John Lee
nous avons des runes de feu
dans le noir des fibres
l’ange dans la chambre
brandit un tison vibrant
cg in Aujourd'hui est habitable
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nous avons des runes de feu
dans le noir des fibres
l’ange dans la chambre
brandit un tison vibrant
cg in Aujourd'hui est habitable
Je funambule sur le tranchant du Réel en exil perpétuel.
Naufrage en terre-ciel. L’échelle et le sceau du rapace.
L’affront et l’envol.
Ailleurs. Ailleurs.
cg in Fugitive (Cardère éd.2014)
Juste envie de danser. Je ne me résoudrai pas à être civilisée !
Je laisse mûrir en moi l’intuition, tout s’aiguise mais reste intact.
cg in Journal 1995
avant qu’il ne faille démêler
dans la chambre d’automne
le pelage et les ronces
le miroir aux corneilles
et les linges souillés
il nous faudra suivre
le sentier de cire
trouver la gâtine
où l’on a brûlé les lucioles
de nos crânes roussis
cg "Les temps de morts" (extrait)
in Aujourd'hui est habitable
Tout se résume à la souffrance. Dieu est amnésique, Dieu égaré dans ses milliards de reflets ne se souvient plus de lui-même mais une étincelle en chacun de nous se souvient de ses origines. Celle antérieure à la séparation, à la temporalité, à la mort car nous y sommes, c’est maintenant que nous vivons notre mort.
Nous mourrons depuis le premier jour de notre conception, c’est inscrit dans nos cellules.
cg in Journal 1999
Le lait de la peur bien souvent me brûle la gorge
Mais le chant d’un oiseau me fait vaste comme le ciel.
cg 2007
in Philosovie
ivresses et fulgurances
avant le baiser
du rideau
cg in Salines
Une minuscule ferme somnole aux pieds d’immenses pylônes électriques. Dans la cour, des pigeons blancs ou peut-être des colombes, sont perchés sur une petite caravane cabossée. Grande étendue d'eau où le ciel vient se confondre. Moutons dodus mais gris comme le reste. Tous petits canaux rectilignes entre les champs, fossés bourbeux rêvant aux canards sauvages qui viennent parfois rider leur surface. Au milieu d'un pré, encore droit, un arbre mort, un autre fracassé, la tête dans l'eau.
cg in Calepins voyageurs et après ?
Lumière grise, le cœur semblable aux écorces des chênes, travaillé de craquelures profondes et pourtant bien battant encore. Le vent en crescendo vient cette fois, caresser la gorge, glisser entre les seins, faire danser les arbres qui lentement se dénudent, strip-tease de saison…
cg in Le livre des sensations
Pour une goutte d'eau, un grain de poussière, il y a encore de l'espoir dans l'univers des possibles ! Merveilleux rire qui résonne. Pour combien de temps ?
cg in Calepins voyageurs et après ?
l’orage nous clouera à mort
sur les portes sorcières
des bûchers de la nuit
brèche illusoire
mirage hybride
in Aujourd'hui est habitable
lentement suit du regard
la longue fêlure du miroir
cg in D'ombres
Entre les tranches de murs, on s’asperge, on s’enfonce. On manque se dissoudre dans le code réciproque. On exulte, on bégaie. On dilapide aux confins sa raison, ses raisins. On écluse l’ordinaire.
Miettes et cicatrices.
On se souvient des intempéries, des couleurs de peaux et du faucon de nos cerveaux calleux, mutilé par les langues de contrition. Il nous faut vivre pourtant, en petites grappes de soleil insolent.
cg in Surréel des surrénales
extrait d'Aujourd'hui est habitable
Quelques notes de piano sous la lune de papier
Dessinent un pont entre deux vies. Le roi et l’oiseau
M’ont mis le cœur en lambeaux.
cg in Purgatoire du quotidien
nous irons allumer
un feu de souches veinées
dans le taillis des rides
cg in Aujourd'hui est habitable