Pierre Loti
Le bonheur est une potiche posée
sur le nez d'un mandarin ivre et qui éternue.
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Le bonheur est une potiche posée
sur le nez d'un mandarin ivre et qui éternue.
Nous quittons ce continent à peine effleuré du regard. J’ai dans la tête des colliers d'orchidées mauves, des tresses de jasmin et le parfum incroyable des fleurs de frangipanier. Une tournée où peut-être après tout, nous ne sommes jamais vraiment descendus de l'avion... La mémoire a déjà commencé son travail de charognard. Elle ne laissera que des os parfaitement blancs, des souvenirs, essence de nos illusions.. Un nectar à déguster plus tard quand bien des pages auront été tournées. Les retours m'effraient toujours un peu. C’est la toute dernière ligne qui m'éloigne de l'Asie, immense, immense, pour me ramener à mon petit chez moi.
cg, juin 1999
in Calepins Voyageurs et après ?
Le bonheur est un festin de miettes.
Les aubes sont navrantes. Toute lune est atroce et tout soleil amer.
in Le bateau ivre
Kay Nielsen est un illustrateur danois né le 12 mars 1886, mort le 21 juin 1957, ayant travaillé entre autre comme artiste d'esquisse pour les studios Disney.
Trêve de mots. Je suis dans un drôle de truc encore, trimballant ma zone interdite, sans trop y pénétrer. C’est fatigant aussi tout ça. Je m’accroche à un garde-folle pour ne pas sombrer dans un océan de calme. Des cercles concentriques dans le silence de la nuit. Une mer lunaire.
Le sable, la pierre, le vent le plus affolant qui soit. Nos visages de sable, les traits balayés.
Creuse mon puits, trouve ma source, fais moi jaillir à l’air libre ! A l’ère libre enfin !
cg in Journal 2005
LE TEMPS ECROULÉ
Labyrinthes pâles
Mornes rivières
Aux diamants
Indifférents
Des étalons de ténèbres
Piétinent l’espace
Démembrent les galaxies
Sans laisser de trace
Quels que soient les blasons
La splendeur de l'Histoire
Nations et mémoires
Se verront anéanties
Quand sonnera le glas
Du temps écroulé.
cg 2002
in Guerre et autres gâchis
Sentir naître en soi l'âme fondante du fruit : cette douceur, cette transparence dorée et cette soif de tomber. Se détacher, non par orgueil ou par lassitude, mais par excès de pesanteur et de sucs. Se détacher comme un fruit d'automne.
in L'Échelle de Jacob
Je pense à la mort, souvent, comme si j’avais déjà trop vécu avec cette désagréable impression de n’avoir rien fait. Le silence est lourd… Le silence me rend folle car c’est ce qui résonne le plus fort dans ma tête. Ce qu’il me faudrait ? Une bonne cuite et une bonne partie de baise ! La cuite ne me ferait sûrement pas de bien, mais la baise peut-être.
cg in Journal 1995