Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

CITATIONS - Page 188

  • Patrice Blanc

     

    Ma nuit……

     

     Ma nuit

    M’habille en colt

    En souris

    En vertèbres

     

    Joyeuse impatiente et nue elle

    Digère ma vie

     

     Ma nuit

    m’habille de plumes

    de morves

    et de larmes

     

    gigantesque présence elle

    dégaine mes nerfs

     

    Ma nuit

    s’esquive en moi

    en cratères

    en orient

     

    magnifique lumière nue elle

     assoiffe ma vie

     

    Ma nuit…

     

     

     

     

     

  • Patrice Breno

     

    Les orbites grandes ouvertes

    Tous fils de Hyeronimus Bosch

    Essuyant douleur, souffrance

    Où est le bien, où est le mal

    Leurs membres deviennent mandibules et pattes d’insectes

    Leurs corps se couvre de plumes et d’écailles

    Leur bouche se fait bec ou persifleuse

    Ils sont oiseaux, reptiles ou batraciens

    Ils sont chaos

    Jugement dernier

    Ou fin du monde

     

     

  • Oscar Kessel Cespedes

     

    on invoqua Dieu,

    on imprima son nom sur l’argent,

    mais Dieu ne s’imposa pas.

     

    Personne ne sais le moment

    où l’un se convertit dans l’autre,

    où se confondirent chèques et prières ;

    Dieu en personne ne parvenait plus à rester lui-même

    s’il ne portait pas sa carte dorée.

     

    in In God we trust

     

     

     

     

  • Diego Palavas - la poésie

       

    La mer a bavé sur la grève,

     Jusqu’à nos pieds,

    Nus sur le sable délavé

     Ecume blanche au coin des lèvres

    Elle a bu ravalé nos pas, 

    La mer a bavé jusque là

      

    La poésie n’existe pas

     

     Le ciel a pissé sur la ville,

    Sur les prairies du macadam

     Sans broncher, sans bouger d’un cil,

    Le cul planté sur le ramdam

     Vieillard ivrogne aux cheveux d’ange

    Titubant bouteille à la main

     Tout s’entremêle, tout se mélange

    Le ciel a frappé de ses deux poings.

     

     La poésie n’existe pas.

     

     

     in Punk plastic etc… 

     

     

     

  • Fabrice Fossé

     

    Feux rouges du centre-ville

    J’attends un océan

    J’entends les sirènes dans ma conduite intérieure

    au coin d’une rue

    un chien aboie une putain miaule

    yeux délavés

    je fonce au bleu

     

     

     

     

  • Georges Jacquemin

     

    Les horloges sont fatidiques

    elles mordent notre chair

    qui est du Temps provisoire

     

    Elles durent par caprice

    et s’arrêtent

    les yeux fermés

     

    quand elles l’ont décidé

     

    d’un coup de dent

    définitif

     

     

  • Serge Lardans

     

    Départ prévu

    Un jour,

    Quand ?

    Il faudra s’en aller

    Et il n’y aura

    Rien de bien regrettable.

    On part, le plus souvent,

    En laissant son bol

    De soupe, fumant

    Sur le coin de la table…

     

     

     

  • Ernst Karner

     

    Je peux entendre,

    - semblables à des joyaux

    ainsi qu’aux plumes du Quetzal, -

    les paroles que l’oiseau coyolli,

    en décrivant des cercles,

    dit dans son gazouillis.

    Sa voix ruisselle,

    telle une douce pluie ;

    est-ce en ce monde

    la seule vérité ?

     

     

     

     

  • Serge Lardans

     

    La poésie

    C’est mon refuge en automne,

    C’est mon bout de jardin

    En été,

    C’est mon coin d’atelier

    En hiver.

    Dédaignant toute école

    Et loin de toute mode,

    A mon gré,

    Je bricole…

     

     

     

     

     

  • André Beem

     

    Une collection de certitudes, épinglées comme autant de papillons défunts, et dont la contemplation, qui les réjouit, leur tient lieu de vie intérieure :

    -Souffrirais-je vraiment de n’être pas leur semblable ? Sont-ce là gens à envier ?

     

    in Snul