Jeremy Dyer - Schwarze sonne
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L’univers a hérité d’une terre
A la paille féconde, à l’exhalaison de l’amour,
D’un fruit aussi mûr qu’une bouffée de soleil
Et sur nos cuisses morfondues
Repose la litière de la vie
Mais tels de vieux perroquets
Pointant leur bec vers les étoiles
En cercles restreints sous les alcôves
Nous rabâchons nos chimères.
in Pour retendre l’arc de l’univers
Mais où aller ?
Je n’ai plus de force et je me sens minable, inexistante.
Un fantôme.
cg in Journal 2009
Ainsi chemine t-on
le soleil dans le dos
afin de piétiner son ombre
Pourquoi se plaindre
On arrive nu dans la vie
et on repart habillé
in Sous les couteaux des horloges
(385ème Encres Vives)
Et parfois quand la nuit avale
Les dernières bouchées de crépuscule
Elle se retrouve assise sur son lit
Avec un avion sur la tempe
in poèmes pour les chats borgnes
La vie est une bougie dans le vent
Je suis a priori contre tous ceux qui croient avoir absolument raison. (...) Je suis contre tous les systèmes politiques qui croient détenir le monopole de la vérité. Je suis contre tous les monopoles idéologiques. (...) Je vomis toutes les vérités absolues et leurs applications totales. Prenez une vérité, levez-la prudemment à hauteur d'homme, voyez qui elle frappe, qui elle tue, qu'est-ce qu'elle épargne, qu'est-ce qu'elle rejette, sentez-la longuement, voyez si ça ne sent pas le cadavre, goûtez en gardant un bon moment sur la langue – mais soyez toujours prêts à recracher immédiatement. C'est cela, la démocratie. C'est le droit de recracher.