Chang Ta-Chien (Zhāng Dà Qiān) - Lotus- 1963
elle est revenue tenter avec lui
l’alliance de la ronce et du lotus
imaginer un futur
dans le limon noir de ses yeux
y puiser peut-être
un parfum de racines
cg in Le baume, le pire et l'essence
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elle est revenue tenter avec lui
l’alliance de la ronce et du lotus
imaginer un futur
dans le limon noir de ses yeux
y puiser peut-être
un parfum de racines
cg in Le baume, le pire et l'essence
aiguille toxine camisole
chimique spectre cataleptique
affaissement confirmé
des poulpes noirs
collent des ventouses
sur les bouches
étouffent
brûlent
des insectes
à carapaces molles
escaladent les vertèbres
mordent la nuque
mastiquent les yeux
ordures
insanités
et ça grouille ça rampe
ça s’amuse d’un rien
cg in Ombromanie (Encres Vives 2007)
sans digue
ni barrage
torrents
montés du ventre
les chants
de terre et d’eau
corps peints
menez la danse
cg in Ailleurs simple (Nouveaux Délits, 2012)
Ma Lilith se révolte, c’est ça qui me met dans cet état de combat et d’ébullition intérieure. La chèvre et l’agneau, quelle drôle d’image ! Je ne veux pas être à demi-aimée voilà tout. Juste envie de danser. Je ne me résoudrai pas à être civilisée !
cg in Journal 1995
Je ne suis nulle part. A cheval entre deux mondes qui ne sont pas plus miens l’un que l’autre.
cg in Journal 1999
Le volcan constricteur des chairs vibre de moissons ! Transgressions génitales, jougs intenses, sources de vif et d’extase. La béance nous fascine mais au-delà de l’érectile corail, l’infini déferle et renverse les destins, laissant ci et là des épaves poreuses. Un vomi de doigts pétrifiés. Un courant de vermine moribonde, de cordes à étancher.
Nous sommes las des haines. Liane primordiale, combien de brins ?
cg in Le poulpe et la pulpe (Cardère 2010)
Un homme fort et bon, à l’infinie compréhension, un poète, un artiste, mais qui me relie à la terre. Un homme puissant et paisible comme un arbre, délicat et attirant comme une fleur, fou et joyeux. Un puits pour la profondeur, un sommet de montagne pour l’élévation, sobre comme un désert, luxuriant comme une forêt. Je veux un homme fait d’argile, d’eau et de souffle, un homme comme un brasier qui réchauffe sans brûler, un homme comme le vent qui libère sans disperser. Un homme comme un soleil, sans ombrage. Un homme pour être sa lune, sa Lilith, sa fée… Un homme dont le désir est une clé, un homme pour passer de l’autre côté, un homme qui n’en est pas un, un homme qui n’a jamais existé, un pur fruit de ma terrible imagination, un homme avec des ailes, un homme avec un sexe, un homme avec tout et plus encore….
cg in Journal 1995
Arcachon - Jetée de Leyrac, tout au bord de l'océan. La plage, les vacanciers... Pourtant c'est agréable et malgré mon peu de sommeil, je me sens d'humeur sereine. Baignade et ramassage de coquillages après le montage, pour échapper un peu à l'électricité, voire à une franche agressivité qui règne au sein du groupe. Je flotte au-dessus de tout ça. Savoir que très bientôt je vais faire une pause vacances, me permet de me détendre, de prendre la vie comme elle se présente. Je sors à nouveau de ma coquille, le "choc" de l'Asie s'estompe, la beauté de l'aventure reste.
cg in Calepins voyageurs et après ?
Aujourd’hui
Les poissons sautent avec les mines
La pierre gèle
Du ciel vidé reste
La nervure en lignes de fuite
Chant ou cri amarré au néant
Le soleil file à toute bombe.
cg in Mystica perdita, 2009
Ma quête est avant tout d'ordre spirituel, mais de par ma chair et mon sang, j'aime aussi la vie dans ce qu'elle a de plus terrestre. J'aspire à me rapprocher du vivant, à être davantage à l'écoute de mon corps, danser, respirer, bouger, penser librement ! Je ne peux pas aller contre cette évidence, mon âme est sauvage.
cg in Calepins voyageurs et après ?
Il nous faut mâcher l’absence, mâcher au fond des fondrières l’âcre du ventre abandonné, noir de grappes et de fumier. Ramasser et ouvrir ce noyau d’horizon, dégager les mouches, mettre les méduses au frais avec le beurre et la charité.
cg in Surréel des surrénales
Quand ce dernier nous a touchés, il n'est plus possible de détourner la tête, nous ne pouvons que regarder la vie bien en face, sans peur, sans mépris et sans orgueil. Ceux qui sont touchés, portent la joie en eux, et souffrent plus pour les autres que pour eux-mêmes. Ils sont plein de compassion pour tous ceux dont les boutons de fleurs se recroquevillent, se flétrissent et disparaissent. Ceux qui ne savent puiser dans leurs racines autre chose que des épines, toujours plus d'épines...
cg in Journal 1996
Les poupées de songe bercent
Les pantins somnambules
Les nourrissent de blé trouble
De fleurs coupées à la kétamine
cg in Mystica perdita, 2009
nous poursuivrons le vertige
entre les cendres du rêve
une mélopée de toute beauté
un doux parfum
de lune et de sang frais
qui fait ululer les hiboux
cg in Mordre les temps de mort