Robert Gojevic - Ghost
étrangère au monde dit civilisé, j'ai parfois le sentiment de n'être
qu'alluvions isolées sur une berge fantôme
cg in De la vie et de la mort, 1989
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étrangère au monde dit civilisé, j'ai parfois le sentiment de n'être
qu'alluvions isolées sur une berge fantôme
cg in De la vie et de la mort, 1989
Te joues-tu de moi pour que je me sente reine avec des bois sur la tête ? M’enverras-tu tes chasseurs ?
La bête se cache et je deviens ta bête, ô terre du Quercy.
cg in Terre du Quercy
texte de cathy garcia sur la statuette dite Dame de Brassempouy âgée de ~25000 ans
Maîtresse des lunes giboyeuses
Grand écart terre ciel
Grand corps d’argile aux seins sablonneux
Labyrinthe de tes mèches broussailles
Je décroche les pendus
Et les voilà qui renaissent
Dans tes champs de tourbe et de salaisons
Moi je voudrais être nue
Là où ta lumière danse
Je voudrais être ton levain d’amour
La calligraphie conjointe de tes courbes
Être sur tes côtes une vague endormie
Entre tes doigts le pli d’un paysage mûr
Oublier pour un temps
Les reptations aveugles
Des marées humaines
ce texte est extrait de Universelle, un essai inédit sur la Déesse Mère
Source : http://jlmi22.hautetfort.com/archive/2013/02/26/l-oeil-la-plume-la-dame-de-brassempouy.html
merci à Jlmi !
les filets du rideau capturent
des poissons de lumière
cg in Toboggan de velours
Passe la nacre d’un ange.
cg in Fugitive
Alors, on se colle entre deux chaises au soleil. Les oreilles d’abord. On écoute. Les oiseaux, les bruissements, les craquements, le carillon. On regarde les dernières tomates, un cactus qui fleurit, les kakis bons à manger, le ginkgo tout d’or vêtu, les fleurs oranges et les rouges du géranium. On regarde le chaton qui explore les pots, les recoins, les récipients à cailloux.
Le corps est comme battu, douloureux, engourdi. Le soleil est bon, le soleil est baume.
cg in A la loupe
cliquez sur la photo pour lire
... jusqu'au prochain...
Les paradis me poursuivent ; je veux dire
qu'à chaque nouveau malheur, mon cerveau
se reconfigure à l'heure de mon dernier bonheur.
Outre cette fonction "reset", je possède encore
un accumulateur charnel d'énergie qui stocke,
chacune de mes bouffées délirantes ; et plutôt
que de la dispenser en une brève extase,
la diffuse, couleurs soufflées sur ma matière grisée,
en un fin, durable, équanime filet d'alacrité.
... jusqu'à la suivante...
...
© l'impossible séjour de lionel mazari
© Photo Cathy Garcia
http://www.boucle-a-l-ouest.com/2017/11/tissage6-cathy-garcia-al/
Ma maison est de traviole ? Tant mieux, les oiseaux en rigolent.
Ça, c’est le pied de nez rouge, qui tache si on insiste. La caracole du clown.
On esquive le mal comme on peut.
cg in Celle qui manque (Asphodèle, 2011)
Ils sont venus
en mon ventre
arracher le soleil.
Ils m’ont liée à la lune,
jetée à la nuit
mais jamais lumière
ne fut plus blanche
qu’entre mes cuisses
Toi le frère, le fils, le père
et l’Ancien qui a trahi,
tu te dresses en conquérant
sur des ruines et des cendres.
Tu invoques l’amour
glaive à la main,
des fusils des roquettes,
innombrables phallus
de destruction.
Tu n’as jamais été pourtant
aussi impuissant,
homme émasculé du sens,
depuis que les déesses de l’amour
tu as maudites.
cg in Salines
Je mords la douce chair des roses.
cg in Fugitive, Cardère éd. 2014
texte Cathy Garcia sur une photo d'Anne-Lise ©
La touffe, la motte
arrachées
jetées sur les rochers
qui blessent
la touffe, la motte
et les doigts qui fouillent
les plaies
la petite culotte
arrachée
jetée sur les rochers
qui blessent
la touffe, la motte
la brutalité