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CITATIONS - Page 143

  • Carl G. Jung

     

    L’inconscient des gens qui vivent artificiellement me perçoit comme un danger. Tout en moi les irrite : ma façon de parler, ma façon de rire; ils sentent la Nature.

     

     

  • El-Mehdi Chaïbeddera

     

    Il est exactement minuit

    D’après cette explosion de musc

    Tout est calme d’un coup

    Quelqu’un que je ne vois jamais

    Glisse une rose dans ma main

    Subrepticement

     

    Il y a du sang

    Partout

    Pour l’éternité

     

     

    in Cœur gaulé

     

     

     

  • Silvaine Arabo

     

     

     Le poète devient alors le grand sorcier, celui qui isole le mot pour le mieux psalmodier, le rendre à l’En-Soi de sa vibration première, à l’impact de ses connotations, loin des interprétations faciles de la phrases élaborée.

     

    in Poésie et Transcendance

     

     

     

  • Pierre Colin

     

     

     Nos mains s’agitent, cages intimes, où sont les anges fous, nos sibylles vaincues. Voyage dans la blancheur du corps, voix délicieuses, premières perce-neiges au-delà du pubis. Premières étoiles sur la peau. Les sexes fusent. Fatigues des maquis de bouches, des jardins sous l’aisselle. Fatigue des parfums en déroute. La perle du matin sur son dernier rivage.

     

    in Je ne suis jamais sorti de Babylone

     

     

     

  • Dominique Caetano

     

     

    Ça me fait penser à toutes ces lumières qui sont allumées derrière les rideaux, elles ne sont pas là pour dire – venez, entrez, vous êtes les bienvenus, elles sont là pour dire – ne vous approchez pas, il y a quelqu’un ici. Les plus malins ont un écriteau «  attention chien méchant ». Si leur chien est vraiment méchant, à leur place j’aurai peur. Un jour on m’a dit que le plaisir était du miel, qu’on lèche sur une lame de rasoir, je n’aime pas le miel, je peux mettre autre chose ?

     

     

     

  • Jean-Paul Bourre

     

    Ne te détourne pas de l'obstacle, n'essaie pas de fuir les difficultés. Lorsqu'il rencontre un rocher sur sa route, le fleuve ne remonte jamais en arrière. Il le contourne en glissant, joue avec lui comme le guérisseur qui murmure et enchante la blessure, ou bien il bondit dans une gerbe de lumière. Apprends à danser avec l'obstacle, si tu veux progresser. 

    in Préceptes de vie issus de la sagesse amérindienne

     

     

     

  • Fabienne Verdier

     

    On se rend compte que, derrière le vide apparent du silence, la vie grouille de toute parts et c'est alors, avec pudeur et émerveillement, qu'on saisit la pensée poétique.

     

    in Passagère du silence

     

     

  • Patrick Aveline

     

    Rien, tu n’as rien vu des plaies des montagnes

     

    De la colère de leur gabardine violette

     

    Consacré à l’écueil

     

    Tu t’obstines à la solitude

     

    Cent lumières tournent autour de toi

     

    Tu t’obstines à la solitude

     

    Le monde grouille d’anguilles

     

    Mais toi, le sang de ta main

     

    Sature la rétine des imagos tropiques

     

    Baigne d’eau rouge l’estran de tes rêves paradoxaux

     

    Sans qu’une seule hyperbate jamais

     

    Ne traverse ton oreille interne

     

     

     

     

     

  • Fabienne Verdier

     

    Pour aider à la concentration, je me suis retirée du monde. Les temps de vacuité, de perception intime sont propices au détachement. Plus j'avance, plus je recherche une banalité de la vie au quotidien qui m'offre une solitude joyeuse. Cette quête de simplicité éveille en moi une profonde réceptivité aux manifestations du vivant et de ses lectures, même infimes. C’est seulement dans cet état de sérénité qu’on peut capter la source de son cœur. Cette ascèse, j'ai mis du temps à la saisir, à la pratiquer vraiment. Entre la théorie et l'éveil réel aux mystères de la vie, l'apprentissage est si long qu'on à peine à y croire. Une chose est certaine : c'est la pratique quotidienne de l'éveil qui donne accès à l'authentique connaissance.

     

    in Passagère du silence

     

     

     

  • Silvaine Arabo

     

    Le Cœur, intelligence plus subtile, prend alors le relais de l’intelligence rationnelle, dont la plus haute démarche, affirmaient les Surréalistes, était de comprendre qu’elle ne comprend rien !

     

     

    in Poésie et Transcendance