Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

RÉSONNANCE & COPINAGES - Page 25

  • Michaël Serfaty

    MICHAEL SERFATY 1_75.jpg

    "« Je ne trahis pas, je témoigne. Je ne révèle pas, je m’insurge. Je ne dévoile pas, je crie. », écrit Michaël Serfaty, gynécologue et photographe.

    Depuis trente ans, dans un volumineux carnet d’artiste – composé de dessins, de bouts de scotch, de ficelles et de tissus, d’images collées, de menus objets, de tickets divers -, il note des phrases, des fragments d’histoires, des réflexions émises par les patientes reçues dans son cabinet.

    Un livre publié par Arnaud Bizalion Editeur, avec qui il avait déjà réalisé en 2019 Les Bras du séquoia, recompose cet ensemble très riche, surtout très émouvant, et totalement personnel dans la traduction en gestes plastiques des paroles fondamentales qu’il entend."

     

    MICHAEL SERFATY Cest-comme-si-javais-la-bouche-dans-la-gorge-copie.jpg

     

    MICHAEL SERFATY .jpg

     

    MICHAEL SERFATY 3a7.jpg

     

    MICHAEL SERFATY On-ma-réduite-au-silence-copie.jpg

     

    Michael serfaty je-suis-excisecc81e-ils-mont-ratecc81e.jpg

     

    MICHAEL SERFATY d837ed2.jpg

     

    MICHAEL SERFATY _livres_Michael-Serfaty_3_popup.jpg

    MICHAEL SERFATY 777.jpg

     

    MICHAEL SERFATY -9.jpg

     

     

     

     

    Michaël Serfaty, Je vous écris avec la chair des mots, textes de Sylvie Hugues et Marie Darrieussecq, graphisme et maquette Marie-Anne Hauth, Arnaud Bizalion Editeur, 2020

    Voir sur le site de l'artiste auteur :

    https://www.michael-serfaty.com/je-vous-%C3%A9cris

     

    MICHAEL SERFATY -6.jpg

     

     

     

      

  • Guénane Cade

     

    Si ta mémoire mesure le temps
    évite la dangereuse nostalgie
    se pencher à la portière de sa vie
    c’est déjà la Patagonie

    le même vent te précède
    te suit  te délie
    t’enracine d’un revers
    le vent est libre
    les souvenirs aussi


    in Ma Patagonie

     

     

     

  • Frida Kahlo

    Tellement absurde et éphémère est notre passage dans ce monde, que la seule chose qui me rassure c'est la conscience d'avoir été authentique... D'être la personne la plus ressemblante à moi-même que j'aurais pu imaginer.

     

     

  • Bolo'Bolo de P.M.

    411V1dh2WzL._SX195_.jpgLivre gratuit en cliquant sur le lien en bas de cette présentation :
     
    "Bolo’Bolo est un essai écrit en 1983 par le mystérieux « PM », un écrivain suisse de langue allemande que l’on suppose né en 1946 (à moins qu’il ne s’agisse d’un non moins mystérieux collectif « Post-Moderne »). Après avoir rappelé les horreurs bien connues de la « Machine Travail » planétaire, PM propose un nouvel agencement qui nous permettrait de lui échapper. Cet agencement repose sur les « bolos », des sortes de communautés productives, dotées d’une identité culturelle particulière, des « foyers d’appropriation des valeurs d’usage » susceptibles de se fédérer librement dans des ensembles plus vastes. Une nouvelle langue l’« Asa’Pili », est élaborée pour définir les éléments de bases du nouveau contrat planétaire qui lie les bolos entre eux.
    « BOLO‘BOLO est l'une de ces manœuvres irréalistes, amorales et égoïstes qui détournent l'attention des luttes contre le pire. BOLO‘BOLO est aussi une modeste proposition pour un nouvel arrangement sur notre vaisseau spatial après la disparition de la Machine. ». En 1998, Bolo’bolo a été enrichie d’une préface intitulée « La mort lente de l’économie », dans laquelle PM nous donne quelques indications sur les possibles manières de réaliser Bolo’bolo et sur la phase de transition qui doit nous y conduire.
    Grand classique de l’utopie, Bolo’Bolo est un catalogue génial, une réserve d’idées lumineuses ou loufoques, une provision de solutions pratiques, que chacun pourra employer pour construire le nouveau monde !
     

  • Pascal Perrot

     

    dans chaque prison est

    une possible étoile

    et dans chaque astre errant

    promesse de geôle

    il faut quitter à temps

    ce qui nous définit

    pour arrimer ailleurs

    nos fièvres et nos faims

     

     

     

  • Hakim Bey

     

    (…) révolution, réaction, trahison, l’état s’érige avec plus de puissance, et encore plus répressif — la route tourne, l’histoire recommence encore et toujours : lourde botte  éternellement posée sur le visage de l’humanité.

     

    (…)

    La vision naît au moment du soulèvement — mais dès que la « Révolution » triomphe et que l’État revient, le rêve et l’idéal sont déjà trahis.

     

    (…)

    Un choc frontal avec l’État terminal, l’État de l’information méga-entrepreneurial, l’empire du Spectacle et de la Simulation, ne produirait absolument rien, si ce n’est quelques martyres futiles. Ses fusils sont tous pointés sur nous, et nos pauvres armes ne trouvent pour cible que l’hysteresis, la vacuité rigide, un Fantôme capable d’étouffer la moindre étincelle dans ses ectoplasmes d’information, une société de capitulation, réglée par l’image du Flic et l’œil absorbant des écrans télés.

     

    (…)

    La dernière parcelle de Terre n’appartenant à aucun État-nation fut absorbée en 1899. Notre siècle est le premier sans terra incognita, sans une frontière. La nationalité est le principe suprême qui gouverne le monde — pas un récif des mers du Sud qui puisse être laissé ouvert, pas une vallée lointaine, pas même la Lune et les planètes. C’est l’apothéose du « gangstérisme territorial ». Pas un seul centimètre carré sur Terre qui ne soit taxé et policé… en théorie.

     

    (…)

    La question anarchiste dans ce cas devrait être : pourquoi se soucier affronter un « pouvoir » qui a perdu toute signification et qui n’est plus que pure simulation ? De tels affrontements ne produiront que d’horribles et dangereux spasmes de violence de la part des têtes pleines de merde-en-guide-de-cerveau qui ont hérité des clés de toutes les armureries et toutes les prisons.

     

    (…)

    L’« apathie » (c’est-à-dire la sain ennui du Spectacle éculé), éloigne la moitié de la nation des urnes ; l’anarchie n’a jamais obtenu autant ! (…) Là encore, il y a des parallèles positives : le « réseautage » comme alternative à la politique est pratiqué à bien des niveaux  de la société, et l’organisation non hiérarchique a atteint une grande popularité, même en dehors du mouvement anarchiste, simplement parce que ça marche.

     

    (…)

    Où et pour quand est le monde de la créativité sans médiation ?

     

    (…)

    L’aliénation est beaucoup plus dangereuse que de vieilles idéologies surannées, édentées et mourantes. S’accrocher mentalement à des « idéaux » — qui s’avèrent n’être en fait que de pures projections de notre ressentiment et de notre impression d’être des victimes — ne fera jamais avancer notre projet. La TAZ n’est pas le présage d’une quelconque Utopie sociale toujours à venir, à laquelle nous devons sacrifier nos vies pour que les enfants de nos enfants puissent respirer un peu d’air libre. La TAZ doit être la scène de notre autonomie présente, mais elle ne peut exister qu’à la condition que nous nous reconnaissions déjà comme des êtres libres.

     

    (…) une rigidité hystérique vient de plus en plus masquer un vide, un abîme du pouvoir.

     

    in TAZ zone autonome temporaire, traduit de l’anglais, éd.originale 1991