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FUSIONS POÉTIQUES - Page 47

  • Isabella Ortiz

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    Ce n’est plus un temps de création, mais de lâcher-prise. La fructification se fera d’elle-même, ou pas. Peu importe. Lâcher les peurs, lâcher la honte et la culpabilité qui n’ont aucun motif réel. Vieux poisons bien incrustés. Il en faut des cycles et des saisons pour se nettoyer en profondeur et il faut marcher, arpenter les chemins. Faire circuler le sang dans les veines du monde.

    cg in le livre des sensations

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Pierre Beaudeau

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    Juste traverser le muret, déployer le tapis de plage. Oser les fesses à l’air, offrir aux rayons cuisants la fleur de mon sexe. Cette fleur que certains voudraient hisser sur le bûcher. Elle voit du sexe partout, paraît-il. Non, elle sent de la sensualité au contact de la terre, dans le souffle du vent, la caresse du soleil, l’appel de la lune. Elle ne voit pas, elle sent et elle sent encore, elle ressent.

     

    cg in A la loupe

     

     

     

  • Tommy Nease

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    Plus rien à donner qu’un amour désespéré, plus rien à tendre que les griffes. Une dernière fois. Avant de déchiqueter mon propre visage, devenir lambeaux que le vent emporte. Qu'il n'en reste rien !

    cg in Calepins voyageurs et après ?

     

     

     

     

  • Vincent - poème pour la dame qui habitait en haut de la rue

    l'oeil & la plume...   http://jlmi22.hautetfort.com/

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    texte de vincent                                                                                                                   collage jlmi 2013
     

     

    J’ai posé ma main sur le bois

                            clair

    de votre cercueil,

    votre maison lorsque j’étais enfant

    était le point de ralliement, on venait

    là, les gosses du quartier,

    fumer des clopes et boire des bières

            sans que vous le deviniez

    c’est dans votre voiture que je suis

    parti pour la première fois

    voir le bleu de la mer,

            il y avait toujours

    votre sourire, votre manière

            un peu guindée

    de fumer des cigarettes fines

    à la menthe

    on riait souvent, et souvent

    le soir, je pouvais rester

    regarder la télé en couleurs.

    quand on se faisait prendre

    car nous étions des garnements

    vous n’appeliez jamais nos

            parents et nous

    avons grandi ainsi

    on apprenait

    la vie, on était des gamins

    puis des adolescents et

    votre fille qui est comme ma

    sœur a lu vos mots

            au dessus de votre

            cercueil, Dieu

    que vous écriviez bien,

            et votre petite

    fille vous a lu un magnifique adieu

    écrit de sa main juvénile, vous deviez

    être fière d’elle de là-haut

    et nous avons tous pleuré

            un peu plus

    et votre fils qui

    est comme mon frère

    ne pouvait

    dire un mot, étranglé

    par le chagrin, moi

    j’étais tout au fond

    à ravaler mes sanglots

    vêtu d’une stupide

    (inutile et incongrue)

    pudeur tout en pensant

    que tous ces gens ici

    vous aimaient et

    surtout que,

    tous ces gens ici,

    vous les aimiez

    et pour le bleu de la mer

            le bleu de la vie

            et le bleu de votre

            sourire

    je voulais vous crier un

    merci, mais vous n’étiez plus

    là, alors j’ai posé la main

    sur le bois clair de votre cercueil

    et je l’ai murmuré comme on

    parle à la douceur du vent,

    le vent qui emporte

                    vers le ciel les

                    âmes bleus qui s’en vont

                    loin des larmes de ceux

                                    qui restent

     

     

     

  • Louis Fleckenstein - 1900

    Louis Fleckenstein Mother Breast-feeding her Baby 1900_n.jpg

     

    QUI ES-TU TOI ?

     

    Qui es-tu toi

    portée de vagues

    qui me creusent ?

     

    Qui es-tu toi

    entrée sans frapper

    à la porte du monde ?

     

    Qui es-tu toi

    pour me donner

    autant de joie ?

     

    Qui es-tu toi

    cherchant mon sein

    pour l’engloutir

    et mon cœur avec ?

     

    Qui es-tu toi

    qui pleures, qui cries

    à qui veut entendre

    je vis, je vis ?

     

    Qui es-tu toi

    perchée au bord

     de mes sourires ?

    Une fée ? Une angelette

    égarée dans mes plis ?

     

    Qui es-tu toi

    que j’ose appeler

    ma fille ?

     

    Qui es-tu toi

    qui a donné sens

    essentiel

    à ma vie ?

     

    Chut !

    Ne dis-rien

    garde ton secret 

    Laisse-moi simplement

    t’aimer.

     

    2003