CATHY GARCIA-CANALES - Page 1326
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MYSTICA PERDITA, 2009
Suite à la récente cessation d'activités des Editions de l'Atlantique, je reprends l'autoédition des trois recueils qu'ils avaient choisi de publier en 2010. Ils seront donc toujours disponibles, en me les commandant directement.
Mystica perdita faisait partie du recueil Eskhatiaï, dans lequel figurait également Salines.
Illustrations originales de Jean-Louis Millet
40 pages, 12 €
Édité et imprimé par l’auteur
Sur papier 100gr calcaire
Couverture 250 gr calcaire
100 % recyclé
Dépôt légal : Janvier 2009
Nouvelle édition de Janvier 2013
En quatrième de couverture :
« Qu'on le veuille ou non, ce recueil a été tiré à ...exemplaires. Il est réconfortant de penser que les imbéciles n'en sauront rien. »
Ce colophon-convient parfaitement à Cathy Garcia, experte en délits de poésie. Ses poèmes, dont le désir amoureux, la colère-sociale ou la jubilation créatrice tiennent lieu tour à tour d'azur, d'horizon et de ciel de traîne verbal, plongent ô colombe, lecteur mon frère humain, comme l'épervier sur sa proie.
Dans la candeur de ce "L'huma/Nité noïde/Hume "ou la sagesse de ce "Chercher le sens/N'a aucun sens/Le révélé/Demeure/Caché", nous devenons ces "transparents", ainsi qu'on appelait jadis les vagabonds qui se levaient avec l'aube-nouvelle.
Werner Lambersy, 23 janvier 2009
Extrait :
Les pistes du rêve
Défaire le crépuscule
Glisser dans les reflets renards de ses draps
Fixer l’horizon par des pointes d’améthyste
Le laisser sécher à la lune
Tracer un paysage au fusain de la langue
Compter les brûlis sur la peau
Les innombrables feuillets de nos masques pâles
Regarder fondre la vitre du réel
Ses reflets d’huile sur l’étendue de neige
Le roulis des roseaux
Grand soleil rouge à l’horizon brûlé
La neige est une plage de coquillages nus
Où les serpents marins
Sifflent des inconnues
Naître reconnaître dans les clameurs des sirènes
Les voix balbutiantes des poètes
Songes de sable
Châteaux d’écume
Nager dans leur trouble
En poissons de sang
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SALINES, 2007
Suite à la récente cessation d'activités des Editions de l'Atlantique, je reprends l'autoédition des trois recueils qu'ils avaient choisi de publier en 2010. Ils seront donc toujours disponibles, en me les commandant directement.
Salines faisait partie du recueil Eskhatiaï, dans lequel figurait également Mystica perdita.
Illustrations originales de Katy Sannier
Postface de Michel Host
44 pages, 12 €me le commander directement, merci
Édité et imprimé par l’auteur
Sur papier 100gr calcaire
Couverture 250 gr calcaire
100 % recyclé
Dépôt légal : octobre 2007
Réédition - Janvier 2013L’oubli dans lequel a sombré aujourd’hui la poésie rejoint le tréfonds de l’obscurantisme. Les poètes n’en ont cure, ils et elles chantent dans l’arbre, sous le ciel. De Marie de France à Louise de Vilmorin, d’Anne des Marquets à Marie Noël, en cascadant de Pernette du Guillet à Louise Labé, Marceline Desbordes-Valmore, Anna de Noailles et - bien sûr – jusqu’à Madame Colette, le long poème écrit par les femmes dans cette langue sublime encore appelée française, est ce ruisseau clair et courtois, tour à tour ensoleillé et ombré, sensuel et incisif, qui murmure et chuchote comme l’esprit du monde vivant. Il coule de source ancienne et nouvelle par le sous-bois de la forêt littéraire où les hommes se sont faits chasseurs absolus, dominateurs sans partage. Cathy Garcia est de cette eau pure, de cette force infinie et lointaine des fontaines résurgentes. Elle est la perle qui fait la fortune du pêcheur de perles. Certains l’ont déjà découverte, et je suis des élus. Mon admiration est sans mesure. Je voudrais seulement la rendre à sa lignée, à cette foi confiante en l’unité, en la beauté possible, qui lui fait écrire :
je cours encore après toi
homme qui sait la danse
homme loup qui me chasse
nuit après nuit
en mes forêts perdues
je cours encore après toi
magicien de la terre
aux savoirs de nuit
Michel Host
Octobre 2007
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JARDIN DU CAUSSE, 2004
Suite à la récente cessation d'activités des Editions de l'Atlantique, je reprends l'autoédition des trois recueils qu'ils avaient choisi de publier en 2010. Ils seront donc toujours disponibles, en me les commandant directement.
Illustrations originales de Joaquim Hock
Préface de Mireille Disdero :
Un long poème sur un cycle de l’existence, le déroulement des saisons en parallèle avec le mouvement intérieur des saisons d’une femme et sa richesse de vivre.
En écrivant Jardin du Causse, Cathy Garcia franchit un seuil, une étape importante. Elle sait que dans une vie, plusieurs jardins sont cultivés et aimés. Tous comptent, sont essentiels. Avant de quitter celui-ci, elle note précieusement chaque éclat au fil des jours, patiemment et jusqu’à l’infiniment petit, sachant que ce sont les petites choses qui comptent et que le temps humain est court, la mémoire sélective ou incertaine. Elle écrit des moucherons au soleil car elle possède la connaissance de leur participation à la beauté de l’infime.
Ce beau poème apporte énergie et enthousiasme à celui qui le découvre. Cathy montre - comme il est écrit dans le dictionnaire des symboles (Robert Laffont 1982) - que « le jardin est le lieu de la croissance, de la culture des phénomènes vitaux et intérieurs ».
jardin du causse
l’enfant
progresse
sans cesse
apprend
à marcher
tourne
autour de la mère
Elle connaît le nom des plantes. La lisant, l’herboriste trouvera son bonheur. Mais également, elle sait retranscrire la magie naturelle du règne végétal et des éléments.
Dans le Jardin du Causse on croise la féerie d’un concombre à carapace de dragon, une fée lutine, des fleurs ailées qui enchantent le ciel... le brouillard sorcier, une demi-noix vide devenue berceau de fée, une princesse… tombée de son dragon, et des recettes guérisseuses :
fleurs d’hysope
violet vif
poignée de sarriette
poignée de thym
en tisane du matin
effarouchent le rhume
Une lecture régénératrice et harmonique, reliant la chorale des arbres, à
la fille
une pierre
dans chaque main
retrace les origines
Enfin dans le poème, lieu et temps jumeaux se lisent à rebours, au fil des mois. Cheminant dans ses vers, nous vient le sentiment d’un poème juste et clair, accordé comme une note de musique peut l’être, et la sensation que rien ne se perd puisque tout se transforme, chaque chose – si infime soit-elle – étant écrite et illustrée dans le Jardin du Causse, de Cathy Garcia.
Mireille Disdero
décembre 2004 (dans le jardin de La Barben en Provence).
En quatrième de couverture :
Après avoir parcouru l’Europe et plus encore en saltimbanque, la poétesse Cathy Garcia s’affirme totalement et se responsabilise dans ses proximités.
Dans ce jardin du causse, tout est effleurement, précision des gestes de l’enfance apprivoisantla Vie, la saveur d’être.
Cette enfance observée sans paternité, évolutive, à découvrir à travers de grands ciels, la douce fragilité des papillons, semble résulter d’une détermination biologique dans ce superbe jardin éthique où la nomenclature précise de la botanique rivalise de talent avec la simplicité des mots de tous les jours, mis à leur place dans la gestuelle d’une petite fille que le texte couvre de mots d’amour et de lumière écologique.
Le lecteur reconnaîtra facilement le jardin et aura envie, parfois, de prendre sa propre enfance sur ses genoux.
Patrick Devaux, poète
Rixensart, Belgique
Janvier 2005
Édité et imprimé par l’auteur
Sur papier 100 gr calcaire
Couverture 250 gr calcaire
100 % recyclé
Dépôt légal : 4ème trimestre 2004
Edition revue - Janvier 2013
52 pages
13,00€ (+ port)
Me le commander directement, merci
(Extrait)
III
Jardin du causse, l’air est doux, fine pluie entre gouttes de soleil. Chants d’oiseaux, parfum de paradis. Flammes vives, coquelicots, calendulas, jaune effiloché du laiteron des champs, le mauve plus discret du géranium robert, de la vesce dont la signature s’achève en langue de papillon.
Petit bijou bleu roi, la fleur de mouron sertie dans son calice à pointes effilées, ses étamines roses dorées de fin pollen. Tapis d’aspérules à collerette étoilée, leurs menues fleurs en croix pâlichonnes.
Jardin du causse, beauté de l’infiniment simple, simplicité de l’infinie beauté.
Les roses en secret se préparent. Les pivoines défroissent leur robe, bientôt le bal des abeilles. Chaque fleur, unique, grande ou petite, cœur en offrande, délicieusement impudique.
(...)
IV
J’ai pris le chemin qui mène de Varaire à Limogne, seule. Douce saveur de vraie solitude. Pierres, fleurs en multitudes, le vent et la chorale des arbres. Danse des blés, quelques champs cultivés dans leurs écrins sauvages.
Marcher, marcher, respirer, songer à quel point cela me manquait. Marcher, sentir la sueur m’imprégner, humer le monde. Marcher encore jusqu’à l’oiseau étincelle, l’oiseau jaune dans les sous-bois qui lance un cri pour m’avertir. Le moment est venu de faire une pause alors surgit devant mon nez un écriteau de bois : « dolmen du Joncas ».
Sourire. Passer la clôture, suivre le petit sentier de terre rouge, atteindre le monticule, le bosquet sacré de cornouillers. S’imprégner de beauté. Au centre, le large dolmen, mémoire minérale. Je pose mon sac, m’étend sur la pierre plate, ferme les yeux. Picotements dans les bras, corps entier envahi, l’énergie dont j’ai besoin, connectée à la source immémoriale. Puiser la force, mater éternelle, renouer le lien, me faire du bien, loin des hommes. Je suis sauvage.
Je suis …
Sérénité, simplicité, unité.
Il fait chaud, je suis au cœur,
Jardin du causse ou d’ailleurs, à ma place. -
Noé Nectar et son étrange voyage de John Boyne
Gallimard Jeunesse, novembre 2012
illustrations Oliver Jeffers, traduit de l’anglais (Irlande) par Catherine Gibert
255 pages, 13 €
Voilà un roman original et atypique qui aborde, avec grâce et imagination, un sujet aussi grave que la mort d’un parent. À contre-courant des mangas et des histoires truffées de gadgets high-tech. L’étrange voyage de Noé Nectar est doté de ce qu’on pourrait appeler un charme d’antan, renforcé par les illustrations en noir et blanc qui semblent sortir tout droit d’un vieux manuel scolaire. Un récit à tiroirs, renfermant bon nombre de surprises, qui, tout en épinglant quelques travers, porte à l’honneur des valeurs humaines comme le courage, la persévérance, l’amour du travail bien fait, l’entraide, l’engagement et l’importance de la relation humaine qui est bien plus essentielle que la réussite dans le monde extérieur. En effet, rien ne sert de courir vite, si nous n’arrivons pas à temps là où nous sommes réellement attendus par ceux qui nous aiment vraiment. C’est aussi un très bel hommage au travail des mains, à l’artisanat dans ce qu’il a de plus noble.
Noé est un petit garçon de 8 ans qui quitte sa maison, ses parents, un beau matin, très tôt, bien décidé à ne plus jamais y revenir. Ce n’est pas qu’il n’aime pas ses parents, mais il refuse d’affronter l’inacceptable. C’est pourquoi il doit partir à l’aventure et très loin. Sa maison est à la lisière de la forêt et il prend donc le chemin qui s’y enfonce. Un chemin qui va le conduire presque tout droit dans un monde qu’il ne soupçonnait pas, où les arbres ont du caractère comme les objets qui sont animés et souvent dotés d’un prénom et où les animaux parlent. Après avoir traversé deux villages aussi bizarres et inquiétants l’un que l’autre, Noé qui commence à avoir vraiment très, très faim, atteint un troisième village où il fera la rencontre d’un teckel et d’un âne, qui lui aussi a continuellement très, très faim. Dans ce village, près d’un arbre plus étonnant encore que les autres, il découvre une drôle de maison toute biscornue, défiant toutes les lois de la construction. Surprise de taille, c’est un magasin de jouets ! Noé ne peut résister à l’envie d’y entrer. Là, se trouvent tous les jouets dont un enfant pourrait rêver, mais en bois. Tout est en bois, pas le moindre bout de plastique ! En bois et peint dans des couleurs tellement plus belles que tout ce qu’il connaît, que Noé ne saurait pas dire leur nom. Un magasin inquiétant lui aussi tout de même, où d’innombrables pantins semblent conspirer, où les portes se déplacent toutes seules, où les sonnettes sonnent si elles le veulent, où les pendules sont timides, où les planchers font ce qu’ils peuvent pour ne pas que vous tombiez dans le vide. Quant au coucou qui donne l’heure, c’est un véritable coucou qui entre par la fenêtre toutes les heures. Dans ce lieu extraordinaire, vit un vieil homme qui va accueillir Noé, l’inviter à manger et à qui, peu à peu, Noé va se confier. Le vieil homme aussi va lui raconter sa vie, aussi étrange et exceptionnelle que cette maison où il demeure et où avait vécu son propre père, un certain Gepetto… Et c’est ainsi que cet univers totalement imaginaire va croiser un conte que tous les enfants connaissent, celui de Pinocchio.
Cathy Garcia
John Boyne by Richard Gilligan
John Boyne est né en Irlande en 1941 et vit aujourd'hui à Dublin. Il a étudié la littérature anglaise et l'écriture. John Boyne a commencé à publier ses premières nouvelles à l'âge de 20 ans. 70 d'entre elles sont publiées. Auteur de six romans, «Le garçon en pyjama rayé» fut couronné de deux Irish Book Awards, sélectionné pour le British Book Award et brillamment adapté au cinéma. Ses romans sont traduits dans trente langues différentes.
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Revue Nouveaux Délits - édito du numéro 44
(c)Illustration de JL Millet
Stopper l’immonde
Si vous avez cette revue entre les mains, c’est que nous aurons, une fois de plus, raté la fin du monde. C’est plutôt une bonne et non surprenante nouvelle, mais l’humanité a besoin de se faire peur, peut-être pour comprendre où est l’essentiel. Aussi, puisque nous sommes en l’an 1 après la non-fin du monde, ce qui serait merveilleux, ce serait d’assister cette année et les années qui suivent, à la fin de l’immonde. L’immonde, pas besoin d’en dresser la liste, nous la connaissons toutes et tous, même si chacun(e) y va de ses variantes, mais peut-être n’avons-nous pas encore tout à fait conscience de la façon dont nous y participons ou pas. Nos façons de penser, de vivre, de consommer, la façon dont nous entrons en relation avec l’autre et avec nous-mêmes, participent, qu’on le veuille ou non, à l’immonde. Personne ne peut, à elle, à lui tout(e) seul(e), changer ce monde, mais chacun(e) d'entre nous a la possibilité de réfléchir à sa façon d’en être et il est temps, il est urgence, de changements radicaux. Les alternatives, les solutions, elles sont là, à portée de main, de clic, de choix, qu’elles soient citoyennes, écologiques, spirituelles, ces trois termes étant étroitement liés, c’est à chacun de s’y intéresser, d’en parler, d’y participer autant que possible - autant qu’il reste encore de possibles - parce que vraiment là, il nous faut stopper l’immonde avant qu’il ne nous dévore...
CG
Nombreux sont ceux qui disent :
on ne peut pas aider tout le monde,
et n'aident personne.
Christiane Singer
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MICROBE 75, de la bombe !!!
Le 75e numéro du Microbe est prêt !
Ce numéro a été préparé par Jany Pineau.
Au sommaire :
Samantha Barendson
Anna de Sandre
Cathy Garcia
Isabelle Guilloteau
Virginie Holaind
Sabine Huynh
Perrine Le Querrec
Murièle Modély
Emmanuelle Pagano
Catherine Peintre
Jany Pineau
Cécile Portier
Céline Renoux
Khun San
Marlène Tissot
Jasmine Viguier
Illustrations : Sabine DanzéLes abonnés le recevront dans quelques jours.
Les abonnés « + » recevront également le 38e mi(ni)crobe signé Murièle Modély : À LA LETTRE.
Comme d’habitude, les autres ne recevront rien !
http://courttoujours.hautetfort.com/archive/2012/12/26/microbe-75.html
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L’éponge des mots – Saïd Mohamed
Les Carnets du Dessert de Lune – 2012. 128 pages, 12€.
L’éponge des mots est un livre sans commencement, ni fin, dans lequel on entre, puis on s’assoit et on écoute. On écoute un compagnon qui nous passerait la bouteille, on boirait à même le goulot, sans faire de manières, avant de la repasser à un autre, qui serait là aussi, quelque part au bord du monde, parce que toutes les routes ont déjà été arpentées, tout a été dit, et pourtant nul n’a encore trouvé le remède au mal de vivre.
L’éponge des mots éponge le trop plein.
Pas de gloire à se combler d’alcool
Pour s‘inventer des cataplasmes.
Boire encore et tordre le cou aux sortilèges.
Capitaine au long cours veillant sur l’histoire du hasard.
Taillader son chemin dans l’aventure des rues lisses.
Tel un Ulysse qui ne retrouvera jamais son port. Les mots eux-mêmes deviennent éponge pour absorber le trop plein d’amertume, de vanités, de désillusions, de chagrins rouillés. Un trop plein qui n’a d’équivalent que la béance du manque d’amour.
Revenir sur ton ventre noyer ma détresse à l’hôtel des carnages
en soudoyant le gardien de nuit
après une errance de bar en bar
pour resquiller la lumière
Lorsqu’on va chercher très loin ce que l’on ne trouvera jamais, le voyage devient errance, parce que depuis longtemps nous sommes perdus à nous-mêmes.
Dans cette nuit espagnole, tu pointes un doigt vers le ciel
et désignes l’aube avec sa rivière
roulant des perles noires.
(…)
Je jure de ne plus savoir retourner chez moi.
Car vivre c’est Être au monde avec ses pertes de lumière, des voiles trouées et ces haubans qui sifflent au moindre vent.
Dans L’éponge des mots, Saïd Mohamed nous livre son désenchantement, et à chaque page pourtant, on trébuche sur des pépites. Si les larmes sèchent vite aux vents des quatre coins du monde, les mots eux, n’ont pas fini de couler.
nous ne sommes pas devenus fou subitement,
cela a demandé du temps.
D’abord, on a vu l’étrange plaie
qu’est la joie dans les yeux des autres.
(…)
Pris dans la tourmente des loups dépouillés
qui guettent l’étrange et le dérisoire.
Partout avec ces mots de pauvre, aller
dans la perception des miroirs
en traversant sur les passages cloutés.
Les mots vomissent leur impuissance à changer le monde.
Il n’est de sommeil plus puissant
Que notre intelligence à ne pas vivre
(…)
L’idiot va à ses ratages comme à une science exacte,
Seule raison valable pour achever cette bouteille.
Quelle autre sagesse peut évoquer un tel carnage ?
Le voyageur va chercher ailleurs quelque chose qui lui ferait croire qu’il vit plus intensément.
La dentelle des jours nous pousse à faire escale
dans les ports aux romances inachevées,
à chercher dans la multitude des petits riens
ces choses de peu qui manquent le plus.
Plus c’est loin et plus on espère trouver cet autre chose qui nous ferait nous-mêmes autre.
J’ai connu les ventres outragés et le rire des singes,
L’ombre du feu avec dans la bouche
Les cendres des morts comme seule preuve de vie
Et combien de corbeaux, de singes, de najas,
D’étranges banyans et d’immenses
Oiseaux de nuit.
Mais il y a quelque chose de définitivement voué à l’échec dans cette quête, des courants contraires aux chercheurs d’intensité, des trésors éphémères qui fondent comme goutte d’eau au soleil.
Des éclats de possibles,
des bribes de rien dans le silence résorbé des villes
et des hommes de papier mâché
au bar des illusionnistes.
(…)
Partout être à contretemps,
à contre-emploi, à contresens du flux
dans le décalage permanent,
fuir quand tout converge.
Grande est la désillusion, quand on découvre les coulisses de ce qui n’apparait au final, comme rien d‘autre qu’un grand cirque pathétique.
Qu’auront nous dit vraiment ?
Le silence est préférable à ces babils,
ces faux-savoirs,
ces mensonges appris comme une leçon.
Ces bribes de rien, de tout, d’abject aussi, récitées par cœur
quand le plus grand dénominateur commun ouvre sa gueule
dans l’immonde barnum du tube cathodique,
ce rectum de la pensée qui souille
tout ce qu’il touche.
Saïd Mohamed sait ce qui pousse à Parcourir le monde comme le sang bat les veines à la recherche de l’instant qui rend caduc tous les autres. (…) et la promesse toujours la promesse d’autres choses encore.
Le voyage, la fuite, la solitude et l’oubli impossible.
Accolé aux murs des villes, ton visage, ton sourire obsédant, ton ventre au mien accroché, où dedans le vent s’engouffre, dans le salpêtre, la crasse, l’odeur des poubelles, je t’ai cherchée.
Dans le repli de l’indifférence j’ai appris à regarder avec cette habitude à qui rien n’échappe, en tous lieux j’erre seul, heurté à la raison qui maintient les êtres dans leur camisole. Partout où tu as posé les pieds, je retourne la terre. J’hésite à te nommer, pour laisser en friches ces souvenirs qui me reviennent, m’accablent et me jettent dans les bras d’hier.
Saïd Mohamed sait qu’il est difficile de vivre en ignorant son ombre, elle se tord et crie si on marche dessus.
Tout au long de son livre on sent peser cette ombre qu’aucune destination, si lointaine fut-elle, aucun alcool, ne sauraient dissiper.
Tous ces arbres morts qui s’évertuent à lancer au ciel des branches pour s’y pendre…
Et pourtant, nous confie t-il, ma raison demeure dans l’agitation du monde, de ces villes juchées les unes sur les autres, où dans l’ennui les hommes se laminent, se chevauchent.
Dans la troisième partie du livre, il nous ramène à un « Ici et maintenant ». Une sagesse que connaissent tous ceux qui savent qu’il est vain de tenter d’être ailleurs, que dans ce laps de temps présent. Et si les souvenirs sont toujours là, en filigrane, il est temps de tirer un trait et Saïd Mohamed est sans doute un de ces êtres brûlés au feu de la passion comme de la lucidité, cette lucidité féroce qui pousse à n’importe quel extrême pour lui échapper, en vain.
Nous n’avons pas grandi malgré le poids sur nos épaules.
Prisonnier de l’enfance, on croit être devenu un autre
en refusant l’idée que seul le corps change.
L’éponge des mots est comme un fleuve qui s’écoule, qui déborde parfois, puis se calme à nouveau, qui remonte le temps aussi bien qu’il file vers une hypothétique embouchure.
On relit ce qu’on a écrit sans le reconnaître.
Ivresse de la prière païenne qui se nourrit d’elle-même
À laquelle aucun parler n’est comparable.
Ce mystère ne nous appartient pas.
En bouche vient le fleuve,
Message jamais interrompu ni commencé.
Il y a l’ombre, mais aussi un flot de lumière, au sein même de ce qui peut sembler comme un constat désespéré.
Dire l’instant émerveillé devient insolence
Aux hommes obscurcis par trop de misère.
L’auteur sait qu’avec les mots on peut tout inventer et il a gardé Des affamés (…) les vertus de l’illumination, les tenailles du silence et la tyrannie de l’aube.
En d’autres termes, le chant et la soif du poète, mais il s’interroge sans cesse, il nous interroge.
Comment apprécier l’insolence des moineaux et convaincre l’ombre du bien-fondé de la lumière
Survivre aux ratages de l’existence et à cette nostalgie qui éreinte.
Il faut avoir touché le fond pour en connaître la texture réelle et savoir si bien en rendre compte.
Le mal de vivre n’a pas de nom, inquiétude rebelle, cœur sans raison.
Le voyageur a vu la face périmée du rêve et le poète l’a bue jusqu’à la lie.
L‘insulte nous a cueillis au cœur de la joie. Déplumé l’oiseau aux sept couleurs. Sidaïque l’oncle Jo des Amériques. La petite Jeanne s’injecte de l’héroïne.
Comme des orphelins, efflanqués nous ne croyons plus en rien. Nous avons vu tant de désastres, de boue ruisseler des montagnes, de louves pleines les flancs ronds, de vagabonds pointer sur la carte du ciel une étoile rouge.
Et comme ces marins condamnés à errer d’île en île, lui comme nous sommes étrangement ballotés entre l’histoire d’un monde aux urgences de grisaille et l’impatience de vivre.
Saïd Mohamed n’a certainement pas fini d’essorer, encore et encore, L’éponge des mots, et c’est tant mieux !
Cathy Garcia
©photo de Bénédicte Mercier
Saïd Mohamed, né en 1957, en Basse-Normandie, d’un père berbère, terrassier et alcoolique et d’une mère tourangelle lavandière et asociale, il a passé son enfance et son adolescence à la DASS. Nomade dans l’âme, il a été tour à tour, ouvrier imprimeur, voyageur, éditeur, chômeur, enseignant. Chef de fabrication dans le secteur éditorial, il a enseigné au BTS édition à Toulouse et poursuit désormais son enseignement à Paris, dans le cadre de la prestigieuse École Estienne.
Romans
Un enfant de cœur, Éditions EDDIF, Casablanca, 1997.
La Honte sur nous, Éditions Paris Méditerranée, 2000. Éditions EDDIF, Casablanca, 2000 (réédition 2011, Ed. Non–lieu).
Le Soleil des fous, Éditions Paris Méditerranée, 2001.
Putain d’étoile, Éditions Paris Méditerranée, 2003.
Poésie
Terre d’Afrique, S’éditions, 1986.
Mots d’absence, Le Dé Bleu, 1987.
Délits de faciès, Le Dé Bleu, 1989.
Femme d’eau, Polder, 1990.
Le Vin des crapauds, Polder, 1995.
Jours de pluie à New York, de cendres à Paris et de neige à Istanbul, Encres Vives, 1995. Réédition 2001.
Lettres mortes, Poésimage, 1995.
Chaos, Éditions Ecbolade, 1997.
Point de fuite, Propos de Campagne, 1998.
Instants fragiles, Le Maghreb Littéraire, Toronto, 1999.Liesse à Marrakech, Encres vivres, 2001.
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Pages Insulaires, les dernières
Parce que toutes les BONNES choses ont une fin, voici le dernier numéro d'une revue aussi modeste que profonde... Pages Insulaires... et ça me fait très plaisir d'y découvrir "Où sont passés les poètes I" en couverture...
et voici ci-dessous, par Jean-Michel Bongiraud, pourquoi ce numéro sera le dernier (cliquez sur l'image), et moi j'ai hâte de voire la suite...
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La divine terrienne de Walter Ruhlmann
A Cathy G.
Bien sûr que je la vois! Dans la caverne, la grotte peut-être, une cave naturelle où les humains dessinaient des formes et des lignes en soufflant du carmin, de la poussière de charbon, de la poudre d'ailes de papillons, où les pollens restèrent collés et où ils suçaient quelques os de proies chassées toute la journée.
La poitrine de la déesse est lourde et son bassin large, elle a les pieds sur terre et dessinée ou modelée d'argile terrestre. Le mâle porte des cornes, cette silhouette un peu bestiale a aussi un pénis gigantesque.
Quelque part, sous un arbre, derrière un abri, où les gouttes de rosée s'attardent après la bruine de l'aube, je peux aussi voir une forme imprécise, comme si la femelle elle-même voulait se cacher du reste du groupe, comme timide, ou cachant quelque secret honteux dans les replis de sa mémoire. A-t-elle de longs cheveux? Peint-elle son corps avec les pigments offerts par cette terre splendide, cette terre de richesses, salie et dévastée par leurs descendants? Me verra-t-elle caché dans un coin, derrière un buisson, caché dans les arcanes de son cerveau, caché mais visible à quiconque voudrait me voir?
Qu'elle soit Mélusine, Lilith, Morgane ou Pele – peu importe – eau, terre, air, feu, les quatre éléments sont en elle.
Elle peut les tailler en artefacts, mots, oeuvres d'art, paroles de chansons, poèmes, cartes de voeux ou impressions, sans aucun artifices ou pétarades.
Elle les détient simplement quelque part dans les profondeurs de son cerveau reptilien, cette reine lézard qui ne porte rien que sa peau rose.
Elle a hérité du pouvoir de la déesse Minoéenne aux serpents et des Amazones: fille de la sorcellerie, sagesse incarnée, sage femme, soigneuse, nourrice et nouricière, attentive mère.
(c)Cathy Garcia
The Divine Earthling
for Cathy G.
Why, yes! I can see her in the cavern, the cave maybe, a natural cellar where humans drew shapes and lines blowing carmine, coal dust, powder from the wings of the butterflies, where pollens stuck and where they sucked the bones of some prey they hunted all day.
The goddess has heavy breasts and a large womb, she has been drawn to earth, drawn or modelled with earthling clay. The male wears horns, the beast-like figure also has a gigantic penis.
Somewhere, under a tree, behind the shed, where dew drops linger after the dawn drizzle, I can also see some unclear shape, as if the female herself wanted to hide from the rest of the people, as if she was shy, or sheltered some shameful secrets within her. Has she got long hair? Does she paint her body with pigment offered by this land of beauty, land of plenty, stained and fouled by what their heirs will do? Will she see me hiding in a corner, behind a bush, hidden in the corner of her brain, hidden but visible to whoever wants to see me?
Whether she is Melusine, Lilith, Morgan or Pele – no matter – water, earth, air, fire – the four elements are hers.
She can carve them into artefacts, words, art, lyrics, craft, poems, cards or notes, not using artifices or fire-works.
She just has them somewhere deep in her reptile brain, lizard queen wearing nothing but pink skin.
She has the powers the Minoan Snake Goddess and the Amazons transmitted to her – daughter of witchcraft, wise woman, midwife, nurse, nurturing and catering, caring mother.
Walter Ruhlmann
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Asphodèle balance ses confettis
10 pages, 10x15 et 2 euros le confetti + le prix du timbre.
La collection entière (il y en a 9 en tout, il en manque un sur la photo) est à commander à l'éditeur :
15 euros les 9.
Quant à moi, je vous propose de découvrir le contenu d'Un vanity de vanités...
Vous pouvez le commander à l'éditeur
http://asphodele-edition.pagesperso-orange.fr/Confettis.html
ou le réserver en m'envoyant un mail si vous le voulez dédicacé...
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Les mots allumettes lus par Jacmo
Note parue dans la revue Décharge n°156 - décembre 2012
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Tom Gates, tome 2, excuses béton, Liz Pichon
Seuil Jeunesse 2012
C’est qu’il était attendu ce tome 2 des aventures de Tom Gates, et c’est avec délectation que l’on se jette sur ce nouvel opus nommé Excuses béton (et autres bons plans). On y retrouve un Tom Gates fidèle à lui-même, ainsi que ses amis (Derek Fingle, Amy Porter) et ses ennemis (Marcus Meldrou, sa sœur Délia), et bien sûr ses parents et les fossiles (ses grands-parents) et Oncle Kévin, Tante Alice et les deux cousins jumeaux qui adorent, hélas, d’horribles films d’horreur, et puis le papa de Derek qui est très sympa mais avec qui il ne faut JAMAIS entamer une discussion au sujet de la musique (à moins d’avoir plusieurs journées à y consacrer), et bien d’autres personnages que nous avions déjà rencontrés dans le Tome 1, dont le professeur Fullerman et l’hyperactif Norman Watson, dont l’extrême agitation va devenir un atout de choix pour le groupe de Tom et Derek, les Clebszombies, car Norman, à la surprise de tous, va faire un excellent batteur ! Et c’est comme ça que nous assisterons au premier VRAI concert des CLEBSZOMBIES devant une foule en délire (ou presque) à la Maison de Retraite de la Verdure.
Tom Gates n’a pas (trop) le temps de s’ennuyer entre son groupe, manger des biscuits, survivre à une TERRIBLE rage de dent et à des sorties nature et piscine, embêter sans relâche sa sœur Délia (qui le mérite bien évidemment) et toujours et encore imaginer des excuses béton pour se sortir des embrouilles qui pèsent sur son avenir : Marcus Meldrou, les horribles vêtements de secours prévus pour les sorties nature, Marcus Meldrou, les exposés de dernière minute (c’est qu’il n’a tout de même pas QUE ça à faire) et leurs conséquences imprévues, Marcus Meldrou, l’orchestre scolaire (avec des instruments fabriqués à partir par exemple de bouteilles en plastique !!! La honte pour les membres d’un groupe qui monte, tel que les CLEBSZOMBIES !). Notre Tom Gates, non content d’être doué en tout (ou presque), va même se faire justicier de l’école pour démasquer le grand escroc du tableau d’honneur des étoiles d’or (jouissif) et de regagner aux yeux de tous ses lettres (étoiles) de noblesse. C’est avec un réel plaisir que nous l’accompagnons dans ces nouvelles aventures, tout au long des pages de son nouveau journal (100 de plus que dans le tome 1 !), toujours remplies de dessins et petits croquis rigolos. Bravo Tom Gates ! Un Tome 2 qui vaut au moins TROIS ÉTOILES D’OR !
Pour lire la note à propos du Tome 1 :
http://www.lacauselitteraire.fr/tom-gates-c-est-moi-liz-p...
Cathy Garcia
Après des études de design, Liz Pichon a travaillé comme directrice artistique dans une maison de disques britannique. Depuis 2004, elle s’est lancée dans l’écriture et l’illustration de livres pour enfants.
En plus de traduire des auteurs reconnus comme John Le Carré, Natalie Zimmermann est l’auteur de nombreux livres pour la jeunesse et a traduit pour le Seuil Jeunesse toute la série du Journal d’un Dégonflé.Note parue sur : http://www.lacauselitteraire.fr/tom-gates-tome-2-excuses-...
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A la Boutique des Artistes à Cajarc et Souillac
Dix de mes gribouglyphes vous attendent.
Une rencontre conviviale entre des artistes, des œuvres, des publics. Concoctés par des artistes de la région, et d'ailleurs, ce sont autant de petits trésors à offrir pour les fêtes... Dans cette caverne d'Ali Baba éphémère, il y en a pour tous les goûts. Objets, photographies, petits formats, bijoux, peintures, livres d'artistes, sculptures... témoignent d'une créativité foisonnante, curieuse et multiforme. Les petits prix et la diversité des œuvres contribuent pour une grande part à l'accessibilité de tous à l'art d'aujourd'hui.
avec
Yolande Agullo, Anaïs Aillet, Jean-Baptiste Alazard, Martine Bachman, Nicolas Benedetti, Raphaël Boccanfuso, Sabine Bourdet, Igor Boyer, Marion Brusley, Marie-Odile Candas-Salmon, Odile Cariteau, Martine Castel, Emmanuelle Castellan, Collectif f de phosphène, Guillaume Constantin, Flavie Cournil, Catherine Doll-Marchais, Gilles Faltrept, Cathy Garcia, Aurélie Garon, Valérie Gendre, Antoine Giroux, Jean-Luc Gosse, Véronique Grandjacques, Eunwan Han-Oehl, Catherine Henrye, Delphine Iskandar, Michel Julliard, Patrick Kerstein, Luc Laumet, Gérard Marty, Sophie Nuncie, Didier Perthuison, Mathieu Provansal, Anne Quintin, Sophie Rigal, Aline Robin, Muriel Rodolosse, Alexandra Sà, Nadja Sacco, Salvador Sanches, Anne Santini, Nataly Sogne, Imprimerie Trace, Françoise Utrel, Gaëlle Villedary, Christophe Vixouze. -
Je fabrique mes livres, Nadine Palmaerts et Marie Paruit
Casterman, septembre 2012. 78 p. 14,50 €.
Voilà un excellent manuel d’activités pour les enfants. Coloré, ludique, simple et précis, ce livre est une mine d’idées ! Il permet aux enfants de comprendre dans un premier temps l’objet livre. Comment s’appelle chacune de ses parties, comment il est fabriqué et comment on peut les fabriquer soi-même. Grâce à des croquis, des tableaux, des bulles, les explications sont très faciles à suivre, même pour les plus jeunes et des petits animaux rigolos agrémentent les pages en participant à l’aventure. Pas à pas, très vite l’objet n’a plus de secret. Une double-page consacrée à la reliure, puis à la couverture, puis aux pages de garde, avec des suggestions qui permettent à l’enfant de trouver ses propres idées et libérer ainsi sa créativité. Ensuite sont proposés toutes sortes de livres à créer, que ce soit dans le thème : le livre de ma semaine, le livre d’une couleur, le livre « j’aime », le livre à offrir, le livre « ce jour-là, à cet endroit », le livre à histoires, ou bien dans la forme : le livre à rabats surprise, les pages en volume, le livre accordéon, le livre éventail, le livre pop-up, le livre en forme de… Une partie technique et une partie qui donne quelques pistes aux enfants, pour qu’ils puissent ensuite laisser aller leur imagination et inventer toutes sortes d’autres livres.
Une grande place est laissée à l’inventivité, l’originalité de chacun, des conseils judicieux qui vont plus loin qu’un simple guide d’activité, car ils encouragent les enfants à fermer les yeux, à sentir, à respirer, pour être inspirés. Il est d’ailleurs indiqué en première page que si les adultes peuvent aider si besoin sur des petits problèmes techniques, il est important qu’ils laissent les enfants imaginer, dessiner, coller… librement. Large place faite donc à l’expression artistique, dessin, peinture et aussi aux collages. Une double-page leur est entièrement consacrée : des collages à gogo. Un manuel idéal pour donner aux enfants le goût de l’écriture, de la lecture et leur faire lâcher un peu les écrans. Il peut servir de base à des projets pédagogiques dans les écoles, les centres de loisirs mais donner également des envies, pourquoi pas, aux parents. Soirée ou week-end création de livres en famille ? Et pourquoi pas !
Cathy Garcia
Nadine Palmaerts anime des ateliers d’écriture depuis 2004. Parallèlement, elle publie depuis 2004 des écrits pour a jeunesse dans diverses revues pour les enfants.
Marie Paruit, diplômée en illustration et communication visuelle, est illustratrice pour la jeunesse. Elle a notamment écrit et illustré Le voleur de chaussettes (Didier Jeunesse 2010) et illustré chez Casterman l’Arbre sorcier de Marie Sabine Roger et L’araignée Gipsy de Hubert Ben Kemoun.
Note parue sur http://www.lacauselitteraire.fr/je-fabrique-mes-livres-na...