Francesca Y. Caroutch
Ta prière d’amour en creux
racle les dernières miettes du silence
réveillant la grande vibration primordiale
in Naissance quotidienne
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Ta prière d’amour en creux
racle les dernières miettes du silence
réveillant la grande vibration primordiale
in Naissance quotidienne
Ne te détourne pas de l'obstacle, n'essaie pas de fuir les difficultés. Lorsqu'il rencontre un rocher sur sa route, le fleuve ne remonte jamais en arrière. Il le contourne en glissant, joue avec lui comme le guérisseur qui murmure et enchante la blessure, ou bien il bondit dans une gerbe de lumière. Apprends à danser avec l'obstacle, si tu veux progresser.
in Préceptes de vie issus de la sagesse amérindienne
On se rend compte que, derrière le vide apparent du silence, la vie grouille de toute parts et c'est alors, avec pudeur et émerveillement, qu'on saisit la pensée poétique.
in Passagère du silence
Rien, tu n’as rien vu des plaies des montagnes
De la colère de leur gabardine violette
Consacré à l’écueil
Tu t’obstines à la solitude
Cent lumières tournent autour de toi
Tu t’obstines à la solitude
Le monde grouille d’anguilles
Mais toi, le sang de ta main
Sature la rétine des imagos tropiques
Baigne d’eau rouge l’estran de tes rêves paradoxaux
Sans qu’une seule hyperbate jamais
Ne traverse ton oreille interne
Pour aider à la concentration, je me suis retirée du monde. Les temps de vacuité, de perception intime sont propices au détachement. Plus j'avance, plus je recherche une banalité de la vie au quotidien qui m'offre une solitude joyeuse. Cette quête de simplicité éveille en moi une profonde réceptivité aux manifestations du vivant et de ses lectures, même infimes. C’est seulement dans cet état de sérénité qu’on peut capter la source de son cœur. Cette ascèse, j'ai mis du temps à la saisir, à la pratiquer vraiment. Entre la théorie et l'éveil réel aux mystères de la vie, l'apprentissage est si long qu'on à peine à y croire. Une chose est certaine : c'est la pratique quotidienne de l'éveil qui donne accès à l'authentique connaissance.
in Passagère du silence
Le Cœur, intelligence plus subtile, prend alors le relais de l’intelligence rationnelle, dont la plus haute démarche, affirmaient les Surréalistes, était de comprendre qu’elle ne comprend rien !
in Poésie et Transcendance
L’assurance s’étrangle sous les lassos du vent.
Des peurs enfantines se raniment
Laissent le cœur à découvert
Entre les pinces d’un crabe.
in Oceano Saxo Solo
A marée haute
La mer me parle de toi
A marée basse
Elle me demande de t’oublier
A marée haute
La mer me parle de toi
A marée basse
Elle me demande de t’oublier
Je cris à la mer
Je ne viendrai plus
Les jours de marée
La musique souvent me prend comme une mer
in les Fleurs du Mal
Le ciel sera rouge
Et nos nerfs à fleur de vent grifferont.
Signe d’insomnie.
in Oceano saxo solo
L’aurore resurgit avec sa ribambelle de bouches harassées,
Qui agglutinées aux barbelés, têtent un peu d’oxygène.
Je n’ai pas découvert la route des îles, ni inventé des formules,
Juste établi un lien entre le ciel et la nuit,
Près du feu où j’attendais que les braises se recouvrent d’un satin gris.
Ce n'est que récemment que j'ai compris le principe interne, l'alchimie qui donne la vie. Pour atteindre cette peinture, plus sublime, plus divine encore, je dois toucher à une vérité intime, indicible. Travailler l'insipide. Rechercher encore l'humilité, la liberté vis à vis de la maîtrise acquise. Il faut que je devienne bendan comme on dit en chinois : « idiote » ou « bécasse »... grande théorie des maîtres taoïstes. Avec le temps et l’ivresse, qui sait ? Peut-être y parviendrai-je...
Peu à peu je me suis familiarisée avec cette vie, le compagnonnage du silence et la présence du non-dit. Il devenait nécessaire d'oublier le temps, de s'oublier soi-même ainsi que toutes pensées, opinions, cultures acquises. Je puis alors devenir "bois brut", "herbe au vent" ou "brise du printemps".
in Passagère du silence
Aujourd'hui, dans mon ermitage, j'éprouve un sentiment profond d'osmose avec la nature. Tout espace intérieur possède une ouverture sur l'extérieur. La sève des arbres, le passage fugitif des saisons, la richesse et les variations sans fin de la lumière participent étroitement à la vie intérieure. J’aime mon « aquarium de sérénité », sa relation permanente avec le jardin qui entoure la maison.
in Passagère du silence
J'ai entendu, médiateur entre les hommes et les cieux,
le chant des oiseaux de cette aube terrestre,
qui dit les Harmonies sublimes d'où nous venons,
et vers lesquelles,
en un grand mouvement universel,
nous nous tournons,
plus nobles d'avoir ensemencé,
plus grands d'avoir vécu.
in Souffle de lumière
J’aime bien me parler à moi-même ; je suis toujours présente,
toujours attentive et je n’interromps jamais.