Tomasz Rozenberg
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Celui qui est mort sans dire son nom
Dans la barbarie de la guerre
Front immobile contre l’horizon
Celui qui dort au fond de la terre
Dans la paix des cimetières
Et nous attend
in je déserterai mon nom
Hommes-lierre, hommes-galets, sans angles, sans arrêtes,
Dévorés par les rouilles fugaces de la modernité,
Roulant avec le flot jusqu’à votre embouchure inexorable.
Hommes-galets,
Dans les murs de la peur journalière,
Hommes-lierre, accrochés à vos rêves effilochés,
Nourris par les écrans de la réalité virtuelle,
Vous acceptez l’abominable, parce que les images,
Les voix qui sont censées savoir vous ont affirmé,
(et vous les croyez), que l’inacceptable doit être accepté
Comme l’hiver succède à l’automne, l’automne à l’été.
Hommes de peur, de sang, consommateurs conditionnés,
Sommés chaque jour de consommer plus de dérisoire,
Vous avez trop longtemps accepté avec naïve confiance,
De confier vos pauvres vies à la cupidité, au mensonge.
in Crispations
Gardiens du temple obscur de nos vacuités,
Protecteurs sans rivages
Contre les puissances hagardes qui campent
A nos lisières
in Crispations
Sur le front, un rivage,
La trace, la blessure.
in Crispations
L’univers n’est qu’un frisson
Qui court
Et la beauté
Ce qui frissonne en sa présence
A mi abuelo pregunté yo
Abuelo que sabes de Dios
Mi abuelo se puso triste
Y nada me respondió
Mi abuelo murió en el campo
Sin rezo ni confesión
Y le enterraron los indios
Flauta de caña y tambor
Al tiempo pregunté yo
Padre que sabes de Dios
Mi padre se puso serio
Y nada me respondió
Mi padre murió en la mina
Sin doctor ni confesión
Color de sangre minera
Tiene el oro del patrón
Mi hermano vive en el monte
No conoce ni una flor
Sudor, malaria, serpientes
La vida del leñador
Y que nadie le pregunte
Si sabe algo de Dios
Por su casa no ha pasado
Tan importante señor
Yo canto cuando estoy libre
Y cuando estoy en prisión
Oigo la voz del pueblo
Que canta mejor que yo
Hay un asunto en la tierra
Más importante que Dios
Es que nadie escupa sangre
Para que otro viva mejor
Que Dios vele por los pobres
Tal vez sí, y tal vez no
Pero seguro que almuerza
A la mesa del patrón
QUELQUES QUESTIONS SUR DIEU
A mon grand-père j’ai demandé
Grand-père que sais-tu de Dieu
Mon grand-père tout à coup s’est tu
Et il a baissé les yeux
Mon grand-père est mort dans les champs
Les indiens l’enterrèrent au son
Du tambour et de la flûte de pan
Sans prière ni oraison
A mon père j’ai demandé
Père, que sais-tu de Dieu
Mon père n’a rien répondu
Et il a pris l’air sérieux
Mon père est mort à la mine
Sans docteur ni confession
C’est le sang d’ouvrier je devine
Qui colore l’or du patron
Mon frère n’a jamais vu de fleur
Dans la jungle, ne pousse rien de bon
Serpents, malaria, sueur
C’est la vie du bûcheron
Et que personne ne vienne lui demander
S’il sait quelque chose de Dieu
Par sa maison n’est jamais passé
Un si important monsieur
Moi, je chante quand je suis libre
Et quand je suis en prison
J’entends la voix du peuple qui vibre
Et chante mieux que moi cette chanson
Car il y a bien plus important
Que de savoir où est Dieu
C’est que personne ne crache le sang
Pour que d’autres vivent mieux
Que Dieu protège les pauvres gens
Peut-être que oui, peut-être que non
Mais c’est sûr qu’il mange du pain blanc
A la table du patron.
à ce soir 18 heures !
LA THEORIE DES SUPERCORDES
Ces mots sont seulement la pâle projection
D’un bien meilleur poème en onze dimensions.