Linda Ledet
Des silhouettes graciles apparaissent, disparaissent, comme dans un rêve.
cg in Sursis
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Des silhouettes graciles apparaissent, disparaissent, comme dans un rêve.
cg in Sursis
J’écarquille mes perceptions, je lèche la lumière.
cg in Le poulpe et la pulpe (Cardère, 2010)
Les causes perdues, les outsiders, les éclopés, les tordus, les fragiles, les gênants, les perdants, les invisibles, les petits, les bizarres, la poésie
in (c)Ourse bipolaire
LE GOÛTER DU CROCODILE
Le goûter pour les enfants
C’est très important
Le goûter pour les crocodiles
C’est bien utile
Les crocodiles aiment bien goûter
Les enfants qui ont bien goûté
Parce que le goûter pour les enfants
C’est très important
Le goûter pour les grands-parents
C’est pas si important
Mais pour les crocodiles
Goûter du grand-parent
C’est vraiment dégoûtant !
cg in Poème follets et chanson follettes, Nouveaux Délits 2013
La vie est à ce point tordue qu’on va jusqu’à donner aux bidons-villes un nom de fleur sauvage. La favela est une fleur qui poussait sur les mornes… Y fleurit-elle encore entre les entassements d’ordures, de tôles et les coulées de boue ? Favela da Rocinha, Morro da Babilônia... Multitude d'enfants aux corps têtus et fragiles. Leurs peaux crasseuses gorgées de soleil. Leur regard fier et farouche, brûlant de hardiesse, de curiosité. Ces enfants me fascinent et la violence de leur enfer encore une fois me révolte.
cg, janvier 1999
in Calepins voyageurs et après ?
Moi je voudrais être nue
Là où ta lumière danse
cg in Mystica perdita
Respirer pour décoller les poumons de la cage.
cg in le livre des sensations
Comme une sirène
De mon palais
Je suis la reine
Ce n’est pas si mal
Dit mamzelle poissonne
Dans son bocal
cg in Poèmes follets
Cratère, mot splendide, cracheur de terre !
in Journal 1997
C’est vrai, un rouge-gorge peut m’arracher des larmes. Une mésange au soleil. Du pain trempé, une flaque d’eau. Douce lumière du présent parfait. Le sourire intérieur s’épanche aux lèvres.
cg in Celle qui manque
Quand le temps se ralentit, l’ancienne malle à trésors oubliés s’entrouvre et toute chose retrouve sa mémoire, le souvenir de ce qui n’a pas encore tout à fait disparu.
cg in A la loupe
Je tiens un galet poli dans ma main, gris sombre et dense, comme si je tenais l’orage lui-même. La lumière est incroyable, la bête m’a prise à l’intérieur d’elle-même et tout est calme.
cg in Le livre des sensations
il y a ces rêves que l'on lance
à la crête des vagues
et ceux que l'on balance
au fond d’un trou
in Histoires d'amour, histoire d'aimer
Pense-bête
Musique de mes vertèbres, cadence de mon sang.
Cendres et sang, rognures de lettres mortes.
Penser quand je serai morte à récupérer mes os.
cg in Le poulpe et la pulpe (Cardère, 2010)
Toute ma vie d’errante me remonte, me déborde, me déchire de part en part. Je n’ai jamais trouvé le bout du tunnel. La joie ne peut venir de l’extérieur et ce travail sur moi-même que j’effectue depuis si longtemps déjà est harassant. Incompréhensible. Mais je m’interdis la plainte car je sais que je ne peux qu’avancer, quitte à tourner en rond, dans cette profonde solitude qui est la mienne depuis toujours.
cg in Journal 2010