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FUSIONS POÉTIQUES - Page 50

  • Carol Nelson - Singing Hills

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    Le soleil est parti derrière la colline, j’ai cru avoir murmuré le mot « vivre » et j’avoue qu’aujourd’hui j’aurais bien aimé savoir voler. Rejoindre les aigles et les hirondelles.

    in Calepin paisible d'une pâtresse de poules

    (Nouveaux délits, 2012)

     

     

     

  • Denis Sarazhin

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    Le ciel tatoué de nuages porte des échancrures de soie. Une terre blanche et calcaire resplendit sous un soleil pourtant timide. Maisons de pierre que j'aime tant, champs de blé mûr et tournesols. Nous approchons de Cahors.

    juillet 1997 in Calepins voyageurs et après ?

     

     

  • Anne-Lise - tissage #2

     

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     Jardin du causse, le soleil chemine vers l’ouest.

    Enfant rebelle, mère attentive. La nature, ses dangers, l’enfant goûte à tout sans discernement : feuilles, graines, cailloux, terre, moisissure, brindille… L’enfant s’enhardit quitte le territoire connu, s’aventure hors de la couverture, rampe dans la jungle verte. Les tourterelles s’approchent, l’enfant les montre du doigt. Le lien.

     

    Une photo d'Anne-Lise©  à partir d'un extrait de Jardin du causse

     

     

     

     

     

  • Anne-Lise - Un petit bout de moi - tissage#1

    Anne-Lise un-petit-bout-de-moi-web-web.jpg

    texte Cathy Garcia sur une photo d'Anne-Lise ©

     

     

    Elle est partie dans la nuit

    je ne m’en suis pas aperçu, je dormais

    c’est la soif qui m’a réveillé

    la soif d’elle

    je l’ai appelée, seule la chatte m’a répondu

    je suis sorti devant la maison

    l’aube commençait à enflammer le ciel

    J’ai couru jusqu’à la plage

    la marée était basse

    l’horizon vide

    j’ai couru comme un fou

    je l’ai appelée à m’en déchirer les poumons

    je n’ai trouvé que ses bottines sur le sable

    j’ai entendu l’océan au loin qui se marrait

    à moins que ce ne fussent les mouettes

     

     

     

    Premier opus d'un échange sur invitation de la photographe :

    http://www.boucle-a-l-ouest.com/

     

     

     

  • J’ai fait un rêve… Journal 1992

     

    Tout va bien merci ! Je n’agresse personne. Je fais ce que l’homme fait depuis les débuts de l’humanité et fera encore et encore : tenter d’élargir sa perception, d’ôter ses œillères. Œillères qui nous sont collées d’office à la naissance dans notre société moderne occidentale soi-disant évoluée. C’est pourtant malgré les apparences, une société fondamentalement régressive en ce qui concerne l’épanouissement de l’humain. Nous entrons à la naissance dans une machine totalement automatisée qui s’appelle éducation mais qui est en fait une uniformisation, un dressage qui vise à faire de nous vingt à vingt-cinq ans plus tard des produits conformes et rentables. Afin d’éviter les débordements ou un excès de réflexion, les médias se chargent de nous faire croire à la liberté et au paradis sur terre, qui est celui de la consommation. Les employés du marketing se creusent la tête pour trouver toujours plus, toujours mieux, toujours nouveau, toujours plus aveuglant. Nous aimons ce qui brille.

    Ainsi à quatorze ans, je le savais déjà mais je n’avais pas les mots pour l’exprimer. De le savoir ne m’a pas empêché de me faire avaler comme les autres et moi-même j’ai avalé tout et n’importe quoi. C’est dégueulasse !

    Il faut écouter les cris de toutes ces jeunesses qui passent, se lassent ou se cassent. Il faut écouter ceux qui revenus de tout ont cherché pourtant des espaces encore purs. Il faut écouter ce que l’on ne nous dit pas, ce qui est caché entre les lignes et derrière. Nous ne sommes pas des produits manufacturés, nous sommes des êtres humains. Nous sommes vivants ! Pour combien de temps ? Qui en a encore conscience ?

    Le jour où les masques tomberont, où cesserons d’être appliquées des lois qui n’ont plus de sens… Le jour où la justice ne sera plus une utopie, où l’Homme ne se glorifiera plus de son ignorance, le jour où l’amour fera enfin la loi…

    J’ai fait un rêve…

     

    23 décembre 1992, j'avais 22 ans

     

     

     

  • Hall Groat II

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    La figue est une fleur.

    A déguster glacée devant la cheminée où chante le feu.

    Fleur, fruit, ivresse, extase du sucre. Alchimie secrète de l’amour.

     

    cg in Chroniques du hamac, 2008

     

     

     

     

     

     

  • Adolf Fassbender

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    Ô aiguillages lugubres. Mécaniques abandonnées. Les axes élastiques, le roulis entêtant, le souffle effrayant des fabriques.

    Lasse des épaves, la fantaisie se cabre, glane des comas dans les chardons. On passe le gant de crin sur nos sourires de lézards tout en ignorant les rituels des cyclopes qui gardent les mines de pollen.

     

    cg in Aujourd'hui est habitable

     

     

     

  • Ota Janeček - Záření II - 1978

    Ota Janeček obraz-Záření-II_1978_100_80cm.jpg

     

     Une à une, tombent les peaux qui recouvrent mes yeux, l'esprit s’épluche mais jamais assez nu encore. Sur des voies de plus en plus étroites, des pentes plus escarpées, je marche, c'est l’essentiel. Je marche sur mes mots et je fais sauter les murs, les uns après les autres. Qu'importe le sens, les contresens, c'est la flamme qui compte.

     

    cg, novembre 1997

    in Calepins voyageurs et après ?