Jindrich Streit
Quand le temps se ralentit, l’ancienne malle à trésors oubliés s’entrouvre et toute chose retrouve sa mémoire, le souvenir de ce qui n’a pas encore tout à fait disparu.
cg in A la loupe
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Quand le temps se ralentit, l’ancienne malle à trésors oubliés s’entrouvre et toute chose retrouve sa mémoire, le souvenir de ce qui n’a pas encore tout à fait disparu.
cg in A la loupe
Je tiens un galet poli dans ma main, gris sombre et dense, comme si je tenais l’orage lui-même. La lumière est incroyable, la bête m’a prise à l’intérieur d’elle-même et tout est calme.
cg in Le livre des sensations
il y a ces rêves que l'on lance
à la crête des vagues
et ceux que l'on balance
au fond d’un trou
in Histoires d'amour, histoire d'aimer
Pense-bête
Musique de mes vertèbres, cadence de mon sang.
Cendres et sang, rognures de lettres mortes.
Penser quand je serai morte à récupérer mes os.
cg in Le poulpe et la pulpe (Cardère, 2010)
Toute ma vie d’errante me remonte, me déborde, me déchire de part en part. Je n’ai jamais trouvé le bout du tunnel. La joie ne peut venir de l’extérieur et ce travail sur moi-même que j’effectue depuis si longtemps déjà est harassant. Incompréhensible. Mais je m’interdis la plainte car je sais que je ne peux qu’avancer, quitte à tourner en rond, dans cette profonde solitude qui est la mienne depuis toujours.
cg in Journal 2010
le regard en brise-lames
inspirer compulsivement
l’iode des songes
quai de l’aurore
cg in Aujourd'hui est habitable
Petite fille, tu l’as perdue à jamais, elle, la Rêvée,
qui te prendrait dans ses bras, te donnerait des ailes.
cg in Celle qui manque (Asphodèle 2011)
Chercher l’équilibre, mais pour cela je n’ai pas d’autre solution
que d’être en continuel mouvement.
cg in Journal 2002
les secrets des racines
la langue des écorces
la magie des sèves
le pouvoir du cœur
cg in Oniromancie
Les arbres ont une infinité de doigts pour faire pousser leurs feuilles. J’ai l’arrogance de la feuille qui veut survivre détachée de l’arbre. L’arrogance ou pas le choix ?
cg in Le livre des sensations
Voilà que j'entends un chien aboyer en croyant que c'est quelqu'un qui m'appelle dans un haut-parleur! En face de moi, des arbres géants dressent leurs silhouettes d'encre sur le gris bleuté du ciel. Crépuscule d'hiver... Oppression.
cg in Journal 1997
Les saisons sous les ponts
Tissent des vents bleus
Ensablent les mémoires
Dessèchent les instants
Soie coton et brindilles
cg in Mystica perdita, 2009
Splendides anomalies aux confins des boussoles.
Juste, un pollen d’étoiles.
cg in Fugitive (Cardère, 2014)
Nous n’avons pas tous les mêmes visions. Ne vivons pas le même songe. Ce système n’est qu’une périphérie, une rocade où l’on meurt d’ennui.
Aujourd’hui ce qui est vivant est considéré improductif. Produire des produits, voilà le dogme ultra-civilisé. Consommer des produits, la nouvelle religion. Hyper-temples et crédo publicitaire. Artifice, argent, technologie et morts-vivants.
Précarité, disent-ils. Précaires sont les improductifs, pourtant le temps leur donnera raison. En attendant, ils tremblent et même parfois ils éclatent et on en retrouve des morceaux éparpillés de ci, de là, dans le galop des siècles, les poussières de l’Histoire maintes et maintes fois déjà falsifiée, mêlées de quelques excuses de pacotilles.
cg in Que wonderful monde ! (Nouveaux délits, coll. les délits vrais n°1, 2012)
et qu’est-ce qu’un amoureux
sinon un terrien ivre
sur une étoile filante
cg in Histoires d'amour, histoire d'aimer