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FUSIONS POÉTIQUES - Page 66

  • Silvia Grav

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    Je me sens de nouveau comme en pleine mue, c’est pour cela que je ne cherche pas pour l’instant à sortir du cocon. Chaque fois que je me retire – en apparence – du monde, c’est pour renaître une fois de plus, nouvelle, débarrassée des vieilles peaux.

     

    cg in Le livre des sensations

     

     

  • Yama-Bato

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    Temps d’un dimanche à l’arrêt, où calme et douceur s’opposent à la lourdeur cotonneuse d’un ciel à l’encre envahissante. Soyeux de la fourrure rayée du chat sur la vieille chaise longue décolorée. Le son doux d’un vent qui ne fait que nous tourner autour sans jamais entrer dans l’arène. Chant d’oiseau soliste, feuille qui tombe. Étranges sensations qui se télescopent, saveur douce amère, plus douce cependant qu’amère. Feuille qui tombe et tourbillonne, insecte volant étrange attiré par le crayon, chanson flûtée toujours de l’oiseau soliste.

     

    cg in Le livre des sensations

     

     

     

     

     

  • Muriel Carrupt

     

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    L’être cherche sa désincarcération. Ce qui reste quand tout a brûlé. Armures, oripeaux, masques et circonstances. Cesser la lutte à contre - courant, lâcher l’hypersensibilité pour aller vers l’Autre.

     

    cg in Celle qui manque (Asphodèle 2011)

     

     

     

     

     

     

  • Auteur inconnu

     

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    Du coup, elle se sent comme une des dernières terriennes parmi des masses d’extra-terrestres, et pourtant quand je lui dis qu’elle devrait peut-être lâcher un peu de lest, elle me dit qu’elle n’est pas en retard, mais bien au contraire, trop en avance.

     

    cg sans titre provisoirement

     

     

     

  • Alexey L. Ulturgashev

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    C’est une chieuse, je vous l’ai dit, une vraie sauvage, elle se fout d’avoir des belles fringues, des ongles vernis ou une coiffure, même d’être coiffée tout court, mais elle aime la propreté… La vraie propreté, pas celle qui s’obtient en étant fanatique de ménage, d’ailleurs de ce côté-là, on ne peut pas dire qu’elle soit une fée du logis, parfois elle frise même la carabosse… Mais elle a un besoin viscéral d’air pur, d’eau pure, de terre propre, de la propreté des pensées, la propreté de l’âme… et sur ces terrains là, difficile de la prendre en faute. Je lui dis qu’elle se prend pour un vigile au service de Mère Nature, mais elle ne voit pas ça comme ça, pour elle c’est plus profond que ça, vital, essentiel.

    cg in sans titre provisoirement

     

     

  • Alain Rivière-Lecoeur

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    J’aime cet instant où l’écriture tente d’esquisser un sourire sur mes lèvres. Plaisir de patauger dans la boue. J’en tire de la force. Face à moi la grande vitre embuée et derrière, un ciel de novembre avec un sombre rideau qui lentement se referme, funèbre, accablant de tristesse.

    cg in Calepins voyageurs et après ?

     

     

  • Josef Hník (?)

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    Le petit rien de décalage, de dérapage, la rage qui se polit comme un diamant au fur et à mesure que les années passent. Je dis que je déteste mais en vérité je suis fascinée ! C’est une protection contre ma propre folie, celle que je glisse entre les mots d’une poésie inoffensive, des jeux d’esprits sans importance. Il faudrait pouvoir lire au travers, que l’écriture devienne transparente pour laisser apparaître l’inexprimable. C’est cela même, l’inexprimable, l’innommable, qui me fait trembler, qui m’exalte. C’est à la fois un meurtre et une jouissance. L’assassinat de la raison, l’autodafé de tous ces masques, ces laisser-passer face au monstre appelé « normalité ». Foutaises ! Cœur au ventre agacé par des spasmes violents, la vie qui veut sortir, qui veut naître à elle-même.

     

    in Calepins voyageurs et après ?

     

     

     

     

     

  • Elyssa Obscura - Emptiness

     

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    Comme si entretenir le désir de l’autre était plus important, plus précieux que nous-mêmes ou l’autre pour ce qu’il est réellement, que l’on n’a pas à séduire mais à aimer, ce qui est très différent. Quand un miroir regarde un miroir, c’est le néant qui se reflète. Être libéré du fardeau de devoir séduire est absolument fabuleux, c’est sans doute difficile de l’admettre, mais aimer est tout autre chose.

    cg in Le livre des sensations

     

     

     

  • Kérik Kouklis - Clouds near Camino - Californie

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    Agitée. Oppressée. Nuages noirs. Gorgée de larmes. Vide. En pression, compression. En colère. Tomber à l’intérieur de soi. Rien à quoi se raccrocher. Hypnotisée par la face sombre de chaque chose. Ne pas voir ce que cet état dissimule. Le trou, l’abîme de frustration. Et la fatigue jusqu’aux os.

    cg in Le livre des sensations