Saraswati (revue de poésie, d'art et de réflexion) n°15 - octobre 2017
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Bienvenue sois-tu comète
intime
lumière de l'âme
pluie
cascade d'eau rêveuse
collier de musique et de silence
ta matière d'un autre monde
lavera mon visage
mes mains deviennent nids
pour recevoir ton souffle
Te joues-tu de moi pour que je me sente reine avec des bois sur la tête ? M’enverras-tu tes chasseurs ?
La bête se cache et je deviens ta bête, ô terre du Quercy.
cg in Terre du Quercy
texte de cathy garcia sur la statuette dite Dame de Brassempouy âgée de ~25000 ans
Maîtresse des lunes giboyeuses
Grand écart terre ciel
Grand corps d’argile aux seins sablonneux
Labyrinthe de tes mèches broussailles
Je décroche les pendus
Et les voilà qui renaissent
Dans tes champs de tourbe et de salaisons
Moi je voudrais être nue
Là où ta lumière danse
Je voudrais être ton levain d’amour
La calligraphie conjointe de tes courbes
Être sur tes côtes une vague endormie
Entre tes doigts le pli d’un paysage mûr
Oublier pour un temps
Les reptations aveugles
Des marées humaines
ce texte est extrait de Universelle, un essai inédit sur la Déesse Mère
Source : http://jlmi22.hautetfort.com/archive/2013/02/26/l-oeil-la-plume-la-dame-de-brassempouy.html
merci à Jlmi !
Dataplex / Résistances Musicales du mardi 28 novembre 2017 avec Damien Morel, Laurent Bouisset, Annette Zingle et Jean-Marie Nicolas, Antonella Porcelluzzi et Nicolas Guyot + les voix enregistrées de Cathy Garcia, Ana Minski et les auteurs guatémaltèques, par ordre d'apparition : Julio Serrano Echeverría, Regina José Galindo, Luis Carlos Pineda et Vania Vargas.
Le buveur d’encre, novembre 2017
76 pages, 14 €.
Voici un très bel ouvrage, où les vraiment superbes illustrations de Marion Arbona s’enlacent au plus près du texte et donnent corps à ce conte qui renoue avec ceux d’antan, avant qu’ils n’aient été dépouillés de leur côté obscur, de leur part de nuit. Un conte imprégné d’une très ancienne sagesse et qui va puiser au plus profond de la mémoire ancestrale des vérités encore plus profondes : pour recevoir, il faut donner et notre lien aux autres, mais aussi à la nature, devrait s’enraciner dans cette évidence. C’est ce que découvre la jeune fille de ce conte initiatique sous l’égide de la lune. Il serait dommage de trop en révéler, car le mystère fait partie du chemin, mais c’est un véritable régal de renouer avec ces énergies oubliées qui grondent dans le ventre des femmes. Le courage, la simplicité, la force, le lien intime avec la nature, autant avec sa douceur et sa beauté qu’avec sa sombre puissance.
Fille, louve, lune, sorcière, guérisseuse et le conte est fait. Quand on tourne la dernière page, on sent ce petit quelque chose qui remue en nous, ce petit quelque chose de doux et sauvage. Un conte sans limite d’âge, beau comme une lune pleine, dédié « à toute les sœurcières, grandes et petites qui dansent la vie ».
Cathy Garcia
Myriam Bendhif-Syllas est enseignante dans le secondaire et docteur en littérature française. Elle a publié en 2010, Genet, Proust : Chemins croisés aux éditions L'Harmattan et coordonné un dossier consacré à Jean Genet pour la revue en ligne La Vie littéraire. Elle est rédactrice à la cause littéraire. "La course à la lune" est son premier livre jeunesse.
Après son diplôme en animation aux Arts Décoratifs de Paris Marion Arbona se consacre à l’illustration de livres pour enfants. Quand elle ne dessine pas, elle s’intéresse aux poissons des abysses, aux chats (mais elle est allergique), aux plantes bizarres, elle bouquine et va au cinéma. Son tube de gouache préféré est le rouge de cadmium clair. Marion a reçu plusieurs prix d’illustration aux États-Unis et au Canada où elle a vécu pendant dix ans. Elle retourne vivre à Paris en 2015.
Quand on s'intéresse à quelque chose,
les gens partent du principe que vous vous la pétez.
à ce niveau-là ce n’est plus une domination Lionel c’est une tyrannie. Et moi je vous pose la question Lionel, où est la poésie dans tout cela, ce monde de chiffres nous rend il plus libres ? Sérieusement, deux cent mille ans de présence sur terre depuis l’Homo sapiens pour en arriver là, non mais qu’est-ce qu’on imagine ? Croyez-moi Lionel, je suis au cœur de la machine, les types de ma boite connaissent plus de ratios financiers que de mots, l’Homme se trompe ; tout ce dont il a besoin c’est d’agir sans aucune préméditation, en faisant aveuglément confiance à ses choix.
in Un élément perturbateur
Le principe même des fonds d’investissement et conseils en fusions-acquisitions est que si la profession est un ramassis d’avides crapules et les dossiers plus sombres qu’un tableau de Pierre Soulages, toute l’apparence extérieure du métier doit briller de mille feux. Bureaux, voitures, costumes, choix de restaurants. Personne ne doit se douter de ce qui se trame en coulisses.
in Un élément perturbateur