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  • Albert Renger-Patzsch - Fungi Parasolpliz - vers 1930

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    Je frotte mes ailes de cigale, ventre contre terre, fesses solaires. J’ai tellement retourné les mots en tous sens, goûté leurs chairs, sucé leurs os, il y en a peu finalement qui apaisent ma faim. Je cherche l’au-delà des mots, la sensation pure, violente parfois, une pénétration totale par ce que certain nomme le divin.

     

    cg in A la loupe, tout est rituel

     

     

     

     

  • Ruben Brulat - Path

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    Au temps disparu, Bromo, Indonesia, 2012

     

     

    Ruben Brulat Douces brises, Kiketi, Georgia, 2011.jpg

    Douces brises, Kiketi, Georgia, 2011

     

     

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    Emportez nous, Altaï, Mongolia, 2012

     

     

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    Odeurs d'origines, Kurodake, Japan, 2012

     

     

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    Patiences, Goreme, Turkey, 2011

     

     

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    Racines recherchées, Gobi, Mongolia, 2012.

     

     

    Ruben Brulat Mouvement, Manang, Nepal, 2011.jpg

    Mouvement, Manang, Nepal, 2011

     

     

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    Cimes aux pas subtils, Tilicho, Nepal, 2011

     

     

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    Flirt, Gobi, Mongolia, 2012

     

     

    http://www.rubenbrulat.com/

     

     

     

  • Antoine de Saint-Exupéry

     

    J'ai toujours aimé le désert. On s'assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n'entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence... - Ce qui embellit le désert, dit le petit prince, c'est qu'il cache un puits quelque part...  

     

    in Le Petit Prince

     

     

  • Tour de passe-passe

     

    Le monde se divise en trois catégories de gens: un très petit nombre qui fait se produire les évènements, un groupe un peu plus important qui veille à leur exécution et les regarde s'accomplir, et enfin une vaste majorité qui ne sait jamais ce qui s'est produit en réalité.

     

    Nicholas Murray Butler

    Président de la Pilgrim Society, membre de la Carnegie, membre du CFR (Council on Foreign Relations) 

     

     

  • Rester debout au milieu du trottoir de Murièle Modély

    avec des photographies de Bruno Legeai – Ed. Contre-Ciel, 2014

     

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    78 pages, 12 €



    Rester debout au milieu du trottoir ou en tout cas comme planté devant la porte derrière laquelle se déroule ce recueil. On le lit comme on regarderait à travers un œilleton, captant des images, mais surtout des odeurs et des sons. L’imagination galope, mais ce qui se passe réellement reste hors d’atteinte. Des images de Lui et d’Elle, l’homme et la femme et parfois la fille. C’est d’ailleurs peut-être à travers le regard de celle-ci que nous avons accès à une dimension où tous les temps sont ramassés en un seul, celui « Des faux souvenirs, des vrais cauchemars ». Un recueil comme une multitude de mini-scènes de théâtre à huis-clos, sans public, étouffant. Pas de mise en scène, juste du brut de vie, qui arrache le gosier si on le boit trop vite. Il se dégage de l’ensemble une profonde sensation de malaise, mais toujours chez Murièle Modély cette écriture organique, à la fois subtile et racleuse de fond, dérangeante parfois à la limite de la nausée. C’est comme si au lieu de la lire, on l’avalait, page après page comme

     

    « vieille soupe

     

    mayonnaise pour œufs

     

    flan

    tarte

    soufflé

     

    farce pour trou »

     

    A avaler comme on avalerait chaque jour d’une vie qui n’a rien d’un gâteau, avec l’amour à déglutir.

     

    « L’amour c’est comme ça

    Un appendice planté

    Direct dans les gencives »

     

    De l’amour un peu et de solitude beaucoup.

     

    « le poids des jours qui toquent

    leur morne cliquetis

    Son fol ressassement

     

    contre le chambranle

    les femmes que l’on baise

     

    les hommes que l’on brise

    et les billets souillés dont on bourre

     

    les ventres »

     

    Les magnifiques photos en noir et blanc de Bruno Legeai, ces corps ou parties de corps plus ou moins floutés, participent à donner cette impression d’avoir pénétré une intimité qui, paradoxalement, nous envahit tout en demeurant hors de portée.

     

    Une intimité qui parle à nos sens plus qu’à notre tête.

     

    « l’impression quand

    même d’être pilonnée

    par la pluie drue

    qui tombe »

     

    Sons, textures et odeurs, de cuisine, de rue, d’urine, de tabac, « l’odeur lactée qui monte des draps sales », des odeurs de l’homme « sa vieille odeur de cale » et de la femme et « la puanteur douce qui monte de la rue ». Et puis des malheurs, d’homme et de femme…

     

    « dans l’arrière salle sur les carreaux cassés

    les jambes écartées entre l’urinoir et le lavabo froid »

     

    Murièle Modély a ce don des phrases qui cognent «  je suis vide comme une vieille seringue » et la poésie comme liant, vient alléger, illuminer, « lécher l’heure ». Elle opère son travail alchimique, une sorte de catharsis pour conjurer le poids de ces vies dont on hérite de ceux et celles qui nous précèdent et nous mettent au monde comme « dans une boite à chaussures dans un magasin quelconque » et ces rêves qui se fracassent, « cette farce des nouveaux départs »,  tandis qu’on reste planté « debout au milieu du trottoir".

     

     

    Cathy Garcia

     

     

     

    Muriele-Modely.jpgMurièle Modély est née en 1971 à Saint-Denis, à l’île de la Réunion et vit maintenant à Toulouse. Bibliothécaire de profession, elle commence à explorer l’écriture poétique sur son blog (www.l-oeil-bande.blogspot.fr.) avant de participer à des revues telles que Nouveaux Délits, Les tas de mots, Poème sale, Microbe, ou encore Traction Brabant.

    photo © H.B. 

     

     

    Bibliographie :


    - Penser Maillée, Éditions du Cygne, 2012
    - Rester debout au milieu du trottoir, Éditions Contre-Ciel, 2014

     

     

     

     

     

     

  • Andrew Wyeth

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    SILENCE

     

    Silence épinglé sur le mur

    Murmures des poches trouées

    Sourires égrainés sur les routes

    Pour petits poucets égarés

     

    Il y a là-haut sur la colline

    Une chatte qui met bas

    Le clocher a sonné douze fois

    La nuit s'enroule dans un drap

     

    Silence épinglé au ciel

    Boutons d'étoiles mal cousus

    Aux vestes des poucets

    Chuchotis de rivière

    Soupirs des fossés

      

    Silence

    Un doigt

    Posé sur le monde

    Frisson de lune

    Soupirs de brume

     

    Salamandres écrasées

    Poucets bâillonnés

    Sur le cœur

    Silence épinglé

     

     

    cg in Au fond du tiroir (LivrArt n°2, 2012)

    http://cathygarcia.hautetfort.com/archive/2012/11/27/livre-d-artiste-n-2-au-fond-du-tiroir.html

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Remedios Varo Uranga - Find - 1956

    Remedios Varo Find 1956 .jpg

     

    Je voyage toujours et encore, en partance ou immobile, je voyage, je m’évade, je brode et je brûle. C’est trop, c’est trop pour un seul homme, épuisant peut-être. Qui d’autre que moi peut me suivre ? Survivre, vivre au dessus, comprendre autre chose, ne plus pouvoir retourner en arrière, dans la légalité. Le réduit qui nous est destiné.

     

    cg in Journal 2001