RÉSONNANCE & COPINAGES - Page 24
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ILS CASSENT LE MONDEIls cassent le mondeEn petits morceauxIls cassent le mondeA coups de marteauMais ça m'est égalça m'est bien égalIl en reste assez pour moiIl en reste assezIl suffit que j'aimeUne plume bleueUn chemin de sableUn oiseau peureuxIl suffit que j'aimeUn brin d'herbe minceUne goutte de roséeUn grillon des boisIls peuvent casser le mondeEn petits morceauxIl en reste assez pour moiIl en reste assezJ'aurai toujours un peu d'airUn petit filet de vieDans l'oeil un peu de lumièreEt le vent dans les ortiesEt même, et mêmeS'ils me mettent en prisonIl en reste assez pour moiIl en reste assezIl suffit que j'aimeCette pierre corrodéeCes crochets de ferOù s'attarde un peu de sangJe l'aime, je l'aimeLa planche usée de mon litLa paillasse et le châlitLa poussière de soleilJ'aime le judas qui s'ouvreLes hommes qui sont entrésQui s'avancent, qui m'emmènentRetrouver la vie du mondeEt retrouver la couleurJ'aime ces deux longs montantsCe couteau triangulaireCes messieurs vêtus de noirC'est ma fête et j'en suis fierJe l'aime, je l'aimeCe panier rempli de sonOù je vais poser ma têteOh, je l'aime pour de bonIl suffit que j'aimeUn petit brin d'herbe bleueUne goutte de roséeUn amour d'oiseau peureuxIls cassent le mondeAvec leurs marteaux pesantsIl en reste assez pour moiIl en reste assez, mon cœur.In "Je voudrais pas crever " Jean-Jacques Pauvert - 1962
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Alexandre Soljenitsyne
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Les inflitrés par Matthieu Aron et Caroline Michel-Aguirre
C’est l’histoire d’un putsch progressif, presque rampant, sans effusion de sang mais qui, de l’intérieur, a changé la France. Depuis vingt ans, les consultants se sont installés au cœur de l’État. Gestion de la pandémie, stratégie militaire, numérisation de nos services publics… : les cabinets de conseil, pour la plupart anglo-saxons, sont à la manœuvre dans tous les ministères. On les retrouve même au cœur de nos services de renseignement.
L’histoire de cette infiltration n’a jamais été racontée. Et cette prise de pouvoir encore moins démocratiquement approuvée. Les choses se sont faites par acceptations ou résignations successives. Il ne s’agit en rien d’une conspiration. L’État a été parfaitement consentant. Il a payé pour se dissoudre. Et dépense chaque année toujours plus pour s’effacer. Ce livre relate ce suicide assisté.-208 pages - Parution le 17 février 2022https://allary-editions.fr/products/matthieu-aron-et-caroline-michel-aguirre-les-infiltres
"Pour l’année 2019, soit avant la crise sanitaire, l’Etat se serait acquitté de près de 800 millions d’euros auprès de ces entreprises, selon la Fédération européenne des associations en conseil en organisation. Mais dans leur livre-enquête les Infiltrés : comment les cabinets de conseils prennent le pouvoir dans l’Etat (Allary Editions), publié jeudi, les journalistes Matthieu Aron et Caroline Michel-Aguirre estiment plutôt que le gouvernement a déboursé entre 1,5 milliard et 3 milliards d’euros par an. Un «suicide assisté de l’Etat», décrivent-ils."
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Victor Hugo
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Mahmoud Darwish
La guerre finira et les dirigeants se serreront la main.Mais il restera cette mère épuisée qui désire revoir son filsEt cette femme qui attend son mari bien aiméEt ces enfants qui cherchent leur père héros.Je ne sais pas qui a vendu la patrie, mais j'ai vu qui en a payé le prix -
Soline Mohamed Abaza سولين محمد أباظه , poétesse syrienne expatriée
J'ai tu mon chagrin dans mon pays nouveau
Et j'ai essayé de continuer
Mais les pierres de notre maison là-bas
Me font trébucher
Et je les trouve criblées de nostalgie
Traduit de l'arabe par Atlas Hader
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Pier Paolo Pasolini
Je suis un homme ancien, qui a lu les classiques, qui a récolté les raisins dans la vigne, qui a contemplé le lever ou la chute du soleil sur les champs. (...) Je ne sais donc pas quoi en faire d'un monde créé, par la violence, par la nécessité de la production et de la consommation. Je déteste tout de lui : la précipitation, le bruit, la vulgarité, l'arrivée. (...) Je suis un homme qui préfère perdre plutôt que de gagner par des manières déloyales et impitoyables. Et la beauté c'est que j'ai l'effronterie de défendre cette culpabilité, de la considérer comme une vertu.
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Woody Guthrie
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Pat Ryckewaert
Nulle autre qu’elle
ne sait mieux l’amour
et le nu du poème
nulle autre qu’elle
n'a de fourrure aussi profuse
pour couvrir sa chair vive
et son âme écorcée.
Nulle autre qu’elle
ne sait mieux la colère
et le cri enfoui
le chant des perdus.
Elle se cache si bien
en dessous de la bête
qu'on est à les confondre.
Nuls autres que la nuit
et le vent des collines
ne savent entendre sa plainte.
Nul ne sait
L’humeur labile
l’anxieuse rumination
la folle douleur qui l’étreint.
Nul ne sait l’épine plantée
entre les vertèbres de l’enfance.
in À la folie
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Myriam OH
méfie-toi des gens sympas qui ne veulent que ton bien
ne laisse jamais personne t’allumer à sa guise non plus
laisse-toi tomber quand tu es fatigué
laisse-toi aller au pathétisme
il fait bon parfois filer un mauvais coton
en bonne compagnie
on entend mieux la lumière dans le noir
et puis quand tu te sentiras
fais-toi la douceur
on n’a rien inventé de mieux quand les temps sont durs
tu es né pour briller
mais pas tous les jours mais pas par tous les temps
fais-toi ce qu’il faut de taches de bosses de fêlures
donne-toi le luxe du relief
ne laisse jamais personne juger de ton éclat
chacun avance par sa propre lumière
les éclairages extérieurs ne sont que des points d’étape
tantôt on est phare
tantôt naufragé
ne laisse jamais autre chose que ton cœur te guider
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HD Marinella
à y regarder de près
toute chose que le jour t’apporte
est mystère et étrangeté
appel au silence
& terreur d’écorché vif -
Julien Assange
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Les médias vous mentent sur l'Ukraine
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Arno Peters - Mappemonde réelle
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Eduardo Galeano
Aucune guerre n’a l’honnêteté d’avouer : je tue pour voler.
Les guerres invoquent toujours de nobles motifs, tuent au nom de la paix, au nom de Dieu, au nom de la civilisation, au nom du progrès, au nom de la démocratie et dans le doute, si tant de mensonge ne suffisait pas, voilà les grands médias prêts à inventer des ennemis imaginaires pour justifier la conversion du monde en un grand asile et un immense abattoir.
Dans Le Roi Lear, Shakespeare avait écrit que dans ce monde les fous conduisent les aveugles et quatre siècles plus tard, les maîtres du monde sont des fous amoureux de la mort qui ont fait du monde un endroit où chaque minute 10 enfants meurent de faim ou de maladie curable et chaque minute 3 millions de dollars sont dépensés, 3 millions de dollars par minute dans l’industrie militaire qui est une usine de mort.
Les armes exigent des guerres et les guerres exigent des armes et les cinq pays qui gèrent les Nations Unies, ceux qui ont le droit de veto à l’ONU se révèlent également être les cinq principaux producteurs d’armes.
Jusqu’à quand ? Jusqu’à quand la paix du monde sera-t-elle entre les mains de ceux qui font le commerce de la guerre ?
Jusqu’à quand continuerons-nous à croire que nous sommes nés pour l’extermination mutuelle et que l’extermination mutuelle est notre destin ?
Combien de temps encore ?