Pierre Vinclair
in Vie du poème
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in Vie du poème
Il fait si noir que seules les paroles sont lumière…
On les appelle "charnelles"
Ces personnes qui donnent tout émotionnellement
Âme, cœur, corps et esprit.
Celles qui, une fois entrées dans ta vie
Te changent entièrement
Celles qu’on écoute au-delà de la peau.
Jusqu'à l'intérieur de l’os.
C’est une fille de l’automne
qui sent l’humus et la châtaigne
enroulée dans le vent, la fumée de bois
elle s’approche
dans ses yeux verts, un peu de rose
la bruyère des marais
où dorment les grands cerfs.
Tu es comme le mouton, mon frère,
quand le bourreau habillé de ta peau,
quand le bourreau lève son bâton
tu te hâtes de rentrer dans le troupeau
et tu vas à l’abattoir en courant, presque fier.
Ma lucidité n'est pas toujours facile à vivre. Il y a des fois où je me barbe moi-même, je trouve que je suis trop dans la gravité, j'aimerais être oublieuse, insouciante, superficielle.
Pourtant je ressens
Les millénaires et l’éternité
Ces nuits
De saturne vers le soleil
Puis du soleil vers la lune
L’esprit rempli par-delà moi-même
D’un aliment pur et ancien
in Traction Brabant 82
Un plein sac de silence à prise rapide
répandu sur des morceaux de paroles et de rêves
gorgés de ténèbres depuis presque toujours. Puis…
Dans l’épaisseur du moment
passer par l’entaille de la lenteur
entrer dans l’espace noir
vaguer de songes de sel en vertiges quantiques
chaleur de pierre aux creux des mains
« Les hommes libres dans une société libre doivent apprendre non seulement à reconnaître cette attaque furtive contre l’intégrité mentale et à la combattre, mais doivent aussi apprendre ce qu’il y a dans l’esprit de l’homme qui le rend vulnérable à cette attaque, ce qui fait que, dans de nombreux cas, il aspire à sortir des responsabilités que la démocratie et la maturité républicaines lui imposent. »
Publié en 1956 et écrit par Joost A. M. Meerloo, M.D., instructeur en psychiatrie, Université de Columbia, conférencier en psychologie sociale, New School for Social Research, ancien chef du département de psychologie des forces néerlandaises : Le viol de l'esprit : la psychologie du contrôle de la pensée, du menticide et du lavage de cerveau, San Diego.
version intégrale en anglais :
Il n'y a personne ici,
il n’y a personne ici.
La bonté est morte
la lune est morte,
l’eau est morte,
le puits est mort,
l’arbre a remis ses quatre saisons à l'oubli.
Le nuage,
sa pluie,
et le bleu sans fin,
son ciel,
les yeux des étoiles sont flous,
la voie lactée est malade.
Ici, oiseau chantant est pendu
et dans l'œil de l'étoile brillante, une épine.
On entendait mugir la terre dans sa belle nage dans le vide,
dans le fluide du vide, dans la grande béance noire.
in Au pays des poules aux œufs d’or
C'est à l'artiste de proclamer sa foi dans le Oui éternel, de dire : "Je crois en un idéal qui plane sur toute la terre, qui la pénètre toute entière... en un idéal de Paradis qui n'est pas le produit de l'imagination, mais l'ultime réalité où toutes choses résident et se meuvent. Je crois que cette vision du paradis s'aperçoit dans la lumière du soleil, dans la verdure de la terre, dans la beauté de la figure humaine, dans l'illumination de la vie humaine, et même dans des objets en apparence insignifiants et sans attraits. Partout sur cette terre, l'esprit du Paradis veille et fait entendre sa voix. Il atteint notre oreille intérieure sans que nous le sachions, il donne le ton à notre harpe de vie, dont la musique envoie notre aspiration au-delà du fini, non seulement en prières et en espérances, mais en temples qui sont des flammes de pierre, en peintures qui sont des rêves immortalisés, en danse qui est méditation extatique au centre immobile du mouvement."
in Le sens de l'art