Sabine Weiss - Marchand de balais - 1961
Mon esprit se sent parfois à l'étroit et là j'ai besoin d'un bon coup de rock'n'roll, comme un coup de balai dans la cage à neurones !
cg in Journal 1997
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Mon esprit se sent parfois à l'étroit et là j'ai besoin d'un bon coup de rock'n'roll, comme un coup de balai dans la cage à neurones !
cg in Journal 1997
L’automne s’étire, en douceur, en langueur, plaisir des couleurs qui éclatent, s’approfondissent. Un tableau de maître et maîtresse saison, toute en fruits gorgés de sucre.
cg in A la loupe
Ô aiguillages lugubres. Mécaniques abandonnées. Les axes élastiques, le roulis entêtant, le souffle effrayant des fabriques.
Lasse des épaves, la fantaisie se cabre, glane des comas dans les chardons. On passe le gant de crin sur nos sourires de lézards tout en ignorant les rituels des cyclopes qui gardent les mines de pollen.
cg in Aujourd'hui est habitable
Une à une, tombent les peaux qui recouvrent mes yeux, l'esprit s’épluche mais jamais assez nu encore. Sur des voies de plus en plus étroites, des pentes plus escarpées, je marche, c'est l’essentiel. Je marche sur mes mots et je fais sauter les murs, les uns après les autres. Qu'importe le sens, les contresens, c'est la flamme qui compte.
cg, novembre 1997
in Calepins voyageurs et après ?
nous respirons ce vide précieux
plongeons dans l’océan du ciel
cg in Aujourd'hui est habitable
J’ai rêvé de plantation de plantes à fleurs dont les pétales avaient l’odeur de la mandarine. Puis j’ai vu, comme si j’étais en hauteur, des éléphants, des tigres, des gazelles au bord de la mer. Hallucinant ! Et puis l’Afrique était déplacée vers l’Ouest et à la place de l’Egypte, il y a avait la Tanzanie.
cg in Journal 1993
Je suis nue sans mon faux-moi. Dois-je marcher de biais pour tromper l’ennemi ? On se les fabrique les ennemis, dedans, dehors, malgré soi. Ennemi. Haine-moi. Les stridences des machines signalent l’humain en action, ça rentre dans la tête, insupportable. Les moteurs grondent, grognent et soudain c’est l’avion militaire qui perfore le ciel. Soif de silence et de mots profonds comme des regards qui savent.
cg in Le livre des sensations
retourner la peau des pensées
être le tanneur le couturier
le peintre rupestre paré
d’une ramure sacrée
aussi nue
qu’au premier jour
boire à la source s’oublier
sur un lit de feuilles froissées
suivre du bout des doigts le fil imaginaire
poser le mensonge
libérer le silence
puis jeter l’encre
cg in Mon collier de sel
Longue période de retraite par rapport à la vie sociale et j’ai cessé de m’en inquiéter. Savoir de mieux en mieux qui je suis et sur quel chemin mon âme veut me mener, à l’avantage d’être reposant pour l’esprit.
cg in Le livre des sensations
Devant la beauté grave des femelles, les désirs se font crépusculaires.
Elles portent l’automne comme un fétiche, dans la paume noire du corps brûlé des villes.
cg in Le poulpe et la pulpe (Cardère 2010)
mais celui qui, sans même un dernier regard, s’éloigne hiératique vers le glacier du renoncement total, est-il sage, alpiniste ou suicidé ?
cg in le baume, le pire et la quintessence
Il faut stopper net la plainte, renouer le fil ténu, la corde de poussière, la corde d’étoiles, la sentir vibrer. C’est cela et rien d’autre, une vibration infime mais si puissante.
cg in Le baume, le pire et la quintessence
La lune à blanchir piaffe un requiem. Le ruisseau suscite une rivière.
Et je rejoins mon ombre qui dévide le rouet des incantations.
cg in Fugitive (Cardère éd. 2014)
Les amants s’empressent sur des lits de peaux.
D’autres vont nus à bord de barques violettes.
Combien de mensonges verseront-ils sur l’ermitage de l’aube ?
cg in Fugitive (Cardère éd. 2014)
brèche illusoire
mirage hybride
quand pénètre par le sang
l’haleine des fougères ivres
d’un vin lourd à boire
à même la bouteille
in Aujourd'hui est habitable