Francesca Y. Caroutch
Nous regardions l’espace
Nous regardions rougeoyer sans hâte
les derniers frissons de la nuit
Être la fée de ton saut dans le vide
toujours plus haut
sans filet
in Clameurs nomades
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Nous regardions l’espace
Nous regardions rougeoyer sans hâte
les derniers frissons de la nuit
Être la fée de ton saut dans le vide
toujours plus haut
sans filet
in Clameurs nomades
Vous lancerez les dés et toujours perdrez,
Vous assisterez par hasard à l’éclosion des cigales
Et à leur mise à mort par des guêpes voraces
Le cœur n’est pas un genou qu’on peut plier
Vieillir n’est pas grandir
Les vieux n’aiment pas les désobéissants,
l’enfant n’aime pas les égoïstes.
Qui baratte de l’eau, écrème des pierres
Soir de printemps
- de bougie en bougie
la flamme se transmet
Si la majorité a raison, si cette musique dans les cafés, ces divertissements de masse, ces êtres américanisés aux désirs tellement vite assouvis représentent le bien, alors, je suis dans l'erreur, je suis fou, je suis vraiment un loup des steppes, comme je me suis souvent surnommé moi-même ; un animal égaré dans un monde qui lui est étranger et incompréhensible.~~
in Le Loup des Steppes
Je te le dis, la grande erreur est d'ignorer que recevoir est bien autre chose qu'accepter. Recevoir est d'abord un don, celui de soi-même. Avare non pas celui qui ne se ruine pas en présents, mais celui qui ne donne point la lumière de son propre visage en échange de ton offrande.
Elle a lampé à la bouteille un oubli aux couleurs de lune morte
in Barrio Flores
Comme si nos révolutions s’étaient accomplies avec des anges de pureté, pas avec de sales types dépenaillés et sectaires, qui faisaient rouler des têtes dans des paniers pleins de son. Dont le ventre gargouillait. Qui pour briser le néant qu’on avait donné pour prix de leur existence, pillaient, violaient, massacraient !
in Rupture des stocks
L'éclat de la lumière qu'un être est capable de tirer de soi en se meurtrissant aux silex de la route se mesure à l'épaisseur de la nuit, à la profondeur des abîmes dans lesquels il peut avancer sans sombrer.
in Les Yeux d'Ezéchiel sont ouverts
je veux chanter le dépouillement
l’abandon
les chemins avalés à nu
je veux chanter la pierre sur laquelle mon pied a buté
car c’est elle qui m’a appris à danser
à dégager mon corps de l’attraction des astres
c’est elle qui a réveillé l’acrobate qui dormait en moi
qui m’a sculpté des ailes
et je sais le prix des envolées à l’ampleur de la chute
chaque fois que je suis tombé
j’ai laissé un peu de moi sur la route
voilà pourquoi je vais léger
et démultiplié
Nul ne connaît l’histoire de la prochaine aurore