Sabine Weiss - Chercher en grand
Les mots sont des animaux dociles ou sauvages et les poètes d'étranges bergers.
cg in Philosovie
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Les mots sont des animaux dociles ou sauvages et les poètes d'étranges bergers.
cg in Philosovie
Il me faut toujours des portes, des fenêtres, des issues, n’importe quoi pour avoir de l’air, du soleil.
cg in Journal 1995
il est temps de sortir le baromètre
des crues capiteuses
et rejoindre l’esquif sourd
des cavernes
où nous attend écarquillée
la chimie imprévisible
des bourgeons
cg in Aujourd'hui est habitable
Tandis que par la fontanelle la sainte banquise déverse ses poissons,
les écrans phosphorescents clignotent, tranquillisants.
cg in Aujourd'hui est habitable
Peu importe la confiture, l’interrupteur est calciné. La panse des actionnaires n’est plus verrouillée. Les cafards de ferraille à gueule de ténèbres les rendent insomniaques. La fièvre du labyrinthe est un mythe.
cg in Aujourd'hui est habitable
texte inspiré par cette photo, instantané de réseaux
ça remonte comme la pluie des caniveaux, la fin de semaine sur le pare-brise, la tête fatiguée comme un foutu essuie-glace, l'indifférence aveuglante du chacun rentre chez soi, avec sa déprime bien rangée dans le porte-documents, en cachetons au fond de la poche, c'est le week-end, c'est noël, c'est rien, ça va passer, un peu de buée sur les carreaux, une zone industrielle, la tête qui cogne d'un côté à l'autre du parapet.....
Un long hiver
au départ ce fut le printemps
qu'ils prenaient pour l’éternité
puis ce fut l’amertume
les rêves assoiffés
puis les coups
puis les plaies
elles ont pourries
c’était foutu
mais quelque chose s’est détaché
et à continuer à regarder
ce qu’ils pensaient être important
est tombé, s’est décomposé
comme l’enveloppe qui entoure la graine
on ne voit rien sur la terre nue et froide
mais quelque chose en eux est resté là
à regarder.
cg in Le baume, le pire et la quintessence
Dans le delta de lumière, la nasse trouée de lune, retient les racines et les rêves broyés des errants. Toutes les frontières sont des plaies mal cicatrisées.
cg in Fugitive
Chacun cherche le signe
Et tout n’est que fuite ou retour
Vers le pulsar primal
cg in Mystica perdita
Le couchant balise le ciel de ses feux de cinabre.
cg in Calepins voyageurs et après ?
Je hais ces moments où l'on perd l'amour de soi, et donc l'amour pour l'autre. Ces moments où l'on se jette en pâture à tous les démons à l'affût. Une tempête ravage ma tête et ma chair, je voudrais fuir, me fuir !
cg in Journal 1996
Ciel couvert. Succession de cuves sinistres, centrales thermiques ou nucléaires, paysage d’apocalypse de toute façon. Règne des pylônes aux trois paires de bras et grandes épaules carrées. Les tours sans fenêtre crachent leurs panaches de venin vers le ciel qui s'affaisse.
cg in Calepins voyageurs et après ?
Je marche.
L’enfance derrière les palissades, ramasse ses hochets et glisse ses petites mains dans les creux venimeux. Des obsessions cruelles se rendent complices d’ecchymoses.
Arrachage. Petites coupures à la dérobée. Huile noire sur la neige.
Je dois marcher.
cg in Fugitive (Cardère éd. 2014)
étrangère au monde dit civilisé, j'ai parfois le sentiment de n'être
qu'alluvions isolées sur une berge fantôme
cg in De la vie et de la mort, 1989
Te joues-tu de moi pour que je me sente reine avec des bois sur la tête ? M’enverras-tu tes chasseurs ?
La bête se cache et je deviens ta bête, ô terre du Quercy.
cg in Terre du Quercy