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CITATIONS - Page 146

  • Wei Ying - Wou

     

    Le monastère du torrent bleu

     

     

     Quand surgit la lune aux monts d'Est
    il médite en sa chambre des sommets
    Dans la forêt vide, nul feu n'éclaire sa veille
    Esseulé dans la nuit, il puise à la source froide
    Trente années de vie, sans redescendre jamais
    au monastère du Torrent bleu

     

     

     

  • Saïd Mohamed

     

     

    Parfois il faut boire, pour désigner l’indicible, 

    Découvrir des territoires d’absence  

    Et retrouver l’ivresse de la langue. Force obscure de la vie.  

    C’est le seul mérite d’être élevé au rang des hommes.

     

     

     

  • Guénane

    AMER INDIEN.

     

    Son cœur soulève une canine de puma.
    Oser un pas
    vers cet orgueil dressé.

    Visage d'avant le pillage
    la cruauté
    l'alcool et les bacilles
    l'indifférence. 

    Visage d'un Paradis massacré
    d'un Premier Homme
    histoire d'un silence.
    Sur ses avant-bras pendent
    des cascades de colliers.
    « One dollar »
    articule l' Indien sans ciller.

     Contretemps du rêve
    accroc aux armoiries du Paradis
    partir sans se retourner
    peur de lire le mépris
    sur des lèvres guarani. 

    Le fleuve était gros.
    Un concert de crapauds imprima son sillon
    s'y lova l' Homme-Blason.
    Océan
    que n'as-tu englouti
    les caravelles de Colomb? 

    Humain perdu
    à jamais tu rends visite
    à l' Humaine qui m' habite.

     

     

  • Jean-Damien Roumieux

     

    Errance, ma patrie. Fraternelle, les nuages. Ne pouvoir vivre sans les sentences d’horizon. Avancer sur la terre fumante. (...) Même sous les ronces et les averses, l’exultation m’est familière.

     

    in Veille le vent

     

     

     

  • Francis Krembel

     

    Orages d’été,

     

    Herbes de terres arables,

     

    Des jardins, des landes et des marais.

     

    Je salue votre unique identité,

     

    Celle du vivant,

     

    De la république des oiseaux.

     

     

     

     

  • Michel Ducasse

     

    Il vit dans une cité que des communicants obscènes ont rebaptisée résidence

     

    Comme si on pouvait changer son quotidien crasseux par leur mot plus classieux

     

    Il regarde autour de lui et se demande pourquoi le ridicule n’envoie pas ces cons en enfer

     

    Il ne cesse de penser à son frère overdosé et sa cousine qui racole à l’école de la vie

     

     

     

     in Droit de cité

     

     

     

  • Anne Jullien-Pérouas

     

    En ce moment les mots de la gorge sont divorcés des images de tête, ce qui est assez difficile à vivre. Le même inconvénient atteint parfois les gestes eux aussi coincés quelque part, dans des nœuds coulants, sous les tendons des mains ou plaqués sous la peau, englués dans les mailles d’un fascia. On peut concevoir des oedèmes formés par des gestes captifs.

     

     A l’intérieur, il pleut des mots. Des paysages de tête

     

     

  • Guénane

     

      Kê kê kêêê kup kup

     Kê kê kêêê hiié hiié !

    Mouette tu le sais

     L’insolence est parfois la moindre des choses

     

     in Oceano Saxo Solo

     

     

     

     

  • Anne Jullien-Perouas

     

    Laura enfant sauvait les vers de terre des coups civilisateurs et bisautés de la pelle. Elle les recueillait dans la coupelle de ses mains pour les déposer plus loin, en leur expliquant la raison d’un tel déménagement. Ainsi je vénère les lombrics.