en Roumanie à partir de 1946, pendant le régime communiste. Bien qu'ayant vécu la majeure partie de sa vie en France, il n'a jamais demandé la nationalité française. À Paris, Cioran vécut d'abord à l'hôtel Marignan dans le 5e arrondissement de Paris. C'est dans le Quartier Latin et celui de la Sorbonne qu'il résidera jusqu'à sa mort. Dans ses écrits, il relatera ses fréquentes déambulations nocturnes dans les rues de Paris et les longues nuits de solitude et d'insomnies passées dans de minuscules chambres d'hôtel. Puis plus tard, ce sera celles de ses chambres de bonne, où il se réfugiera pendant de longues années. Il reste pauvre, décidé à « ne plus jamais travailler autrement que la plume à la main ». Ces menus détails sur son vécu quotidien parsèment son œuvre et son discours mais Cioran ne s’apitoiera nullement sur cet aspect de sa condition. Il le décrit simplement comme une sorte de cheminement ou de combat qui l'accompagnent autant dans ses écrits que dans son existence ou comme, en quelque sorte, un « état d'esprit qui le maintient constamment en vie ». Dans la solitude, le dénuement matériel et ce retrait des divertissements modernes, s'établit alors une démarche philosophique et spirituelle comparable à l'ascétisme proposé par le Bouddhisme. Ainsi Cioran raconta, qu'étudiant en Allemagne, il prit ses distances avec la fureur nazie en se réfugiant dans « l'étude du bouddhisme » (Entretien à Tübingen), les Cyniques ou Diogène de Sinope. Cioran refusa tous les prix littéraires (Sainte-Beuve, Combat, Nimier, Morand, etc.) à l'exception du prix Rivarol en 1949, acceptation qu'il justifia par un besoin financier. En 1973, Cioran publie son œuvre la plus marquante : De l'inconvénient d'être né. En 1987, il publie son ultime ouvrage, Aveux et anathèmes, avant de mourir, huit années plus tard, en 1995 de la maladie d'Alzheimer, sans jamais avoir mis à exécution son projet de suicide.
Bibliographie :
Les six premiers titres parurent initialement en roumain :
Sur les cimes du désespoir (1934)
Le Livre des leurres (1936)
Transfiguration de la Roumanie (1936), traduit du roumain par Alain Paruit (Éditions de L’Herne 2009), 343 p.
Des larmes et des saints (1937)
Le Crépuscule des pensées (1940)
Bréviaire des vaincus (1944)
Précis de décomposition (1949)
Syllogismes de l'amertume (1952)
La Tentation d'exister (1956)
Histoire et Utopie (1960)
La Chute dans le temps (1964)
Le Mauvais Démiurge (1969)
Valéry face à ses idoles (1970), 78 p.
De l'inconvénient d'être né (1973), 243 p.
Essai sur la pensée réactionnaire. À propos de Joseph de Maistre (1977), Fata Morgana (d'abord publié comme préface d'un recueil de textes de Joseph de Maistre en 1957 aux éditions du Rocher), 78 p.
Écartèlement (1979), 178 p.
Ébauches de vertige (1979), 126 p.
Face aux instants (L'Ire des vents, 1985), 28 p.
Exercices d'admiration (Gallimard-Arcades 1986), 224 p.
Aveux et Anathèmes (Gallimard-Arcades 1987), 154 p.
L'Ami lointain : Paris, Bucarest (Criterion, 1991), 76 p.
Entretiens (Gallimard-Arcades 1995), 319 p.
Œuvres (Gallimard-Quarto 1995), 1818 p.
Cahiers, 1957-1972 (Gallimard 1997), 998 p.
Cahier de Talamanca (Mercure de France 2000), 57 p.
Solitude et destin (Gallimard-Arcades 2004), 434 p.
Exercices négatifs : En marge du précis de décomposition (Gallimard 2005), 227 p.
De la France, traduit du roumain par Alain Paruit (Éditions de L’Herne 2009), 94 p.
Bréviaire des vaincus II, traduit du roumain par Gina Puicǎ et Vincent Piednoir (Éditions de L’Herne 2011), 116 p.
Lettres à Armel Guerne,1961-1978, préfacé et annoté par Vincent Piednoir (Éditions de L’Herne 2011), 386 p.
Œuvres (Gallimard-Bibliothèque de la Pléiade 2011), 1658 p.
Peintre et illustrateur anglais (16 October 1877 – 17 November 1958)
la belle endormie
au bois charmant
jolies fleurettes
et lapins blancs
belle assoupie
l'oiseau guette tes rêves
aux racines entremêlés
les parfums de feuilles
et de terre
dans tes robes froissées
attirent la lumière
et les insectes ailés
belle endormie
au charme d'antan
les framboises sont mûres
mais nul prince tu n'attends
Cathy Garcia, le 23 févrrier 2013
LONGS GANTS NOIRS
Je suis l'amante
aux longs gants noirs
la mante qui te guette
au bout du couloir
je t'attends et je t'aime
je t'aime à te dévorer
je suis la veuve noire
la geisha tatouée
La soie de mes caresses
le feu de mon regard
pourras-tu résister
à mes longs gants noirs ?
Cathy, le 23 février 2013
Délicate l'âme
simple et délicate
telle une fleur de lotus
mais forte aussi
ne craint pas de puiser
à même la vase
ce qui la fera grandir...
Cathy Garcia, le 23 février 2013
Índios Aharaibus, norte do Rio Negro, Amazonas – 1971
Claudia Andujar, photographe brésilienne, née en Suisse en 1931, et qui a pasé son enfance en Roumanie et en Hongrie. Cette photographe a passé trente ans de sa vie à capturer le monde inconnu du peuple Yanomani . Elle rencontre ce peuple pour la première fois en 1971 lors d’un reportage sur l’Amazonie commandé par une revue brésilienne. A l’époque, il existait tellement de préjugés négatifs contre les indigènes que le magazine ne souhaitait pas initialement publier des photos les représentants. La beauté et la sensualité des photos de Claudia Andujar les convainquirent du contraire. Peu de temps après ce reportage, décisif dans sa vie, sur les Yanomani, dont le nom signifie les « Etres humains », elle abandonne sa carrière de reporter et poursuit ses études sur ce peuple, grâce à deux bourses dont celle de la Fondation Guggenheim. Elle vit chez les Yanomani parfois durant de longues périodes et observe leurs rites et leurs coutumes. Cette proximité exceptionnelle lui permet d’immortaliser sur pellicule les scènes surprenantes des rituels chamaniques pratiqués par l’ethnie. Sur les photos, la séparation entre le réel et le surnaturel s’efface. La forêt révèle sa nature mystérieuse dans une atmosphère dense et opaque où d’étranges lumières apparaissent. Bien au-delà du simple reportage ethnographique, les photos de Claudia Andujar sont de véritables œuvres d’art. En 1978, elle affirme son engagement auprès du peuple Yanomani en participant à la fondation de la CCPY (Commission pour la création du Parc Yanomani) et en coordonnant le projet de démarcation de leurs terres. Au prix de grandes difficultés et d’un combat acharné, Claudia Andujar défend sans relâche la cause des 12 000 Yanomami du Brésil dont l’existence et le territoire sont sans cesse menacés.
Beaucoup de ses photos ont été rerpsie par Survival International, et je vis donc depuis longtemps avec quelques-unes de ses images sur mes murs.
Grand recueillement, 2012
Le silence des mémoires, 2010
La naissance du jour, 2010
Oiseleuse, 2010
Rêve d'hyménoptères, 2008
Osmose, 2008
Conservatoire, 2007
Mémoires, 2007
Curiosités, 2007
Eveil, 2007
En partance, 2007
Les belles endormies, 2007
Mère des rêves, 2006
Rêveuse colporteuse, 2006
Rêveuse aux marrons noirs, 2006
Rêveuse solaire, 2005
Le veilleur, 2005
Le veilleur à la lyre, 2005
Rêveuse aux sacs, 2004
"Je crée à partir de matières récoltées dans la nature : restes végétaux, animaux, minéraux…, d’objets découverts dans des brocantes ou vide-greniers. Ce sont des objets usés, qui portent avec eux la trace du temps, du vécu. J’assemble tout cela dans des compositions oniriques, des reliquaires, des offrandes à la nature. Mes assemblages sont parfois narratifs, avec des thèmes qui me tiennent à cœur comme la naissance, la maternité, l’éclosion, la mort… d’autres fois ils sont plus oniriques, chacun peut y projeter ses propres rêves et visions. J’inclus aussi des insectes et petits animaux séchés, je les relie à mes personnages rêveurs, dans une osmose qui rend hommage au vivant et à tout ce qui fait notre monde.
La fragilité des matières m’amène parfois à les protéger sous des globes en verre le plus souvent d’anciens globes de mariées qui leur donnent une dimension plus sacrée ou bien dans des boites vitrées qui laissent apparaître leurs secrets. Le globe apporte aussi une symbolique proche du reliquaire où l’on peut conserver, protéger des choses, reconnaître leur existence. Je m’intéresse à tout ce qui peut témoigner d’un vécu, les objets du passé sont aussi des témoins de vie à travers ceux à qui ils ont appartenus, ils rendent compte de moments de bonheurs ou de traces douloureuses. C’est ce vécu que je récupère. Ces objets ne sont pas en rapport avec la nostalgie du passé mais ils me permettent de refaire vivre des matières vouées à la disparition, de les métamorphoser… Les vieilles photographies que j’utilise sont aussi chinées dans les brocantes, elles sont abîmées, couvertes de poussière, au milieu des objets cassés : visages de gens qui ont vécu, qui ont quelque chose à raconter : je les transforme en rêveurs, je leur apporte une nouvelle vie, ils deviennent autre avec une dimension onirique. "
Françoise Cuxac
Coup de coeur et copinage, j'adore l'univers de Françoise. Elle vit et travaille à Aurillac, compagne de Jean-Louis Clarac, poète, qui m'avait invitée en janvier 2011 avec Georges Cathalo pour des Moments Poétiques au Théâtre d'Aurillac.
Peintre d'origine lorraine (Metz v. 1593 – Naples après 1644).
Longtemps confondu avec Didier Barra, sous l'appellation de Monsù Desiderio, il a été remis en lumière grâce à la découverte de sa signature sur un tableau de la Destruction de Sodome (Rome, coll. part.), puis sur d'autres peintures (Intérieur de cathédrale, Naples, coll. Miranda ; Circoncision, New York, coll. part.).
Il travailla d'abord à Rome, vers 1602, dans l'atelier de Balthasar Lauwers, puis à Naples, où il est documenté en 1613 ; il s'associa sans doute avec son compatriote Didier Barra mais, contrairement à Barra, dont l'exactitude est celle d'un cartographe, Nomé n'est pas un architecte de métier, ni un topographe. C'est un peintre de l'imaginaire, de l'irrationnel, représentant des architectures grandioses et irréelles servant de cadre à des scènes païennes ou bibliques, à des cataclysmes, à des vues de fin du monde, à valeur parfois symbolique, comme le prouve la présence fréquente de symboles de civilisation, tels que le temple rond de la sibylle de Tibur ou la stèle gothique. Nomé utilise une technique picturale extrêmement " moderne ", faisant penser à celle de Magnasco, n'employant que les demi-teintes (le jaunâtre, le bleuâtre, le verdâtre), appliquées par petites touches juxtaposées, assez épaisses, avec des rehauts de couleurs claires.
François de Nomé est aussi représenté au Louvre (Attaque d'un palais) et dans les musées d'Orléans, de Dijon et de Baltimore, ainsi qu'à Londres (N. G.).
Tableau inspiré par le poème de Christina Rossetti's "Who Shall Deliver Me?" (1876).
Fernand Khnopff, peintre, dessinateur et graveur symboliste belge, est né le 12 septembre 1858 et mort le 12 novembre 1921.
Né en 1940 en Belgique, Claude Fauville, dépuis 1980, expose régulièrement en Belgique et à l’étranger.
Unknown I, 2009
Unknown II, 2009
Unknown III, 2009
Unseen I, 2008
Unseen II, 2008
Wander V, 2008
Wander IX, 2008
Wander X, 2008
Immersion VI, 2007
Immersion VII, 2007
Dissolve I, 2007
Disolve VIII, 2007
Escapade, échapée belle
du manège, du manège
évasion à tire sabots
de la ronde des chevaux
centrifuge le refuge
petits chevaux de bois
que la mer ensorcelle
flux et reflux
chant des sirènes
ont dévoré
les enfants
allez !
quitter manège
fendre l'air
caracoler nuages
sans bride
dans le vent
petit cheval de rêve
un clin de paupière
et tu disparais
et moi
je reste là ?
Cathy Garcia, le 20 février 2013