Guénane
L’assurance s’étrangle sous les lassos du vent.
Des peurs enfantines se raniment
Laissent le cœur à découvert
Entre les pinces d’un crabe.
in Oceano Saxo Solo
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L’assurance s’étrangle sous les lassos du vent.
Des peurs enfantines se raniment
Laissent le cœur à découvert
Entre les pinces d’un crabe.
in Oceano Saxo Solo
A marée haute
La mer me parle de toi
A marée basse
Elle me demande de t’oublier
A marée haute
La mer me parle de toi
A marée basse
Elle me demande de t’oublier
Je cris à la mer
Je ne viendrai plus
Les jours de marée
La musique souvent me prend comme une mer
in les Fleurs du Mal
Le ciel sera rouge
Et nos nerfs à fleur de vent grifferont.
Signe d’insomnie.
in Oceano saxo solo
L’aurore resurgit avec sa ribambelle de bouches harassées,
Qui agglutinées aux barbelés, têtent un peu d’oxygène.
Je n’ai pas découvert la route des îles, ni inventé des formules,
Juste établi un lien entre le ciel et la nuit,
Près du feu où j’attendais que les braises se recouvrent d’un satin gris.
Ce n'est que récemment que j'ai compris le principe interne, l'alchimie qui donne la vie. Pour atteindre cette peinture, plus sublime, plus divine encore, je dois toucher à une vérité intime, indicible. Travailler l'insipide. Rechercher encore l'humilité, la liberté vis à vis de la maîtrise acquise. Il faut que je devienne bendan comme on dit en chinois : « idiote » ou « bécasse »... grande théorie des maîtres taoïstes. Avec le temps et l’ivresse, qui sait ? Peut-être y parviendrai-je...
Peu à peu je me suis familiarisée avec cette vie, le compagnonnage du silence et la présence du non-dit. Il devenait nécessaire d'oublier le temps, de s'oublier soi-même ainsi que toutes pensées, opinions, cultures acquises. Je puis alors devenir "bois brut", "herbe au vent" ou "brise du printemps".
in Passagère du silence
Aujourd'hui, dans mon ermitage, j'éprouve un sentiment profond d'osmose avec la nature. Tout espace intérieur possède une ouverture sur l'extérieur. La sève des arbres, le passage fugitif des saisons, la richesse et les variations sans fin de la lumière participent étroitement à la vie intérieure. J’aime mon « aquarium de sérénité », sa relation permanente avec le jardin qui entoure la maison.
in Passagère du silence
J'ai entendu, médiateur entre les hommes et les cieux,
le chant des oiseaux de cette aube terrestre,
qui dit les Harmonies sublimes d'où nous venons,
et vers lesquelles,
en un grand mouvement universel,
nous nous tournons,
plus nobles d'avoir ensemencé,
plus grands d'avoir vécu.
in Souffle de lumière
J’aime bien me parler à moi-même ; je suis toujours présente,
toujours attentive et je n’interromps jamais.
Au clair de lune
Le prunier blanc redevient
Un arbre d’hiver
La lune passe à l’ouest
L’ombre des fleurs
S’étire à l’est
La fabrique du gel se prépare
Déjà les pierres tendent le dos
L’imaginaire rôde vers des taïgas indéfinies
Et on s’occupe à domestiquer un feu.
Je me fous de l’enfer, je ne suis point paveur
Le joyeux est reconnaissable à dix lieues à la ronde. Il empeste. Il suinte le grand large. On l’envie. On le jalouse. La joie dérange à l’instar des rêves, des voyages, des amours : on s’y abandonnerai à priori mais quelque chose en eux nous effraie et nous empêche d’aller jusqu'au bout ; on leur préfère souvent la tristesse, la contrition, le conformisme, la médiocrité, voire la haine – moins amènes mais caressant davantage la bête dans le sens du poil. En quoi la joie, plus durable, plus dense et totalisante, ne serait réduit pas au plaisir, plus éphémère, partiel, impur, protéiforme ; il est en effet des plaisirs malheureux, des plaisirs de la tristesse, des plaisirs de la haine, des joies compensatoires en quelque sorte, des joies minables, des joies frelatées de peigne-cul : lorsque nous imaginons malheureux l’être que nous haïssons, nous éprouvons une étrange ivresse, empreinte de fureur, de tristesse, de bassesse. Ainsi la médisance – l’un des grands plaisirs de l’existence.
in La joie
Ne tue pas la mouche
Vois comme elle tend
Vers toi les pattes