Marie-Florence Ehret
Ni enviée, ni envieuse
en vie malgré un décalage certain
in Que la musique
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Ni enviée, ni envieuse
en vie malgré un décalage certain
in Que la musique
Aucun versant ne me retient.
Je n’appartiens à aucune rive.
L’amour est le triomphe de l’imagination sur l’intelligence
Sagesse de l’épine sous le faste des roses. Ici, les cris d’orfraie, là-bas, le rire et l’indolence de la mer. S’abandonner au vent. Le sentier sur le roc conduit à satiété.
in Veille le vent
Notre ordinateur
est couché entre nous.
Formatés exactement
pour notre bref amour
nous ouvrons une fenêtre de dialogue.
J’ai rêvé qu’un dieu cruel
clouait à grands coups de marteau
des étoiles dans la chair d’ébène du ciel.
in Que la musique
Je plante mon arbre
là où l’eau broie la chevelure du soleil
écartelé entre deux ateliers de violence
et c’est l’amour sur les chemins parallèles
des hommes
in Par quelle main retenir le vent
Mieux vaut allumer une bougie que maudire les ténèbres.
Pour tout bien,
J’aurais emporté une faim de loup
A la mesure du monde et des mots dont on entend battre le cœur
Le cri de l’air jette les gens à leur fenêtre
Un déchirement des nuages
labourés de lumière
et plein les bras
des jours noués en gerbes.
in Que la musique
Ce dont je me rappelle de l'enfance,
c'est le vent.
Aujourd'hui
il ne reste plus du tout de vent.
Plus de vent
...et plus d'oiseaux.
Que va-t-il arriver ?
Je dis à l’oiseau
il faut que je m’envole.
L’oiseau agite
le mode d’emploi.
Ailleurs
Je voudrais vivre Ailleurs.
Dans de petites villes brodées à la main.
Rencontrer ceux
qui ne viennent pas au monde.
Nous serions enfin heureux solitaires.
Pas une station ne nous attendrait.
Nulle arrivée. Nul départ.
Au musée du temps qui passe.
Pas une seule guerre ne se battrait pour nous.
Pas une humanité. Pas une armée. Pas une arme.
Aujourd’hui
Rendus à la poussière
Elle creuse l’horizon
D’une marque étrange
Un sablier brisé d’où s’écoule
sable et ombre.
in Portrait de ma grand-mère en demoiselle coiffée