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CITATIONS - Page 145

  • Francis Krembel

     

    Orages d’été,

     

    Herbes de terres arables,

     

    Des jardins, des landes et des marais.

     

    Je salue votre unique identité,

     

    Celle du vivant,

     

    De la république des oiseaux.

     

     

     

     

  • Michel Ducasse

     

    Il vit dans une cité que des communicants obscènes ont rebaptisée résidence

     

    Comme si on pouvait changer son quotidien crasseux par leur mot plus classieux

     

    Il regarde autour de lui et se demande pourquoi le ridicule n’envoie pas ces cons en enfer

     

    Il ne cesse de penser à son frère overdosé et sa cousine qui racole à l’école de la vie

     

     

     

     in Droit de cité

     

     

     

  • Anne Jullien-Pérouas

     

    En ce moment les mots de la gorge sont divorcés des images de tête, ce qui est assez difficile à vivre. Le même inconvénient atteint parfois les gestes eux aussi coincés quelque part, dans des nœuds coulants, sous les tendons des mains ou plaqués sous la peau, englués dans les mailles d’un fascia. On peut concevoir des oedèmes formés par des gestes captifs.

     

     A l’intérieur, il pleut des mots. Des paysages de tête

     

     

  • Guénane

     

      Kê kê kêêê kup kup

     Kê kê kêêê hiié hiié !

    Mouette tu le sais

     L’insolence est parfois la moindre des choses

     

     in Oceano Saxo Solo

     

     

     

     

  • Anne Jullien-Perouas

     

    Laura enfant sauvait les vers de terre des coups civilisateurs et bisautés de la pelle. Elle les recueillait dans la coupelle de ses mains pour les déposer plus loin, en leur expliquant la raison d’un tel déménagement. Ainsi je vénère les lombrics.

     

     

  • Nan Shan

     

     

    Difficultés sur la voie

     

     

     

          Parce qu'il a entendu tenir certains propos,
          parce qu'il a lu certaines choses,
          le pratiquant, s'il ne reçoit pas les conseils d'un maître de dharma,
          tend quelquefois à se conformer par force
          à une notion erronée de la voie.
          S'il a entendu dire que le moi est une illusion,
          s'il lit que les désirs sont haïssables,
          il s'efforce alors de nier ses désirs,
          il s'efforce de se nier lui-même.
          Il tombe alors dans l'ascétisme,
          dans le refoulement et la morbidité,
          et par sublimation négative,
          dans la distillation du mal.
          Refusant de s'écouter lui-même,
          incapable de suivre le naturel,
          il se conforme artificieusement
          à la loi d'une autorité,
          qu'infantile, il s'est choisie.
          Par erreur, ce faisant,
          il bafoue l'homme naturel,
          l'homme spontané,
          l'homme véritable.

          Décider par avance,
          décider par artifice,
          de ce que l'on doit désirer,
          de ce que l'on doit cesser de désirer,
          de ce que l'on doit être,c'est là, par arrogance suprême du moi,
          tomber dans les domaines de Mâra.
           


           Abandonner tout, une fois pour toute,
          réaliser l'impossible,
          c'est connaître la grande acceptation.
           



           L'éveil procède d'une disparition
          et non d'une affirmation,
          c'est une entité illusoire qui meurt,
          qui n'a jamais existé.

     

           Dès que le connu est vu comme vide,
          aucun ego ne peut être remis en question,
          plus besoin de parler d'illusion,
          sur quoi pourrait-on trébucher ?
          Sans doute, sans hésitation,
          l'affaire est tranchée,
          on peut enfin rentrer chez soi,
          tranquille, regarder les montagnes bleues.

     

    in Au sud des nuages

     

     

  • Pierre Colin

     

    Le grain des rêves est humide. Sable et rêve génèrent la même eau, la même femme à la voix de ténèbres. Il faut sans fin lever sa peau entre les sables de la nuit, effacer cette trace de ciel dans nos poitrines.

     

  • Pierre Colin

     

    Depuis toujours, je polis l’airain noir de ton corps

     De tous mes mots, je pèse sur le fléau des villes

    Tout ce qu’on peut tirer d’un arbre au crépuscule

     

     

     

  • Pierre Colin

     

    Peut-être saurons-nous un jour qui est l’âme du bleu ? Des mots, des rêves, d’autres mots, d’autres rêves, des écorces, des branches, l’en marche du désir, l’en marche de la pluie, les horizons errants sur chaque lèvre…