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CITATIONS - Page 188

  • Hermann Hesse

     

    Si la majorité a raison, si cette musique dans les cafés, ces divertissements de masse, ces êtres américanisés aux désirs tellement vite assouvis représentent le bien, alors, je suis dans l'erreur, je suis fou, je suis vraiment un loup des steppes, comme je me suis souvent surnommé moi-même ; un animal égaré dans un monde qui lui est étranger et incompréhensible.~~

     
    in Le Loup des Steppes

     

     

  • Antoine de Saint-Exupéry

     

    Je te le dis, la grande erreur est d'ignorer que recevoir est bien autre chose qu'accepter. Recevoir est d'abord un don, celui de soi-même. Avare non pas celui qui ne se ruine pas en présents, mais celui qui ne donne point la lumière de son propre visage en échange de ton offrande.

     

     

  • Pascal Perrot

     

    Comme si nos révolutions s’étaient accomplies avec des anges de pureté, pas avec de sales types dépenaillés et sectaires, qui faisaient rouler des têtes dans des paniers pleins de son. Dont le ventre gargouillait. Qui pour briser le néant qu’on avait donné pour prix de leur existence, pillaient, violaient, massacraient !

     

    in Rupture des stocks

     

     

  • Raymond Abélio

     

    L'éclat de la lumière qu'un être est capable de tirer de soi en se meurtrissant aux silex de la route se mesure à l'épaisseur de la nuit, à la profondeur des abîmes dans lesquels il peut avancer sans sombrer.

     

    in  Les Yeux d'Ezéchiel sont ouverts

     

     

  • Laurent Fadanni

      

    je veux chanter le dépouillement

     l’abandon

    les chemins avalés à nu

     je veux chanter la pierre sur laquelle mon pied a buté

     car c’est elle qui m’a appris à danser

     à dégager mon corps de l’attraction des astres

     c’est elle qui a réveillé l’acrobate qui dormait en moi

     qui m’a sculpté des ailes

     

     et je sais le prix des envolées à l’ampleur de la chute

     chaque fois que je suis tombé

     j’ai laissé un peu de moi sur la route

     voilà pourquoi je vais léger

     et démultiplié

     

     

  • Patrice Blanc

     

    Ma nuit……

     

     Ma nuit

    M’habille en colt

    En souris

    En vertèbres

     

    Joyeuse impatiente et nue elle

    Digère ma vie

     

     Ma nuit

    m’habille de plumes

    de morves

    et de larmes

     

    gigantesque présence elle

    dégaine mes nerfs

     

    Ma nuit

    s’esquive en moi

    en cratères

    en orient

     

    magnifique lumière nue elle

     assoiffe ma vie

     

    Ma nuit…

     

     

     

     

     

  • Patrice Breno

     

    Les orbites grandes ouvertes

    Tous fils de Hyeronimus Bosch

    Essuyant douleur, souffrance

    Où est le bien, où est le mal

    Leurs membres deviennent mandibules et pattes d’insectes

    Leurs corps se couvre de plumes et d’écailles

    Leur bouche se fait bec ou persifleuse

    Ils sont oiseaux, reptiles ou batraciens

    Ils sont chaos

    Jugement dernier

    Ou fin du monde