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La malédiction d'un président, penché sur le berceau des jours de son peuple " c'est la guerre" prend forme. Jamais amis n'auront été plus déchirés. Jamais familles plus opposées. Nous irons jusqu'à enfermer les nôtres réfractaires. Nous les parquerons. L'histoire, nous la connaissons par cœur, nous l'avons tant et tant vécue. Les deux camps seront sourds à l'autre jusqu'au sang. Pour un virus, on tuera les familles, les activités, la santé. Pour éviter 0.01 mort on en fera 100. Sans hésiter.Ce n'est pas un "Corona"virus qui a nuit à nos vies, c'est un logos nouveau : la mort est évitable, la mort sera de ta faute. La tienne et celle de tous les autres. Tu as le pouvoir d'un dieu, celui de sauver, si tu restes assis devant ton écran à faire exactement ce qu'on te dicte.Dicte moi, maldicte moi, bénédicte moi mais dicte moi, moi qui n'ait plus le sens des mots, cachés dans des livres trop vieux, trop lointains. Moi qui suis incapable de lire, dis moi quoi dire quoi croire, quoi voir : que j'abandonne mes pères seuls en mouroir ? Oui de suite. Amen. Que je masque mon enfant en pleine croissance. Oui de suite. Amen. Que j'empêche tout malade de se soigner ? Oui de suite. Amen. Que j'injecte un produit dont j'ignore tout dans n'importe quel bras ? Oui de suite. Amen. Que j'enferme celui qui refuse l'injection ? Oui de suite. Amen.Et je m'exécute. Et de s'exécuter. Exécution.Jamais, de tout temps il n'y eut plus de survivants sur la planète à une pandémie.Vous l'a-t-on dit une seule fois ?Une fois, juste pour vous faire du bien ? Non? Dommage, ce sont les mots qui soignent.Et ce sont les mots qui tuent..
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Le poulpe et la pulpe lu par Gorguine Valougeorgis
Cardère éd., 2010
" J'ai dévoré d'une traite Le poulpe et la pulpe. J'ai adoré le lire, ton écriture est tentaculaire, puissante, belle et inspirante, tes images riches et inattendues. Ça faisait longtemps que je n'avais pas été aussi bien secoué par une lecture.
Merci d'écrire ainsi. " -
LES OISEAUX DE PASSAGE de Cristina Gallego et Ciro Guerra (2019)
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Avis de parution : Paraît que d'Heptanes Fraxion, cinquième délit buissonnier
photo : Patrick Bories
Toutes les infos ici : http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/archive/2021/06/09/avis-de-parution-parait-que-d-heptanes-fraxion-delit-buisson-6320970.html
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Denis Sarazhin
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Samian - Blanc de mémoire
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Auteur inconnu
Sur ton front glacé tous mes souvenirs épars
Un profond baiser et je clos ton regard.
in Journal 1996
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Catherine Durand - Au fond de tes bois
Devant toi se lève l’aurore
Elle frôle les draps
L‘inertie est douce quand tu dors
Le reste attendra
Mais comme il fait sombre
Au fond de tes boisTous les jours tu te tairas encore
Sans même savoir pourquoi
Tu retarderas tous les remords
Ils se colleront à tes pas
Sortant à moitié nue dehors
Car tu préfères avoir froid
Ce qu’on ignore ne nous tue pasComme un vent fou du Labrador
Qui s’essouffle en toi
Mille et une pages que tu perfores
Sans écrire quoi que ce soit
Un roman de plomb
À chacun de tes brasTous les jours tu te tairas encore
Sans même savoir pourquoi
Tu retarderas tous les remords
Ils se colleront à tes pas
Sortant à moitié nue dehors
Car tu préfères avoir froid
Ce qu’on ignore ne nous tue pas -
Le rêve du loup
Un conte noir écrit dans les années 2000, lu par l'auteur.
Photo empruntée à Christian Houge.
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Jenna Barton
« Aussi pâles que la lune, aussi nombreux que les étoiles », racontait sa grand-mère lorsqu’ils étaient lui et ses frères et sœurs, pas encore sortis de la tanière. « Les Hommes étaient des créatures sans pelage, ni plume, très faibles à la naissance. Il fallait d’innombrables lunes avant qu’ils ne sachent se déplacer à quatre pattes, mais très vite, ils se tenaient sur deux pattes seulement et grandissaient en direction du ciel. C’était des êtres extrêmement rusés, habiles, qui habitaient de solides abris. Excellents chasseurs, disait encore la grand-mère, ils ne craignaient ni l’eau, ni la foudre de feu, ni aucune autre créature à part l’ours. Les Hommes, racontait-elle encore, vivaient en bonne entente avec nous, jusqu'au jour très ancien où une épaisse couche de glace recouvrit la terre. Le gibier se fit alors de plus en plus rare. Les Hommes ne voulurent plus partager et commencèrent à nous chasser aussi, rompant ainsi nôtre vieux pacte d’amitié. »
in Le rêve du loup