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  • Lâche ta tête, trouve ton âme

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    Tu te lèves, et tu vois la sale gueule du monde, les flippés qui se regroupent en meutes hargneuses et assassines, les mers qui vomissent la mort, les plus "jamais ça" qui ont fondu comme neige au chalumeau, les culs mal bénis qui rêvent d'inquisition, les trous du cul qui chient des lingots et à qui un enfant de 4 ans né dans un bidonville pourrait donner des leçons d'humanité de haut niveau.

    Ne cherchez pas, l'enfer c'est ici. Les enfers, il y en a de toutes sortes, mais si on est là avec encore un minimum de dignité, ce n'est pas seulement pour se lamenter sans fin ou aboyer plus fort, c'est qu'il y a quelque chose à comprendre, des choses à faire, petites, toute petites, minuscules, ridicules, risibles, mais avec courage, avec du cœur.



    Nous ne serons pas des héros, des sauveurs, ni plus humains ni meilleurs que les autres, nous sommes tous reliés, qu'on le veuille ou non, enchainés les uns aux autres. La moindre de nos pensées forme des ondes, le moindre de nos actes a des répercussions sans fin. Un mot après l'autre, un geste après l'autre, un pas après l'autre, nous ne sommes pas là pour rien mais nous ne pouvons agir que là où nous sommes et à partir de là où nous en sommes.



    Et il y a des choses essentielles à comprendre au-delà des apparences. Cherchons toujours et encore ; apprenons toujours et encore ; et sur nous-mêmes pour commencer, pour ne plus être dupes de cet enchainement continuel de causes et d'effets, de cet enchainement continuel de nos pensées qui nous rend malades sans nous rendre pour autant plus efficaces.



    C'est énorme en fait d'être là, ÉNORME.......... et je ne sais pas si c'est la fatigue qui m'inspire (de nouveau en concubinage avec Dracula, j'ai atteint là l'au-delà de la fatigue)..... Mais vraiment, arrachons-nous aux engrenages et essayons de percer le brouillard pour voir les choses telles qu'elles sont vraiment. Toutes les sagesses et philosophies humaines convergent vers un même point, alors ouvrons bien nos écoutilles, toutes ! Et acceptons à quel point nous sommes ignorants mais servons-nous aussi de tous ces flambeaux posés depuis le début du monde pour éclairer notre voie d'humanité ! À l'échelle cosmique, notre temps ne tient même pas dans une fraction de secondes....



    in Ourse bipolaire,
    le 30 juin 2018

     

     

     

     

  • #N.O.R.M.O#

    Normopensants, normointégrés, normonormaux, normosexués, normocalibrés, normogenrés, normobelles & normobeaux, normofoutus, normoformés & normoformatés, normoconsommateurs et normoconsommés, normocolorés, normomédicalisés, normoconnectés, normoagissants, normoglissants, normovaccinés, normosélectionnés, normocasés, normoQRcodés, normorienquidépasse, normoparfaits, bienvenue dans votre nouveau NORMOMONDE !

     

     

  • Julos Beaucarne

    Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
    Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
    Ne vous laissez pas attacher
    Ne permettez pas qu’on fasse sur vous
    Des rêves impossibles
    On est en amour avec vous
    Tant que vous correspondez au rêve que l’on a fait sur vous
    Alors le fleuve Amour coule tranquille

    Les jours sont heureux sous les marronniers mauves
    Mais s’il vous arrive de ne plus être
    Ce personnage qui marchait dans le rêve
    Alors soufflent les vents contraires
    Le bateau tangue, la voile se déchire
    On met les canots à la mer
    Les mots d’amour deviennent des mots couteaux
    Qu’on vous enfonce dans le cœur
    La personne qui hier vous chérissait
    Aujourd’hui vous hait.
    La personne qui avait une si belle oreille
    Pour vous écouter pleurer et rire
    Ne peut plus supporter le son de votre voix

    Plus rien n’est négociable
    On a jeté votre valise par la fenêtre
    Il pleut et vous remontez la rue
    Dans votre pardessus noir
    Est-ce aimer que de vouloir que l’autre
    Quitte sa propre route et son propre voyage ?
    Est-ce aimer que d’enfermer l’autre
    Dans la prison de son propre rêve ?

    Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
    Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
    Ne vous laissez pas rêver par quelqu’un d’autre que vous-même
    Chacun a son chemin qu’il est seul parfois à comprendre
    Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
    Si nous pouvions être d’abord toutes et tous
    Et avant tout et premièrement
    Des amants de la Vie
    Alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs, ces éternels mendiants
    Qui perdent tant d’énergie et tant de temps
    À attendre des autres, des signes, des baisers, de la reconnaissance

    Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la Vie
    Tout nous serait cadeau, nous ne serions jamais déçus
    On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
    Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
    Chacun est dans sa vie et dans sa peau
    À chacun sa texture, son tissage et ses mots.

     

     

     

  • Louise Erdrich

     

    Life will break you. Nobody can protect you from that, and living alone won’t either, for solitude will also break you with its yearning. You have to love. You have to feel. It is the reason you are here on earth. You are here to risk your heart. You are here to be swallowed up. And when it happens that you are broken, or betrayed, or left, or hurt, or death brushes near, let yourself sit by an apple tree and listen to the apples falling all around you in heaps, wasting their sweetness. Tell yourself you tasted as many as you could.”

     

    La vie te brisera. Personne ne peut te protéger de cela, et vivre seul non plus, car la solitude te brisera aussi avec sa nostalgie. Tu dois aimer. Tu dois ressentir. C'est la raison pour laquelle tu es ici sur terre. Tu es là pour risquer ton cœur. Tu es là pour te faire avaler. Et quand il arrive que tu sois cassé, trahi, ou abandonné, ou blessé, ou que la mort balaye tout près, assieds-toi près d'un pommier et écoute les pommes tomber en tas tout autour de toi, dilapidant leur douceur. Dis-toi que tu en as goûté autant que tu as pu.

    (ma traduction)

     

     

     

  • Elisée Reclus

    Là où le sol s’est enlaidi, là où toute poésie a disparu du paysage, les imaginations s’éteignent, les esprits s’appauvrissent, la routine et la servilité s’emparent des âmes et les disposent à la torpeur et à la mort. Parmi les causes qui dans l’histoire de l’humanité ont déjà fait disparaître tant de civilisations successives, il faudrait compter en première ligne la brutale violence avec laquelle la plupart des nations traitaient la terre nourricière. Ils abattaient les forêts, laissaient tarir les sources et déborder les fleuves, détérioraient les climats, entouraient les cités de zones marécageuses et pestilentielles ; puis, quand la nature, profanée par eux, leur était devenue hostile, ils la prenaient en haine, et, ne pouvant se retremper comme le sauvage dans la vie des forêts, ils se laissaient de plus en plus abrutir par le despotisme des prêtres et des rois.

     

    in Du Sentiment de la nature dans les sociétés modernes, 1866