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CATHY GARCIA-CANALES - Page 1327

  • États Généreux de Dame Nature - Tome 1 et 2, Zen Evasion 2009

    Malgré tout ce que lui faisons subir, La Nature, en grande Dame, est généreuse, prodigieusement, car toujours dans tous ses états, en toute impermanence, en perpétuelle renaissance.

    Les États généreux de Dame Nature ne se convoquent pas... Ils sont !

    Il suffit de regarder d’un oeil naissant les Êtres étranges.

     

     

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    A feuilleter sur

    http://www.evazine.com/livre13/Default.html

     

     

    Continuons de suivre Cathy Garcia, photo à photo mieux que pas à pas, dans son observation précise et lumineuse de cet immense et sympathique petit peuple des herbes, des bois et des maisons.

     

     

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    A feuilleter sur 

    http://evazine.com/livre15/Default.html

     

     

  • ÉTATS DU BIG BANG, Ed. Nouveaux Délits, 2010

     

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    Chimères de Jean-Louis Millet, captation de Cathy Garcia

     

    Imprimé par les Editions Nouveaux Délits sur beau papier recyclé 115 gr et couverture calcaire 250 gr, format 21 x 15.  40 pages, encres de JL MIllet en reproduction couleur. 12 € (compter 1 €/ exemplaire pour le port).

    Asso & éditions Nouveaux Délits http://associationeditionsnouveauxdelits.hautetfort.com/




    Ce livre est également visible sous forme numérique dans la collection Livr’art « Zen Évasion »  http://www.evazine.com/

     

  • CHRONIQUES DU HAMAC, 2008

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    Photographies de l'auteur
    Préambule de Michel Host

    96 pages,  14€ (+ port)


     

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    Édité et imprimé par l’auteur
    Sur papier 100 gr calcaire
    Couverture 250 gr calcaire
    100 % recyclé

    Dépôt légal : septembre 2008
    Réédition de mars 2010

      

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    Préambule

    (extraits)



    *



    « hamac hamac

            haut lieu de méditation…
    »

    C.G.



    L’écriture est le chemin qui me conduit aux hommes.  Je comprends mieux ce
    qu’ils écrivent que ce qu’ils disent.


    C.G.



         Avoir dit une première fois mon admiration absolue pour la poésie de
    Cathy Garcia, était sans doute on ne peut plus naturel : sous le choc de la
    lecture de Salines, dans l’émotion de la découverte de sa façon de dire l’être
    au monde, si proche de mon sentiment profond, dans la grâce et la violence
    alternées d’un ruisseau des sous-bois que l’ondée peut changer en torrent,
    pouvais-je ne pas vibrer ? Mais par ailleurs m’étais-je assez contenu comme
    il se doit dans une première approche ?  Avais-je pris une suffisante
    distance de vision ? Avais-je bien chaussé mes lunettes objectivantes ?

         J’avoue que non… j’avoue que je vais récidiver, me laisser emporter par
    cet élan d’empathie profonde où je me plais bien mieux que dans la réticence
    et la contorsion critiques. Et pourquoi, en fait, ferais-je la fine bouche à
    lire et relire ces Chroniques du hamac, où Cathy Garcia confirme ce qui est
    mieux que son talent, une touche reconnaissable comme la possède un peintre,
    la sonorité singulière de son orchestre de chambre, son intelligence des
    choses passée au crible d’une sensibilité fine mais dépourvue de toute
    afféterie, sa sensibilité toute tendue vers la connaissance de soi-même et
    du monde, et se mesurant à soi dans cette quête essentielle comme l’athlète
    garde mesure dans son effort pour aller loin, pour ne pas s’épuiser avant la
    fin de la course. Tout cela, comme l’évidence même de la lumière et de l’ombre,
    traverse ces Chroniques du hamac à la manière de l’éclair blessant le ciel
    avant de lui rendre son bleu pur, ses nuages, sa paix douce, ou de le
    plonger dans la tourmente et l’ombre.

         Cette poésie est juste. Je veux dire que dans chacun de ses « sujets »
    et registres, elle ne quitte jamais son cap ni ne dérape dans la fausse note
    et l’inaudible, dans cet illisible que, sous les formes de l’hermétisme du
    moi envahissant, de l’obscurité et de l’abstraction recherchées pour
    elles-mêmes, lui ont donné la plupart des faux poètes et vrais cuistres de
    la seconde moitié du XXe siècle.



    (…)     C’est ce que j’appelle une poésie « juste ». Juste dans sa cohérence
    profonde, juste par la lecture loyale (originelle, sans calculs de pôôhèèète
    !) qu’elle propose d’elle-même.

         Vouant, comme dans Salines, un culte ouvert, solaire à la célébration
    des sens et du monde, ces Chroniques cependant rendent un dû plus marqué,
    non pas à l’inquiétude de l’être jeté dans le temps et l’espace, mais à l’humain
    et à son indéchiffrable trajectoire, à cette si difficile confrontation de l’homme
    avec lui-même, face à lui-même ou à l’autre.

    (…)

         Poésie juste, disais-je… Poésie d’un sens total, pourrais-je dire aussi
    bien, qui n’envisage pas le « moi » sans le « toi », sans le  « lui » ni le
    « elle »…  Ni les hommes sans le monde, sans les formes du monde…  Ni l’inhumain
    sans le souhait de l’humain… Y aurait-il, s’il en était autrement, cette
    conscience d’un « ordre antédiluvien », ce désir du retour à « un immense
    jardin », tout ce que je lis comme haute cohérence du Poème.

          Ce Poème qu’entreprend d’écrire Cathy Garcia n’est ni de contingence,
    ni de circonstance. Il est grand comme sa vie. Il va comme elle marche, il
    avance dans ses pas.



    Michel Host

    16 / IV / 2008

     

     

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    Chroniques du hamac, par JL Millet http://evazine.com/

    Art de lettres, art de l’être ?
     
    D’entre deux chênes de Létou sort l’Universel par le miracle d’un hamac filet orange vif.
     
    Hamac moyen de transports, comme l’on dirait transports amoureux car tout ici est cris du corps et du cœur…
     
    Hamac bouée ou amer selon les conditions de navigation sur la mer intérieure…
     
    Hamac huis sur l’ailleurs, une manière de stargate ou de machine à remonter – et descendre – le temps, mais ici nulle ufologie, nulle fiction scientiste, juste le vrai …
     
    Hamac matrice enfin et surtout peut-être, car lieu de retour intra-utérin de l’enfant vers la mère,
    la génitrice certes pour mieux en exorciser le souvenir, mais surtout – oh ! oui - pour revenir au Père trop tôt disparu, dans l’espoir d’une re-naissance…
    mais aussi, et là, d’évidence,
    la Mère Nature dans un besoin viscéral, vital de fusion chamanique…
     
    On retrouve ainsi dans les Chroniques du Hamac les trois voies chères à Cathy Garcia, tressées, indémêlables : 
    ·        la relation à soi et aux autres,
    ·        la relation à la déshérence du monde contemporain et
    ·        la relation à l’Univers.
     
    Voies de méditation, de progression, d‘amélioration,  pour une marche toujours douloureuse mais aujourd’hui assagie             vers le bonheur, simplement.
     
    Et, prodige (?) , il sort du hamac de la ‘’femme-chamane’’ une poésie vive et belle comme un rai de lumière sorti d’entre des feuilles aux couleurs de l’automne, poésie douce ou piquante, rêveuse ou coléreuse, toujours humaine, dans une langue limpide.
     
    Amas cordés du quotidien, Hamac hors des sentiers courus, Âme accordée à la vraie vie
     
    jlmi  septembre 2008
     

     

     

     

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    Chroniques du hamac a été présenté le mardi 16 septembre 2008 à 20h30

    au Garage Donadieu à Cahors par Les Orteils papillons


    Dans un décor de hamacs, une lecture en suspension…

     

     

  • Nouvelle Histoire de la Chèvre de Monsieur Seguin, 2008

       

     

     

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    La nouvelle histoire de la chèvre de Monsieur Seguin commence où s’achève la version que nous connaissons tous : 

     

    « et au petit matin, le loup la mangea »…

     

    Et bien dans la nouvelle histoire de la chèvre de Monsieur Seguin, au petit matin, le loup ne la mange point.


    Un conte pour les petits mais beaucoup pour les grands...



      

    "Les saisons s’enchaînent, l’hiver est presque doux. Il y a toujours dans une vallée ou une autre, une petite maison vide, une bergerie qui ne demande qu’à être réchauffée par un bon feu.Le bois, la nourriture, quelques couvertures et le gîte, ne sont pas difficiles à trouver pour qui a peu de besoins et beaucoup de temps à offrir. Il y a toujours quelqu’un à qui donner un coup de main et qui ne rechigne pas à partager sa table.

     

    Le vieux Seguin invente de jolies histoires pour ses hôtes, en assurant que c’est la Blanchette qui les lui raconte, celle-ci acquiesce, ce qui fait beaucoup rire les enfants. Il compose de belles mélodies, de celles qui vous remuent tout en dedans et parfois la Blanchette l’accompagne de doux bêlements.

     

    On les invite aux mariages, aux baptêmes, à toutes les fêtes de village et même une fois pour un enterrement. Celui d’un jeune Rom fauché par la maladie et pour qui les violons ont fait pleurer les roulottes des jours et des nuits entières. C’est avec eux qu’il s’entend le mieux, les gens du voyage. Il apprend à les connaître et ils le respectent parce qu’il aime la musique et parce que, comme eux, il est fils du vent. Il ne s’arrête que pour mieux repartir.

     

    Monsieur Seguin ne parle jamais de son passé à la ville, il semble l’avoir oublié.

     

    Et la vie s’écoule, pleine et ronde, comme la lune."

     

     

    Illustration couverture © Michelle Martinelli
    Édité et imprimé par l’auteur sur papier 100 % recyclé

     

    5 euros

    16 pages

    à Tire d’Ailes 2008

     

     

     

     

     

     

     

     

  • OMBROMANIE - Encres Vives, 2007

     

     

     

     

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    Quelques critiques :

     

    Une critique de Patrice Maltaverne
    « OMBROMANIE », de Cathy GARCIA
     
    Comme c’est à la mode en ce moment, parlons-en, de la poésie féminine ! Le problème est que celle-ci manque de tranquillité. Alors, comme ce sont surtout eux, les discours empesés d’égalitarisme pieux et de lâcheté inimitable qui détonnent dans le paysage actuel, on sera d’autant plus tenté de passer sous silence les quelques textes composant « Ombromanie », pour ne pas déranger le sommeil des injustes.
    Eh bien moi, je n’ai pas envie d’obéir à cette injonction facile, même si ma chronique, je le sais, se perdra à coup sûr dans le néant des écritures undergrund.
    Cathy Garcia, par ailleurs créatrice de la revue « Nouveaux délits »[1] réussit, tout au long de ces dix sept poèmes en vers libres, à faire parler la vraie révolte, celle qui hélas, faute de pouvoir s’exprimer avec suffisamment de force pour être entendue, faute d’avoir pu identifier clairement le cœur de sa cible, se retourne contre elle-même : « appelez-moi donc stupide », « pathétique est mon nom ».
    Les titres des textes composant « Ombromanie » sont déjà tout un poème, qu’ils soient caractérisés par la présence de néologismes, de jeux de mots : « Nasarde », « Aéropère », « Gallimafrée », « Pan urge !», par des énoncés lapidaires « Je n’irai même pas cracher sur vos tombes », « La collection automne-hiver sera terrible », ou encore par des titres d’albums du genre techno metal : « Last call / Before K-O », « Last rung / Burn the ladders ».
    La description des violences, réelles ou imaginées, est continuelle dans cette apocalypse, comme s’il fallait conjurer le silence, bien plus effroyable, par de la folle agressivité qui s’exprime à travers une série d’images sans cesse renouvelées : « crever les temples ennemis / sortir leurs viscères / la bile le sang / produire toujours plus / de matière fécale / pour les étouffer ».
    Les instruments de torture pleuvent de partout : seringues, serre-gorge, flèches, coups de poings, de couteaux, de ciseaux, poison etc.
    C’est que, plus le temps passe, plus, en revanche, les armes de résistance paraissent élimées, face au raffinement de l’automutilation planétaire. Ainsi, l’âge des désillusions arrive tout naturellement : « et moi la ravie du ravi / je broute / au petit malheur / je cueille glane / plume effeuille / dans les champs utopiques / du sursis volé / à ceux qui croient / maîtriser ».
    A la fin du recueil, l’ennemi, « ce besoin compulsif de faire d’avoir toujours plus toujours mieux », se montre en plein jour, même s’il demeure intouchable, car bien sûr, les pouvoirs en place et le monde du travail inculquent avec sadisme aux esprits fantasme de la réussite matérielle et culte de la performance auxquels ne peut s’opposer qu’une soif de justice, bien oubliée aujourd’hui.
    Face à ce constat implacable, certains pisse-froid de service, qui n’aiment pas à être pris en flagrant délit d’absence de raison, ne manqueront pas de qualifier la poésie de Cathy Garcia d’exagérément noire, comme tend à le suggérer le titre du recueil.
    Tout d’abord, je répondrai à ceux là que ces poèmes exagèrent surtout la vie, à travers leurs vers souvent courts, vite découpés, leurs fréquents passages en énumérations exclamatives : « chimique / métabolique / lunaison / feu ! ».
    Enfin je leur ferai remarquer, à ces (trop) sages, qu’il n’y a pas dans ces mots là de manque de cœur. Voilà pourquoi la femme finit par devenir chienne, « animal / est le cœur / seule la raison / est froide », tout simplement pour transformer son impuissance à changer les choses en débordement d’énergie pure.
    Après de telles preuves d’amour, pourquoi irait-on lui jeter la pierre de l’indifférence ?
     
    Patrice MALTAVERNE
    OMBROMANIE Editions ENCRES VIVES, Collection Encres blanches, 2 allée des Allobroges 31770 COLOMIERS, 6,10 €
     

    [1] Revue Nouveaux délits, http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/
     

    *****

     

     

     

    Ombromanie 

                             (Encres Vives, 12/2007, 20 pages A4, 6,10 €)

     

       Ni ponctuation ni majuscules. Quelques ! et ? – de loin en loin. Aéropère : je fais mien ce signe particulier ! Texte que C. G. aurait pu dédier à ceux qui croient / maîtriser, c’est sûr ! Joli pléonasme, aussi, que ses berniques endoctrinées ! Avec Garcia, l’absence de ponctuation a du sens, en rajoute même, comme chez bien peu de poètes/ses qui tirent… à la ligne, sinon : à con-séquence ! J’ai tout bu ou Apoplexie coupent le sifflet : nos geôles portables sont de plus en plus exiguës - et le tourisme de masse amplifie le phénomène : mon imagination… conjugue l’homme à l’imparfait est forte trouvaille – que vaille ! Suis tenté de dépoussiérer la question de Hölderlin : Wozu Dichter… À quoi bon des po-Êt(r)es dans un monde de l’Avoir, de laveurs de cerveaux ? Bons à rien, les po-potes, dans la tambouille mondialisée : pouvez touillez ! Voire… Cathy n’est pas de ces niais rési-gnés ; elle fait honneur à l’intelligence, mieux : est intelligible, loin des officines expéri-mentales où tant se fourvoyèrent. Sa révolte – tant pis pour ceux que le mot défrise – est fondée, imparable. Cela nous change des salmigondis de vers plus ou moins blancs… D’ailleurs, si l’art-rêve-volte-face n’existait pas, Garcia l’aurait inventé(e) ! Elle qui joue si bien de tous les registres ; ne joue jamais. Se tient debout, de plain-pied dans l’im-Monde. Ombromanie est l’un des livres les plus libres (réapproprions-nous ce mot, trop longtemps abandonné aux « libéraux » !), les plus utiles qu’il m’ait été donné de lire ces 20 dernières années. Après cela, comment recenser encore telles minauderies post-mallarméennes ? Les critiques ne devraient œuvrer qu’à donner envie d’acheter de tels recueils. Tous ceux qui n’ont rien à dire, blanc sur blanc, ne méritent pas que l’on s’y attarde.

       Colin, le préfacier (im-) pertinent, compare la jeune maman à une parturiente ; sage-femme conviendrait tout autant. Le noir, qu’elle semble affectionner, était la couleur fétiche de Gainsbourg : faut-il se fier aux appâts rances ? Il est vrai que Serre gorge (Sert-Je !), poème d’ouverture, en fait office – porte bien son titre : chez Garcia, tout titre est déjà poème ! Subissant un nouveau cycle de sable, Cathy aimerait retourner sur (ses) pas : vieux rêve commun à l’humanité tout entière ! Or, n’écrit-onpas pour se consoler de cette impossibilité, la battre en brèche par les mots, fils d’Ariane, ponts aux singes remmaillant le fil du temps ? Le tu universel de C. G. n’est pas figure de style qui m’a (en)g(l)obé ! Que le désir décervelle appelle autre question : n’est-ce pas tant mieux ? Sinon, nous ne serions que frustration aigre…

       Savoir lâcher ce que l’on ne tiendra jamais, la formule fait mouche ; c’est comme se dé-prendre ! Nasarde sonne juste, de bout en bout : rien à ajouter (ni grain ni sel), rien à retrancher dans ce vif. Cathy renoue, de-ci, de-là, avec ses premières amours (Les années chiennes, 1989-97), mais sans appuyer : rimes, allitérations, toute une musique syncopée entraîne l’anima ‘lecteur dans un tourbillon qui vaut le dé-tour ! Ainsi de Co-agitation : la pensée malgré ses airs / de chattemite / reste une marchande d’orviétan / coupé de chagrin est une pensée poétique sortie de son imagination fulgurante pour mieux nous couper… le souffle ! En sa folle jeunesse, le temps impossible de la ragougnasse, était-ce là seule façon d’être bue, calice – jusque hallali ? Garcia persiste dans Autodafé : les reflets sont… l’écho du silence qui m’a précédée, pardonnez si je condense, car faut qu’on danse / sue… la musique de ce silence las !

       Après la Galimafrée, le Cirque sans tain : panem et circensis – l’Antique recette pour lier la sauce tyrannique : bien vue/bien décrite ! Ne pouvant citer les 17 (plutôt longs, sauf 1) poèmes in extenso, humez cet ultime avant-goût : folle dira-t-on mais que m’importe le dit – et elle fait bien !       Jean-Marc Couvé  

     

    *****

    Ombromanie de Cathy Garcia

     

     
    « (…) Face à la haute peine tombée sur la noirceur des jours
    Dans ce monde duquel le soleil s’est, à pas lents, retiré
    »

    Salah Stétié « Brise et attestation du réel », Editions Fata Morgana, janvier 2004.

    Dans la très claire clairière par temps de brouillard, nous savons la saveur de vivre, mais savons aussi la fureur qui n’a pour métaphore que notre manière de faire face et de poursuivre, mais jamais démuni de nos flèches. Celles de l’amour, pas la guerre.
    Cathy Garcia aspire t-elle à une voix plus ténue ? Est-elle de ceux et celles, nous, qui avons parfois le cœur vrillé de joie ou le dégoût à l’âme, la figure noire de ceux et celles, nous, qui écoutons Last call/Before K-O comme un appel de plus à la vigilance. Et l’appel est insistant.
    Son tremblement repose t-il sur le désir enfoui d’un grand poème de la plénitude ? Grand vœu et amer aveu de faire aller la vie là où nous aimerions tant qu’elle nous emmène.
    Vers des chemins que nous avons désertés par idéal meurtrier, par idéologie véreuse. Renouer avec les tables de jeux délaissés. Et en finir avec nos faces toujours plus obscurisées d’avoir cédé aux formalismes et aux formatages de tous genres.

    Nathalie Riera

             

     

     

     

                             

  • JARDIN À L’ÉCOLE - LAND ART & AROMATIQUES

    Projet réalisé avec les enfants sur deux mois en collaboration avec Valéry Jamin à École maternelle de Carennac en 2009.

     

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    voir d'autres photos ici :

    http://ledecompresseuratelierpictopoetiquedecathygarcia.hautetfort.com/a-l-ecole-art-aromatiques/

     

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    J'ai pu aussi dans ce cadre user de mes connaissances de la flore sauvage locale et notamment les plantes comestibles, pour animer une sortie nature avec les enfants.

     

     

  • ESKHATIAÏ, Ed. de L'Atlantique, 2010

     

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    Edition de L'Atlantique (collection Phoïbos)

    Tirage limité, entièrement numéroté, avec "Cosmovision" une peinture-collage de l'auteur

     
      
     
      
    "Je cours encore après toi
    ange brun de mes solitudes
    à la peau d’épice
    tatouée de signes étranges
    homme premier façonné dans l’argile
    toi qui te tiens
    en haut de la montagne
    et qui m’attends"
      
    Cathy Garcia-Canalès “Je cours
    in Eskhatiaï (extrait)
      

     

    Préfacé par Michel Host, il regroupe les recueils Salines et Mystica perdita. Edition à tirage limité, entièrement numéroté avec une peinture-collage de l’auteure Sur beau Papier de Création blanc nacré, grain subtil, 120 gr., couverture : Création blanc nacré, grain subtil, 250 gr. au prix de 18,00€ TTC France l’exemplaire.
     
    A commander aux Editions de l’Atlantique, B.P. 70041, 17102 Saintes Cedex (2,50 € de port).
    Contact : bowenchina12@yahoo.fr  tél : 06.88.36.56.33


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    Voir en pj la critique de Jean-Louis Bernard Lecture de JL Bernard.JPG

     

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     et ci-dessous de Jean-Paul Gavard-Perret :


    ET CATHY GARCIA CREA LA FEMME

    Cathy Garcia-Canalès, « Eskhataï, Salines suivi de Mystica Perdita », Editions de l'Atlantique, coll. Phoibos, 82 pages, 18 euros.

     


    Les poèmes de Cathy Garcia tourne autor d'elle-même mais sans la moindre effusion de l'égo. Saurons-nous tout d'elle ? Non sans doute. Mais sa silhouette féminine est mise à nu comme de l'intérieur dans un mouvement poétique rappelant parfois des "glissements" à la Bacon par des effets de déchirures qui ramène l'être à sa douleur, à sa solitude.


    Par sa voix de fantômes, par ses belles épaules Cathy Garcia permet de faire jaillir de la masse brute de la vie l'écume des sensations et des émotions. On est « dans » la femme plus qu'autour par la présence de sa poésie tellurique puisque passé par le baptême du feu.


    Cathy Garcia sait qu'il n'y a pas d'avènement de la poésie sans un certain sens du rite de la fusion.  Mais aussi à ce sur quoi cette fusion butte : l'immobilisation du désir et son achèvement chez l'un qui entraîne l'inachèvement chez l'autre. Mais de ce dernier émerge aussi la langage poétique. C'est sans doute pourquoi chez la poétesse la nudité n'est jamais scabreuse et ne contient rien de frelaté. Loin d'une pathologie sentimentale elle offre une sensation vitale. Même lorsque celle-ci s'affaisse sous le poids de la vie des émotions plus complexes.


    Le lecteur est soumis à un régime qui oscille entre le plaisir et la douleur par effet de miroir.  La poésie devient un lieu sobrement lyrique d'épaississement autant que d'éclaircissement  Chaque texte en sa concentration comme en ses élancements produit un renversement : ce qui est matière perd en densité, ce qui est de l'ordre de l'impalpable devient matière. On est là aux sources du langage  : la forme décompose le monde pour le recomposer autrement et dans l'espoir de la chimérique expatriation du feu intérieur.


    Sans aucun didactisme mais avec un sens du plaisir il n'est plus question de psychologisme mais de séries de transferts afin que chaque être comprenne que la femme est  le "rempart de l'avenir" dont parlait Kandinsky mais qui terrorise le mâle. Le poésie redevient un processus actif capable de laisser
    naître les sensations les plus diverses.


    Cathy Garcia ne met pas son travail au service d'une idée, d'un projet conçu préalablement à l'œuvre. Il n'y a pas à proprement parler chez elle de plan de création, si ce n'est l'appel à la liberté de la sensation et de l'imaginaire au sein de l'étreinte nécessaire  de la vie. De la sorte l'œuvre acquiert
    une vibration spirituelle mais tout autant charnelle et quasi tactile. Il ne s'agit plus de la mettre au service de quelque chose. Il ne s'agit pas non plus de lui attribuer une simple grille de lecture symbolique. La forme poétique se génère par elle-même à travers la force "intérieure" dont
    témoigne la créatrice.  En  parfaite liberté elle métamorphose le monde dans une vision  aussi ironique que douce, empreint de larmes et de volupté. Il y a là des rires et des soupirs. Dans les « sonorités » de sa poésie Cathy Garcia les fait « entendre ».

     

    Jean-Paul Gavard-Perret

     

     

    Docteur en littérature, Jean-Paul Gavard-Perret enseigne la communication à l’Université de Savoie (Chambéry). Membre du Centre de Recherche Imaginaire et Création, il est spécialiste de l’Image au XXe siècle et de l’œuvre de Samuel Beckett. Poète et critique il collabore à de nombreuses revues dont Passage d’encres, Les Temps Modernes, Esprit, Verso Art et Lettres, Champs visuels, Communication et Langage par exemple. Il a publié une quinzaine de livres, de textes brefs ou d’essais.

     

     

    ***

    Ce livre est constitué du rassemblement de deux recueils. Le premier, "Salines",

     

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    avait été autoédité en 2007, avec des illustrations originales nb de Katy Sannier et postfacé par Michel Host.

     

     

     

     

    Le deuxième, "Mystica Perdita",

     

     

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    avait été autoédité en 2009, avec des illustrations originales nb de Jean-Louis Millet et présenté en quatrième de couverture par Werner Lambersy :


    « Qu'on le veuille ou non, ce recueil a été tiré à ...exemplaires. Il est réconfortant de penser que les imbéciles n'en sauront rien. »

    Ce colophon-convient parfaitement à Cathy Garcia, experte en délits de poésie. Ses poèmes, dont le désir amoureux, la colère-sociale ou la jubilation créatrice tiennent lieu tour à tour d'azur, d'horizon et de ciel de traîne verbal, plongent ô colombe, lecteur mon frère humain, comme l'épervier sur sa proie.

    Dans la candeur de ce "L'huma/Nité noïde/Hume "ou la sagesse de ce "Chercher le sens/N'a aucun sens/Le révélé/Demeure/Caché", nous devenons ces "transparents", ainsi qu'on appelait jadis les vagabonds qui se levaient avec l'aube-nouvelle.

     

    Werner Lambersy, 23 janvier 2009

     

     

     

     

    Quelques critiques concernant ces deux receuils autoédités :

     

     

     

    " MYSTICA PERDITA" est un de ces rares  recueils devant lesquels on n'a vraiment pas envie de rester planté là, pieds nus, à se recueillir. Mais bien de "brûler la route" pour " sortir des sillons ", " extravaguer " s'extravaguer à tes côtés avec " rien que des mots " , ces mots qui t'appartiennent plus qu'à tout, plus qu'à toute autre, ces " Mots moi mots " ,ces " Moi mots moi " .  Ces émois... 

    Ces mots qui de si tôt, ne marcheront pas en fumée. 

    Louis Savary, Belgique - Mars 2009

     

    Par Jean-Marc Couvé, dans la revue Diérèse

    Salines de Cathy Garcia

    Pas de mot non mûri, pour faire joli ; aucun terme obscur, pour pa-raître instruite : les fées « Salines » eussent fait saliver Messaline (revue par Jarry). Avec la complicité de Katy Sannier – aux fusains pour 14 des-seins et exquis(es) – Cathy Garcia  * en se débraillant et embrayant (de façon 100 fois plus poétique que Breillat) nous régale de sa vitalité contagieuse ! Michel Host lui-même (prix Goncourt, 1986) est sous le charme ; mieux : il signe une post-face enflammée où il déclare à la femme son enthousiasme sur 4 pages (lits, en argot !), pas moins ; gageons que son analyse fouillée a caressé la poétesse dans le sens du poil, dans toute l’essence. Car ce livre de facture artisanale, imprimé sur papier recyclé, est TOUT chatte-houe : « Nous adultes avortés / faisons de l’art comme on cherche la surface ». Il ravira tous ceux/celles qui, tournant le dos aux régimes sans sel, goûtent la langue française, ici, fort s’aimant, si féminine ; une langue débridée, crue, montée à cru, voire en crue : « je suis le beurre / qui fond à (la) flamme (de l’amour) ». A déconseiller aux demi-sels et autres grenouilles de missels… Un seul regret : 20 poèmes – pas vain – joli nombre, oui, quand j’en eusse aimé 2, 5, 10 fois plus ! Mais « quand il n’y en a plus / y’en a-t-il encore ? » On est aux « anges », ah, la « diablesse » ! On pense aux meilleurs émois érotico-littéraires, du côté des Anaïs Nin et Lasker-Schüler ; ou, plus près de nous, à Mansour et à de Burine… Cathy se dit-elle « catin » ? que des passages de Jarry, Colette ou Lawrence, des toiles de Kahlo et Tanning, des notations de Miller ou Despentes, voire du meilleur Bukowski zèbrent notre mémoire ; tandis que cette « garce » (ya : dixit !) nous entraîne au zénith d’une liberté non feinte, farouche, inaliénable : « l’illusion est si belle / vaut bien la blessure / que tu ne manqueras pas / de me faire ». Une liberté par ailleurs aux abois, en recul, acculée à se rendre, traquée sur tous les fronts : littéraire, économique, politique, social… Ayant définiti-vement opté pour l’école buissonneuse (Mont de Vénus oblige !), elle détestera le mot et pourtant, CG nous donne une leçon d’amour. De vie. Qu’elle en soit remerciée – et que l’amour de la vie, vive, violente, indivise, individuelle nous fasse « ululer » avec elle : « désenchaînez / les pantins ! » « Le geste (d’amour) / toujours neuf », il me faudrait citer les 2 pages de « Sexe de Pan » intégralement : commandez donc Salines directement à l’auteure, les libraires habituels se laissant si facilement déborder par les vagues de best-sellers, les tsunamis d’art ripe hauteur : « tout va bien / l’amer est calme » et Cathy, elle, fait feu de toute ses forces, ne recule – pas même devant néologismes ou calembours, pour mieux atteindre la cible au cœur, prendre le lecteur à bras le corps : « Je suis femme / Unique Multiple » – à telle enseigne qu’on se prend à rêver pouvoir « danser (avec elle) la danse dissolue des algues amnésiques » ! 

                                  

                                                           Jean-Marc Couvé


    ***

    Avec Cathy Garcia la poésie se passe de fioritures, mais pas des plaies de l’animal et de l’humain dont nous sommes investis. Dans le recueil Salines, qui précède Ombromanie, pas de discours dans les poèmes, mais plutôt l’énergie féroce, le désir intense à vouloir nous écorcher vif, et nous dépouiller à la manière d’un peintre qui dépossède ses modèles, les spolie de leurs faux-semblants. Alors le poème ne nous est plus étranger, parce qu’il nous ressemble, profondément, activement, et parfois monstrueusement. En poésie, la férocité est indispensable, et chez Cathy Garcia cela semble être de première nécessité.


    Dans le désordonné de nos amours se mêlent les fleurs du cœur aux fortes exhalaisons. C’est le printemps et l’été des corps, l’amour acclamé dans son éclat de sel, sa portée musicale en fièvre, mais les saisons se refroidissent vite, et lorsque tout pourrait nous sembler paisible, il en est absolument rien : pour Cathy Garcia, il s’agit plutôt de « balafrer la plénitude », « laisser jaillir//la fontaine de vivre », et ne cesser d’épargner à l’amour des odeurs de parjure, ainsi que


    le sinistre sérieux
    de nos serments théâtraux
    la camisole du manque
    nos angoisses toxiques



    Chez la Grande Saline, l’amour nous invite à ses danses et ses rythmes de nomades, mais tôt ou tard l’amour s’en va sans regret rejoindre les eaux profondes et  leurs « algues amnésiques » ; s’en va  naviguer l’amour comme pour retrouver son feu, l’entretenir, et nous ravir des jouissances qu’il procure, comme pour recommencer « le geste toujours neuf», la grande fraîcheur d’aimer.
    Chez la Grande Saline, ce qui est mot, ce qui est geste, ce qui est avoir peur, ce qui est rire « sans savoir pourquoi », ce qui est sel, épice, sang, langue, sève … ne cessent de cafouiller des « je t’aime », profondément, activement, et parfois sauvagement. 
    Jean-Marie Magnan, au sujet de Picasso, écrivait : « C’est un lieu commun assez mesquin que d’affirmer qu’un créateur ne ressemble pas à sa création ». Dans le débordement de l’amour, Cathy Garcia nous dit le désastre qui est le sien qui est le nôtre, sa hantise qui est la sienne qui est la nôtre, sa démesure de femme « Unique Multiple », et en même temps sa grande déception à errer à la même rive maligne, où l’horrible et le minable nous serrent la gorge :

    Se mettre à l’abri
    en hauteur
    ne pas se prendre
    le plein fouet
    le versant nu de nos extrêmes
    fragilités

    Chercher l’autre rive
    des yeux seulement
    paysages projetés
    crachés au visage


    Chez elle, le crépuscule n’est pas en chute libre, mais « en chute froide ».  Et que peut le poète contre ça ? à part ne pas l’ignorer, à part ne rien attendre. C’est le crépuscule qui floue la soie de l’âme, la soif des chiennes, et leur extirpe le soleil.
    La solitude lui est-elle « un feu//à la langue exaspérante », la solitude est action, où écrire nous enracine, nous déterre, arrache, sarcle, déporte, éloigne. Gratitude de la solitude. Ingratitude de l’aveu. Peu importe. Il n’y a pas forcément de l’altruisme dans la lumière. Seulement de la buée sur les mots. Et puis de l’écume et du sel. Et puis du venin et de la lie comme excrétions contre toutes les mascarades, les violations, les reniements.


    Le futur recommence au ras du sol*

    * Claude Esteban


    Nathalie Riera
    Le 4 avril 2008

    dans Une étape dans la clairière n°2, avril 2008

     

    ***



    Par Katy Sannier, illustratrice de Salines, novembre 2007

    Une belle aventure est née de ces rencontres qui se tissent sur fond de toile : "Salines", recueil de 48 pages, écrit et mis en page par Cathy Garcia, Editions à tire d'ailes. Et accessoirement illustré par une certaine grenouille... Grâce aux rugissements laissés par dame Nina Louve ici-même sur ce blog, j'ai rebondi sur les traces de Cathy Garcia, qui a dévoré quelques-unes de mes illustrations pour aller les coucher tout près de ses mots... Ses mots qui prennent aux tripes avec sensualité, force, fougue, passion, et sans conteste grand talent... Cathy se démène également à faire vivre et partager la poésie en éditant La revue nouveaux délits et fait également partager son univers poétique sur son blog Délit de poésie, sur lequel elle présente les saveurs "Uniques & Multiples" de "Salines". (...)
    Michel Host écrit de Cathy "elle est la perle qui fait la fortune du pêcheur de perles. Certains l'ont déjà découverte, et je suis des élus, mon admiration est sans mesure. Je voudrais seulement la rendre à sa lignée...".
    Dans ce recueil pour me présenter un peu, j'écris : "...la rencontre avec Cathy me fait retrouver ce souffle oublié, et mêle la courbe des corps de mes crayons avec ses mots brûlants, je l'en remercie donc...". Je lui réitère ici mon grand merci. Et j'embrasse chaleureusement Nina louVe & Mandor pour avoir déjà présenté en avant première ce recueil chez eux !
    Pour vous donner envie de le boire d'un trait (le recueil, je précise,... sourire)  http://bouilledegrenouille.typepad.fr/bouilledegrenouille/2007/11/index.html


    ***

     

    Chroniques de Mandor http://www.mandor.fr/tag/Beno%C3%AEt+Luciani

     

    Je ne parle jamais de poésie.

    La raison en est simple, je ne sais pas parler de poésie.

    D'autres s'y emploient avec talent.

    Donc, je m’abstiens.

     

    Mais quand une des membres de la FAPM illustre un recueil de poèmes, que je lis le recueil lors d’une nuit d’insomnie et qu’il parvient à me transporter dans un monde féminin sensuel et sauvage (voyez la banalité de mes propos, c’est pour cela que je ne parle jamais de poésie, il y a tant d’autres visions possibles) je décide de présenter l’ouvrage.

    (Certes, succintement).


     

     

  • TRANS(e)CRÉATION

      
     Ou l’art de sabrer le poulpe et la pulpe

    aux éditions dlc (41 pages, 10 euros), 2009
     

     (épuisé - ouvrage en quête d'un nouvel éditeur)

    Pour commander :
     
     
    *
    **
    ****

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    Extraits :

     

     

     

    Quelque part

    L’esprit de la vallée ne meurt pas.

    Là réside la femelle obscure, dans l’huis de la femelle obscure

    réside la racine de l’univers

    Lao tseu

    Tao Tö king

     

     

    4e de couv.JPG

     

    (...)

     

    Il faut parfois de grandes bourrasques qui nous laissent hébétés, en dehors de nous-mêmes.

     

    Partir. Ne laisser que nos mues quelque part griffonnées, cachées dans une fente, entre les dents d’un voleur d’âmes. Un vendeur de vent et ses hochets de feuilles.

     

    Nous purgeons nos peines de vie et pouvons saisir dans une fraction de temps, de soleil, de silence, quelques visions et parfums fugaces de paradis.

     

    (...)

    Cycle et fiction

     

    Le chat lèche le poulpe.

    Le poulpe lâche le chat.

     

    Le cycle n’est pas une roue fermée.

    Seule la vitesse en donne l’illusion.

     

    (...)

     

    A l’envers fluide du vertige respirer un oiseau, battre la peau des tympans.

     

    Pluie visqueuse, trop palpable.

    J’ai mal à elles, mal à eux.

     

    Illusions. Ne pas être touchée par le malheur, la massue, le missile qui s’abat sur toi autre moi.

     

    Chaque coup, blessure, torture sont portés à ton ardoise,

    Homme qui au galop voudrait fuir tes propres jambes.

     

    Arrête la main, le bras, le pouvoir de celui qui frappe !

    Arrête de frapper, arrête la bouche, le mensonge !

     

    Tais-toi !

    Tais-moi.

     

    Et mâchons nos poulpes.

     

    (...)

    Corps thaumaturge.

    Flaque haletante, étreinte océanique.

    Vertige et déchirure de la naissance.

     

    Le volcan constricteur des chairs vibre de moissons ! Transgressions génitales, jougs intenses, sources de vif et d’extase. La béance nous fascine mais au-delà de l’érectile corail, l’infini déferle et renverse les destins, laissant ci et là des épaves poreuses. Un vomi de doigts pétrifiés. Un courant de vermine moribonde, de cordes à étancher.

     

    Nous sommes las des haines. Liane primordiale, combien de brins ?

     

    Des tissus, des normes et quelques mirages lacés serrés.

    Crachat de tôle, abîmes du souffle, fleur de foutre.

    Crevasse, chagrin souillé, poisseux de la sève essoufflée.

     

    Ecoutez ! J’entends le sanglot des papillons dans la caverne.

     

    La lente trajectoire hivernale. Ressac, sel et sang sous les paupières.

    L’horloge folle fait le grand saut quantique.

     

    La terre s’offre à l’espace. Les paroles se cristallisent. L’eau dénoue le vent.

     

    Dans l’échancrure de la lumière,

    La graine de beauté.

     


    QUELQUES CRITIQUES :

     

    TRANS(e)CRÉATION ou l’art de sabrer le poulpe et la pulpe

    Par Jean-Louis Millet

     

     

    Trans(e)création ?

    Jaillissement, urgence, geyser d’images-mots.

    Tentative de fixation photogénique des l’éphémère des émotions, des sentiments, des heurs –bons ou mals -, du vrai.

    Immobilisation de flashes en plein éclat(aimant) pour dire la vie qui va à la vitesse du soleil.

    Frénésie de l’ici et maintenant sous le joug du prévu-vécu-perdu, sous les roues du char lent de l’impermanence.

    Travail d’accouchement de l’essentiel !

    Volonté de rompre les cercles, de « redessiner l’infini », de « lécher la lumière », de « voir l’impossible éclore » et de « se rétracter au centre de la rosace ».

    Dans l’exploration sans concession de ses fissures, Cathy Garcia a fini par « semer des graines de sourire dans le fumier de (son) cœur »

    Et la récolte est superbe…

    En cette rentrée littéraire (é)vantée par les médias aux ordres, si vous n’avez qu’un livre à lire, c’est celui-ci.

    Sans aucun doute !

     

    31/08/2009

     

     

    ***

     

    Co-errante :

     

     

    Cathy Garcia, il faut la lire dans la brèche. Là où ça fait mal, là où ça cicatrise. Ou dans les flaques et les vertiges. Dans la marge, dans l'humus. C'est une femme qui écrit, chaque ligne le dit, porte-voix - portant  haut et fort - de la femme originelle. Elle creuse, elle s'enfonce pour mieux resurgir. Cela peut être tout autant sauvage, passionné, parfois à la limite de la violence, que la femme est douce, tout au fond. Cathy Garcia a à dire, elle le dira, c'est tout.

     

     

    Extrait

     

    Fièvre blanche. Au centre des pupilles, la veine de nuit.

    À la fourche des doigts, mes flocons d'encre bleuissent.

     

    Mise au pas. Marcher tout droit.
    Révolution. Tourner en rond.

     

    Attaquer le chat au chalumeau pour qu'il en sorte un chameau.

     

    Jouer avec les mots.
    Balles au bond, rebonds.

    Au vol et revol, vers quoi ?

     

    Nous brocantons le futur tandis que décantent les souvenirs dans la cuvette sacrée.

    Aujourd'hui je lave mon sang.

     

     http://ledemotoir.blogspot.com/

     


     

  • LES ANNÉES CHIENNES, 2007

    Cathy Garcia

    LES ANNÉES CHIENNES

    1989 – 1997

    medium_les_annees_chiennes2.jpg

    série autodigestion 

     

    Illustrations originales de Marie Bouchet
    mabouh@gmail.com 

     

    Poèmes de jeunesse (1989 – 1997).

    Poèmes naïfs, maladroits, même si un peu retravaillés, alors pourquoi les publier ?
     
    Sans doute la réponse la plus approchante serait celle-ci : auto-digestion.
     
    Sortir Les années chiennes, pour digérer mes 20 ans…
    Ce qui alors était sombre est aujourd’hui totalement saturé de noir. Conséquence logique d’une volonté qui ne devrait pas nous échapper….
     
    Vos enfants ont 20 ans, s’habillent de noir, dépriment, s’abîment, se droguent et vous ne les comprenez pas ?
     
    Les jeunes sont le symptôme des sociétés et leurs élans hélas, sont si facilement manipulables.
     
    Une jeunesse suicidaire reflète une société suicidaire, celle qui deale en toute légalité un arsenal d’anxiolytiques, antidépresseurs, somnifères et poisons en tout genre censés nous aider à vivre…
     
    Une jeunesse violente, délinquante est le symptôme d’une société violente et délinquante.
     
    Aujourd’hui être violent et délinquant en affaire cela s’appelle être compétitif. Être violent et délinquant à l’échelle d’un Etat, cela s’appelle défendre la démocratie.
     
    La violence et la délinquance dans la rue, moi j’appelle ça une jeunesse en détresse. Parfois c’est un peuple tout entier qui devient violent et délinquant. Et ça s’appelle une révolution. 
     
    Alors oui, voilà des poèmes de mes vingt ans, des poèmes qui n’ont rien de révolutionnaire mais que je voudrais présenter simplement comme un hommage à la fragilité.
     
    Un hommage à chaque nouvelle génération trahie dans ses plus beaux élans et sacrifiée sur l’autel mercantile.
     
    Je dédie Les années chiennes à la jeunesse d’aujourd’hui et de demain, puissent vos élans nous conduire vers des jours meilleurs.
     
     
    CG, le 21 novembre 2006

     

     

    Aliénée
     
    Seule et froide
    dans la nuit cloîtrée,
    murs glacés qui brillent,
    miroirs où pleurent
    mes reflets.
     
    Comment tirer du puits
    mon profond désespoir ?
     
    Mes pauvres mains
    se tordent,
    se nouent,
    se dénouent,
     
    comme des cordes
    autour du cou
    avec de tristes doigts
    qui mordent
     
     
    medium_alienee.jpg

    Le sage sourit, faut bien que jeunesse se passe…
    Mais oui mais voilà, ça ne passe pas !
    Alors humaine puisque que derrière les mots
    il y a le cœur qui cogne,
    derrière la plume il y a la main,
    tendue, offerte, griffue peut-être.
    (…)
    Juste un tatouage au bras du néant
    .
    CG 
     
     
     
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    LES ANNEES CHIENNES 
    Ed. à tire d'ailes (autoédition), 2007
    50 pages, imprimé sur papier 115 gr recyclé,
    Illustrations originales nb de Marie Bouchet
    10
     
    Pour le commander, envoyez-moi un mail. Merci.
     
    Port : 1,50
     
     
     
     
     
     
     
    Ce qu'ils en disent :
     
     
    Reçues droit au cœur, quelque part ou une sorte de langueur vous interpelle, vous rappelle des souvenirs ici exprimés par la magie de la poésie. Poésie fluide et musicale, lue et relue avec plaisir. Poésie d'une jeunesse déjà dans sa maturité. Poésie accessible, sans accessoires, sans l'artifice de facilités hermétiques pour masquer l'inexprimable. La poésie comme je l'aime.

    Gérard Lacoste, Toulouse, avril 2007

     

     

     

     ***


      Michel Host :


    Petite lettre à Cathy Garcia

    Ou quelques Improvisations de critique littéraire hostienne

     

    Il m’est arrivé de jouer au critique littéraire

    Elle était sérieusement ennuyeuse cette prose-là

    De sorte que je n’aime plus ça

    En cet an de disgrâce 2007

     

    Voici une autre cadence pour la

    Découverte de l’autre et du même,

    Celle / Celui qu’on laissa derrière soi

    Au cours de nos « années chiennes »

     

    Dire que vous sortiez de l’enfance en 97

    Vous dites « jeunesse » pour jouer à la femme

    Je crois

    Comme le garçon joue à l’homme

     

    Vous aviez conscience d’être d’une « génération trahie »

    Moi pas

    Déjà le « mercantile » vous assommait

    Je n’en étais pas là, trop jeune homme

    Immature garçon

    Vous saviez rendre « hommage à la fragilité »

    Je n’en étais qu’à la force bête du petit mâle,

    Mais peut-être comme à moi

    Vous arrivait-il de vous croire invulnérable

     

    Dans ces années écrites par vous j’ai trouvé

    L’inquiétude centrale et son reflet

    Des naïvetés sans doute mais aussi

    La promesse que dénoncent les mots

    Le sensible et le beau

    Le sensible et le laid

    Une crainte un espoir dans l’AUTOPSIE du monde

    Et de soi

     

    (...)


     

    Je vais direct à BEAUTÉ CRUE

    J’y trouve simplicité et force

    Plénitude de l’expression

    Comme vous « je voudrais voir le monde / les yeux clos /

    Charme / souffle / qui ne dit mot… »

    Je le vois parfois

    Vous avez dû le voir, et « la beauté noire… qui… »

    Et surtout

    Je voudrais

    Les traits

    De vérité

    À savoir,

    Je voudrais les avoir écrits, ces trois vers-là !

     

    (...)


    Michel Host, Pimelles, le 17 juin 07
     
      
     
     ***
      
     
       Les années chiennes lues par JL Millet – 10 mai 2008

    @ Les Années Chiennes

     Publication récente d’un passé saltimbanque.

    Itinerrances de jeunesse. Fille-insecte sortie de son cocon pour se heurter aux planes parois de verre du tunnel douloureux de la vie.

    Tête prise dans les rets des désirs dits inavouables, avoués, clamés, revendiqués jusqu’à l’auto-digestion, porte de l’éclosion de la ‘’tête vide’’ dans l’ici et maintenant.

     

    JL Millet http://www.zen-evasion.com/
     
     
     
  • Dimanche 29 août - Sur la piste des attrape-poèmes

     

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    Parcours parsemé d'attrapes-poèmes, poèmes à cueillir donc et mini atelier d'écriture dans les prés,  entre Lugagnac et Crégols, proposé par l'Association Nouveaux Délits en partenariat avec le Parc Naturel du Causse du Quercy

     

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    conçu et animé par Cathy Garcia

     

     

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    dessin de Gilles Faltrept

     

     

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  • John Bauer

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    John Bauer, né le 4 juin 1882 et décédé en 1918 est un artiste, peintre et illustrateur suédois surtout connu pour Bland Tomtar och Troll, un livre de contes pour enfants édité en Suède à partir de 1907.