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  • Valerie Vie

    La malédiction d'un président, penché sur le berceau des jours de son peuple " c'est la guerre" prend forme. Jamais amis n'auront été plus déchirés. Jamais familles plus opposées. Nous irons jusqu'à enfermer les nôtres réfractaires. Nous les parquerons. L'histoire, nous la connaissons par cœur, nous l'avons tant et tant vécue. Les deux camps seront sourds à l'autre jusqu'au sang. Pour un virus, on tuera les familles, les activités, la santé. Pour éviter 0.01 mort on en fera 100. Sans hésiter.
    Ce n'est pas un "Corona"virus qui a nuit à nos vies, c'est un logos nouveau : la mort est évitable, la mort sera de ta faute. La tienne et celle de tous les autres. Tu as le pouvoir d'un dieu, celui de sauver, si tu restes assis devant ton écran à faire exactement ce qu'on te dicte.
    Dicte moi, maldicte moi, bénédicte moi mais dicte moi, moi qui n'ait plus le sens des mots, cachés dans des livres trop vieux, trop lointains. Moi qui suis incapable de lire, dis moi quoi dire quoi croire, quoi voir : que j'abandonne mes pères seuls en mouroir ? Oui de suite. Amen. Que je masque mon enfant en pleine croissance. Oui de suite. Amen. Que j'empêche tout malade de se soigner ? Oui de suite. Amen. Que j'injecte un produit dont j'ignore tout dans n'importe quel bras ? Oui de suite. Amen. Que j'enferme celui qui refuse l'injection ? Oui de suite. Amen.
    Et je m'exécute. Et de s'exécuter. Exécution.
    Jamais, de tout temps il n'y eut plus de survivants sur la planète à une pandémie.
    Vous l'a-t-on dit une seule fois ?
    Une fois, juste pour vous faire du bien ? Non? Dommage, ce sont les mots qui soignent.
    Et ce sont les mots qui tuent.
     
     
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  • Catherine Durand - Au fond de tes bois

     


    Devant toi se lève l’aurore
    Elle frôle les draps
    L‘inertie est douce quand tu dors
    Le reste attendra
    Mais comme il fait sombre
    Au fond de tes bois

    Tous les jours tu te tairas encore
    Sans même savoir pourquoi
    Tu retarderas tous les remords
    Ils se colleront à tes pas
    Sortant à moitié nue dehors
    Car tu préfères avoir froid
    Ce qu’on ignore ne nous tue pas

    Comme un vent fou du Labrador
    Qui s’essouffle en toi
    Mille et une pages que tu perfores
    Sans écrire quoi que ce soit
    Un roman de plomb
    À chacun de tes bras

    Tous les jours tu te tairas encore
    Sans même savoir pourquoi
    Tu retarderas tous les remords
    Ils se colleront à tes pas
    Sortant à moitié nue dehors
    Car tu préfères avoir froid
    Ce qu’on ignore ne nous tue pas 

     

     

     

  • Jenna Barton

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    « Aussi pâles que la lune, aussi nombreux que les étoiles », racontait sa grand-mère lorsqu’ils étaient lui et ses frères et sœurs, pas encore sortis de la tanière. « Les Hommes étaient des créatures sans pelage, ni plume, très faibles à la naissance. Il fallait d’innombrables lunes avant qu’ils ne sachent se déplacer à quatre pattes, mais très vite, ils se tenaient sur deux pattes seulement et grandissaient en direction du ciel. C’était des êtres extrêmement rusés, habiles, qui habitaient de solides abris. Excellents chasseurs, disait encore la grand-mère, ils ne craignaient ni l’eau, ni la foudre de feu, ni aucune autre créature à part l’ours. Les Hommes, racontait-elle encore, vivaient en bonne entente avec nous, jusqu'au jour très ancien où une épaisse couche de glace recouvrit la terre. Le gibier se fit alors de plus en plus rare. Les Hommes ne voulurent plus partager et commencèrent à nous chasser aussi, rompant ainsi nôtre vieux pacte d’amitié. »

     

    in Le rêve du loup