Juan Pablo Villalobos
Il me disait que l’argent n’avait aucune importance, que l’essentiel, c’était la dignité. Confirmé : nous étions pauvres.
in Si nous vivions dans un endroit normal
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Il me disait que l’argent n’avait aucune importance, que l’essentiel, c’était la dignité. Confirmé : nous étions pauvres.
in Si nous vivions dans un endroit normal
Portrait d'une femme de 63 ans, Estamira, schizophrène, qui vit depuis plus de 20 ans dans une décharge des environs de Rio de Janeiro, le "Jardin de Gramacho.
Né en 1961 dans une favela de São Paulo, Vik Muniz reçoit une balle dans la jambe à l’adolescence en s’interposant dans une bagarre. Grâce à l’indemnisation qui lui est reversée il part à New York, où il vit et travaille depuis. Ces oeuvres son aujourd’hui devenues mondialement célèbres. C’est un artiste humaniste, utilisant son art pour dénoncer des injustices et se servant de matériaux incongrus en lien avec le message qu’il veut faire passer, pour construire son œuvre.
Vik Muniz a rencontré les Catadores et a fait leurs portraits à Gramacho. A partir de ces clichés, projetés sur le sol de son atelier, il donne vie, avec ces mêmes Catadores, à un assemblage de déchets en recréant les contours des portraits initiaux. En prenant le résultat final en photo, Vik Muniz transforme ces rebus en une création visuelle à partir d’objets habituellement rejetés hors de vue. La caméra de Lucie Walker a suivi l’artiste pendant 3 ans, afin de capturer son travail de bout en bout, de la rencontre des Catadores à Rio, à la vente aux enchères de ses oeuvres à Londres. Son film, Waste Land, propose une réflexion sur la responsabilité de l’artiste envers son environnement et sur l’idée utopique qu’une oeuvre peut parfois changer une vie. Sorti en salles en 2010, il a reçu depuis une quinzaine de prix à travers le monde et a été sélectionné pour l’Oscar 2011 du meilleur documentaire. Finalement, cette expérience humaine aura rapporté 250 000 dollars, reversés aux Catadores afin qu’ils puissent construire leurs maisons. Une bibliothèque, ainsi qu’un restaurant et un centre de ressources ont également pu être construits. L’exposition de ces portraits au Musée d’Art Contemporain de Rio a été vue par 1 million de personnes. Un record, juste derrière l’exposition Picasso.
ici la nuit les rats mangent les bébés. Clouants tropiques (…),
les paradis sont des livres que la vie ne lit pas.
in Demain 17 heures Copacabana
Waste Land met en lumière les milliers de catadores qui travaillent dans la décharge de Jardim Gramacho. Ce documentaire a changé la vie de ces travailleurs de l’ombre. La décharge, la plus grande d'Amérique latine a été fermée en 2012.
Luxo, lixo, étrange langue qui joue sur une seule voyelle
pour nommer le luxe et les ordures.
in Demain 17 heures Copacabana
trop d’enfants à manger dans les poubelles, enfouis jusqu’à la taille, à fouir les décharges, leurs îles aux trésors, à en mourir de torpeur sous les émanations de la décomposition, le ventre enflé à force d’être vide
in Demain 17 heures Copacabana
Mais nous sommes en plein miracle économique, en réalité nous décollons et nous pourrissons en même temps, là est le miracle…
in Demain 17 heures Copacabana
L’ouverture d'esprit n'est pas une fracture du crâne.
Vivre et justifier quoi ?
Rien. Nothing. Nada.
La plupart de nos gestes, de nos paroles sont inconscients. Chaque jour gagner une petite seconde d’attention supplémentaire.
cg in Celle qui manque (Asphodèle 2011)
Je n’arrête pas d’écrire, d’écrire comme ça me vient.
Impression de me perdre dans un épais brouillard.
cg in Journal 1995